Amour toxique

Chapitre 19 : Elle est partie

Point de vue de Viktor

Le petit matin apporta une nouvelle lumière à ma vie, mais pas celle que j'attendais. Alors que les premiers rayons du soleil se frayaient un chemin à travers les rideaux, je me réveillai dans le lit vide qui avait accueilli Carolina pendant ces derniers jours. Le vide qui laissait dans la pièce était comme une blessure béante dans ma poitrine, une douleur sourde et lancinante.

Au début, je pensais qu'elle était simplement partie pour prendre l'air ou qu'elle s'était éveillée tôt. J'ai regardé autour de moi, cherchant un signe d'elle, mais il n'y avait que le silence et l'absence qui me répondaient.

Inquiet, je suis sorti de la chambre et j'ai commencé à fouiller la maison. Chacun de mes pas résonnait dans le couloir vide, comme un écho de la solitude qui me submergeait. J'ai ouvert chaque porte, espérant la trouver, espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar.

Mais elle n'était nulle part. Carolina avait disparu.

Mon cœur a commencé à marteler dans ma poitrine, la panique montant en moi comme une marée furieuse. Mes pensées étaient confuses, mes émotions étaient en ébullition. Comment avait-elle pu disparaître ainsi ? Pourquoi m'avait-elle laissé derrière elle ?

J'ai retourné la maison, fouillant chaque pièce, chaque recoin, mais il n'y avait aucune trace d'elle. C'est alors que j'ai remarqué la fenêtre de sa chambre, grande ouverte. Mon esprit a hurlé de compréhension. Elle était partie par là.

Je suis sorti en trombe de la maison, regardant frénétiquement autour de moi, espérant la voir surgir de nulle part. Mais il n'y avait que le paysage désertique de la campagne russe, étalé devant moi.

Ma colère est montée, mélangeant ses flammes à ma panique. Comment avait-elle osé me quitter ? Après tout ce que j'avais fait pour elle, après avoir tout sacrifié, elle m'avait abandonné.

J'ai sorti mon téléphone et j'ai composé son numéro frénétiquement. Mais il n'y avait pas de réponse, seulement la sonnerie qui résonnait dans le vide. Je me suis senti bête, en me souvenant qu'elle n'a pas de réseau en Russie.

Je suis resté dehors, scrutant l'horizon, espérant apercevoir une silhouette familière à chaque instant. Mais les minutes se sont transformées en heures, et Carolina restait introuvable.

La colère qui brûlait en moi était accompagnée d'une profonde tristesse. Comment avait-elle pu me faire ça ? Avait-elle seulement la moindre idée de ce que j'avais ressenti pour elle ? De l'amour, du désir, de la passion qui m'avaient poussé à tout sacrifier pour être avec elle.

La réalité de la situation a finalement frappé comme un coup de poing dans le ventre. Carolina ne voulait pas de moi. Elle était partie parce qu'elle ne m'aimait pas. Peut-être qu'elle avait découvert la vérité sur moi, sur ma famille, sur les sombres secrets que je gardais enfouis. Ou peut-être avait-elle simplement réalisé qu'elle ne pouvait pas vivre dans cet enfer que j'avais créé.

J'étais seul, dans cette maison qui semblait s'être vidée de toute vie en l'absence de Carolina. Mes mains tremblaient de rage et de désespoir. La seule chose qui me restait, c'était la certitude que je ne la laisserais pas s'échapper. Elle était mienne, que cela lui plaise ou non.

Les heures ont passé, et j'ai commencé à mettre en place un plan pour la retrouver. J'allais mobiliser tous les moyens à ma disposition, toutes mes connexions, toutes mes ressources. Carolina ne pouvait pas disparaître pour toujours. Je la trouverais, et elle serait de nouveau à mes côtés, que cela lui plaise ou non.

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