chapitre 14

15 6 0
                                    




Nous allions commencer le cours de sport, nous étions sur le point d'en finir avec la course, et cela arrangeait beaucoup de monde. Comme à chaque fois, à peine sortie des vestiaires, il y avait la une folle de filles et garçons qui m'entouraient afin que je choisisse l'un d'eux pour la séance. Mais j'étais déjà prise, et cela, par Sana. Quand celle-ci sortait enfin de ses vestiaires, elle s'approchait de moi en se frayant un chemin.
- Sana, veux-tu me faire l'honneur d'être ma partenaire pour la séance ?
Cette dernière rigolait discrètement.
- Comme promis hier Mina.
Puis, elle mettait ma main dans la sienne et me dégagea de cette foule.
Bien sûr, autour de nous ça faisait jaser, mais ça nous faisait rire.
Mais ce n'était pas tout, car après, en cours de mathématiques, Sana avait directement levé la main pour se placer à côté de moi prétextant que je pourrais l'aider à suivre le cours. La voyant volontaire, aucun professeur ne refusait, mais bien sûr nous ne travaillons pas forcément.
Ce n'est qu'un soir, à la sortie de l'école, que les problèmes étaient déjà revenus.

Nous étions toutes les deux en train de rire et bien souriantes, mais les parents de Sana, qui attendaient tous les deux les bras croisés juste devant la grille ne nous donnaient pas envie de continuer d'avancer.
Je m'arrêtais net, Sana voyant cela m'attrapait le bras et venait me chuchoter à l'oreille.
- Qu'importe ce qu'ils disent ou ce que je peux apprendre sur toi, ça reste pour moi le passé, je ne te lâcherai pas.
Je me sentais pleine de stress, mais elle avait le don de me calmer.
Elle avait ma main dans la sienne, et j'avançais en la suivant. Nous nous arrêtions devant ses parents, je baissais la tête alors qu'ils fronçaient les sourcils.
- C'est bien ce qui me semblait Sana, pourquoi nous avoir caché ça ?
Elle resserrait son emprise sur moi.
- Cacher quoi ? Le fait que je suis amie avec Mina alors que vous me l'aviez déconseillé ? Je crois que j'ai fait le tour.
Mais sa mère ne l'écoutait pas, elle se tourna vers moi et me pointa du doigt tout en entrant dans mon espace vital.
- Ne t'approche plus jamais de ma fille !
Elle m'avait fait sursauter, elle criait à moitié et arrivait parfaitement à m'intimider. C'est alors que Sana se mit en travers.
- NON JE NE CROIS PAS ! C'est toi qui va arrêter de venir lui parler comme ça, moi je suis ta fille, mais pas elle !
Elle rigolait un coup.
- Voyons Sana, tu ne sais pas tout, sache que je la gardais souvent et qu'elle me considérait comme sa mère, n'est ce pas ?
J'haussais un sourcil.
- De ce que je vois, c'est vous qui n'êtes plus fréquentable.
Son père s'approcha de moi et me tira par le bras. J'étais violemment séparé de Sana qui me tenait, nous ne faisions pas le poids.
- C'est toi qui ne la plus jamais été ! Reparle encore une fois à ma fille et je ferai mon possible pour te virer de l'établissement !
Je baissais rapidement les yeux, les larmes commençaient à me venir. Il est vrai que je suis maintenant bien plus sensible qu'avant. Sana me regardait d'un air triste et répondait oui de la tête. Nous ne pouvions pas gagner maintenant.
Je me retournais, et partais en direction de chez moi.

Après deux rues vides, j'explosais de pleurs. Cette pression était bien trop pour moi, mais dans un sens, je sentais que je le méritais. Il est vrai que ça paraissait logique, et je l'avais vu venir. Je me suis assise au coin d'une ruelle en attendant de retrouver mon calme. D'autres élèves passaient devant moi, mais personne ne venait me voir moi, ce qui était le mieux. Ce que je pensais jusqu'à ce qu'une main soit tendue vers moi.
- Mina, ne t'en fais pas elle n'écoutera pas ses parents.
Je reconnaissais immédiatement la voix, il s'agissait de Momo.
- J'ai assisté à la scène de loin, j'ai bien vite pensé qu'il fallait que je sois avec toi.
Je reniflais, puis répondu en étant larmoyante.
- Pourquoi tu n'es pas avec elle ? C'est de ma faute cette histoire !
Je pleurais de nouveau, c'est Momo qui venait me prendre dans ses bras, après cet accroupi.
- Qu'importe tout ce qui a pu se passer, Sana a décidé que cela appartenait au passé. Elle tient à toi et elle m'à dit qu'importe les réponses qu'elle aura, elle ne pouvait pas reculer et t'abandonner.
Je prenais Momo dans mes bras.
- Pourquoi ?
Elle esquissait un sourire.
- Arrête de te croire seule Mina, elle tient à toi, il n'y a aucun doute la dessus.
Elle m'aidait à me relever, mais voyait bien que j'avais du mal. Ça se voyait sur le visage de Momo, elle était réellement et profondément inquiète.

Elle m'avait accompagnée jusqu'à chez moi. Elle m'avait dit que rien ne pressait pour elle et qu'elle ne voulait pas laisser une amie en détresse. Elle n'avait pas perdu de temps et m'avait allumé la télé. Elle préparait de la nourriture pendant que je la regardais, avec un plaid sur moi. Cela me faisait de la peine de la laisser faire, mais elle m'avait forcé à me rasseoir quand je m'étais relever pour l'aider. Après avoir préparé un bon goûter composé de quelques crêpes et un jus d'orange ainsi qu'un fruit, nous avions toutes les deux dégusté ce magnifique repas.
Après ça, elle s'est immédiatement collé à mes bras.
- Dès que j'ai des nouvelles, je te tiendrai au courant d'accord ?
J'acquiesçais alors que Momo commençait à jouer avec mes joues.
- Mais maintenant on va parler sérieusement, comment ça se passe ?
Je la regardais en penchant la tête.
- Comment ça ?
Momo souriait.
- Voyons, votre histoire !
Je baissais les yeux.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Mina, tu mens très mal, sache-le.
Je me contractais, et ça Momo le sentait. Alors, avec sa main, elle me caressait le bras.
- De toute façon elle est avec Jimin...
Je sentis Momo me répondre non de la tête.
- Ne te bloque pas à lui, Sana n'est pas réellement attiré par lui, elle essaie de le faire paraître ou de s'en convaincre.
- Pourquoi ?
Momo prenait son temps pour répondre.
- Ses parents veulent ça, lui aussi sans doute, même s'il est frustré de ne pas étaler son tableau de chasse. Mais elle se pose beaucoup de questions à propos de toi.
Je soupirais.
- Qu'elle m'oublie.
J'ai senti une tape sur la tête, Momo me prenait comme pour son enfant.

les destinées (MiSana)Where stories live. Discover now