Le Divaliste - T.1 : Altmós

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Régis se réveilla dans une bâtisse en pierre, allongé sur ce qu'il semblait être une couche. Il se releva en se crispant, ressentant diverses douleurs sur son corps, et observa les lieux : il était dans ce qui semblait être une sorte de remise qui ne comportait qu'une seule pièce, éclairée seulement par une fenêtre. Il avait toujours ses vêtements sur lui, mais son gilet et ses gants avaient disparu, tout comme le mystérieux gantelet.

— Bien reposer ? demanda Bahamut.

— Oui, ça va beaucoup mieux, dit-il en se relevant. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Tu as utilisé toutes tes réserves d'Ærthernis, ce qui provoque une fatigue extrême et parfois des conséquences désastreuses sur le corps et les organes, expliqua-t-il sur un ton lourd

— C'était si mauvais que ça ?

— Tu n'en as pas idée... Heureusement, comme tu es un Gæmósis, l'Ærthernis n'est pas vital pour toi et en tant que source, j'ai pu minimiser les effets. À mon avis, Elysion ne t'a pas fait que des injections. 

— C'est aussi mon avis... Ça me donne des migraines rien que d'y repenser. Qu'est-ce qu'ils ont bien pu me faire d'après toi ?

— Je ne sais pas et je n'ai jamais vu ce genre d'armure aussi puissante ou d'épée capable de telles capacités 

— Je me souviens qu'elle était étrange... C'était une épée avec deux lames, c'est ça ?

— Oui... et je reconnais un pouvoir de lumière, mais pas comme je le connais... elle pouvait brûler ou geler le vide. 

— C'est bizarre, mais elle ne me sera pas inutile si j'ai des problèmes.

— Je te le déconseille fortement, conseilla-t-il. Cela t'a demandé beaucoup d'énergie pour la déployer et elle en requiert tout autant pour la maintenir. Si je n'avais rien fait, elle t'aurait dévoré de l'intérieur. 

— Génial, ça donne moins envie du coup. Comment tu as fait pour... ?

— Le gantelet est fait à partir de métal nephilim qui absorbe l'Ærthernis. En le mettant, il a aspiré tout le surplus d'énergie... Et je crois aussi qu'elle a fait de même avec les Stellas. 

— On peut dire que ça a été efficace. Parlons d'autres choses, comme l'endroit où je suis.

— Tu es dans un village de Bestiædis, les hybrides issus des Bestiari. Un petit groupe est arrivé par une autre entrée derrière le tombeau et t'as amené ici pour te soigner. 

— La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas ligoté, ça signifie que je ne suis pas leur ennemi... Pour le moment, il faut se concentrer sur l'objectif.

— Quitter cet endroit ? 

— Retourner au Mausolée, corrigea-t-il. J'ai des trucs à faire encore.

Régis sortit discrètement de la hutte, mais la lumière du jour l'aveugla temporairement. Lorsqu'il retrouva la vue, il se rendit compte qu'il était dans une ville rocheuse, taillé à même les flancs d'une montagne et protéger par une immense barrière. L'architecture rappelait à Régis le Mausolée.

Avant qu'il se pose des questions, deux gardes, des hommes possédants des attributs animaliers comme des oreilles de chiens ou de loup et une queue, lui barrèrent la route avec les lances

— Des Bestiædis, révéla Bahamut. Des hybrides Bestiari. Ils sont très méfiants vis-à-vis des humains, donc je te conseille de leur obéir.