Univers - Tome 1 : Univers mirage

31.

Lucy Castillo.

- Tu sais c'est quoi le pire ? il hochait négativement la tête. Je ne sais même pas lequel il a détruit. Je les ai mélangé sans faire exprès et-

- Donne moi le bracelet j'aimerai regarder quelque chose. dit-il en me coupant

- Pourquoi ? demandais-je en enlevant le bracelet de mon poignet pour lui donner

- Parce que sur celui que j'ai acheté il y a- Oh...

- Il y a ? demandais-je en fronçant les sourcils

- Une rayure derrière l'étoile. dit-il en me montrant l'arrière du bracelet

- Non... C'est pas vrai... dis-je en regardant par moi même. Il a pas fait ça ?

- Désolé...

- Tu n'y es pour rien Benji...

- Tu-tu vas lui dire ?

- T'es fou toi ! Jamais ! Sauf si tu veux t'en prendre une dans ces cas là on peut s'arranger. je lui tendis mon poignet. Je vais le garder comme si de rien était et on ne va rien lui dire. Il n'a pas besoin de le savoir. Tu peux me l'attacher s'il te plaît ?

Un frisson me parcours le corps au touché de sa main sur mon poignet. Nos visages s'approchent machinalement l'un de l'autre comme deux aimants qui seraient attirés l'un par l'autre.

- Je peux pas... dis-je a quelques centimètres de ses lèvres

Je ne suis pas amoureuse de lui, c'est une certitude mais sentir la chaleur de son corps près de moi me fait toujours quelque chose. C'est pour ça que je fais tout pour garder mes distances avec lui. J'ai peur du jour où je perdrai le contrôle, du jour où je lui laisserai briser cette distance que je m'efforce de garder entre nous.

- Tu as gardé l'autre bracelet ? demandais-je en m'éloignant de lui

- Oui pourquoi ?

- Tu peux me le rendre ? Je verrais pour le faire réparer...

Benjamin allait chercher le bracelet pour me le déposer dans la main. Il fit exprès de toucher ma paume comme si il savait ce que ça me fessait et pour ça je le déteste.

- Je-je vais y aller. dis-je la voix tremblante

- Au moins je sais que c'est le miens que tu portes.

(...)
(...)
(...)

Voilà maintenant presque un mois que nous sommes au Qatar. Ce soir à lieu la grande finale face à l'Argentine. Quatre ans après ils sont de nouveau en final plus motivés que jamais à remporter cette troisième étoile.

Tout s'est s'enchaîner, les entraînements, les matchs, les victoires et nous voilà ce soir plus près que jamais à disputer cette finale.

- T'es pour qui Lucy du coup ce soir ? demande Aurélien

- La France évidement !

Théo a balancé il y a quelques jours que mon grand-père paternel était Argentin. Ça avait bien fait rire tout le monde d'apprendre cette anecdote. En revanche ils avaient vite arrêté de rigoler quand je leur avait dit que si c'était l'Espagne qui se serait retrouvé en face d'eux j'aurai soutenu mon pays à dix milles pour-cent. Ce qui est évidement faux car même mon père qui est espagnol soutient plus la France que l'Espagne. Que vous voulez-vous, presque quarante ans qu'il est fou amoureux d'une française.