Pas de titre

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Je n'eut pas besoin d'attendre jusqu'à samedi pour revoir le jeune Charles. Celui-ci vint sonner chez moi le jeudi soir aux alentours de dix-huit heures, de manière tout à fait incongrue. Il passait devant chez moi quand il s'est rappelé cette promesse qu'il m'avait faîte de jeter un œil à mon jardin à la suédoise. Ah, oui, bien sûr, je m'en souvenais ! Mais qu'elle idée tout de même de venir à une telle heure ! Il s'excusa platement. Il avait agi sous le coup de l'impulsivité et son jeune âge ne l'excusait en rien. Je le pardonnais sans trop de mal. Je n'étais guère fâché et seule la surprise m'avait ainsi fait réagir au quart de tour. Je le fit entrer. Bien sûr ma maison n'était ni propre ni en ordre et je me sentais manquer à tous mes devoirs, mais il fallait m'excusez je n'attendais pas de visite. Il s'excusa de nouveau à son tour. Je le fit se redresser de peur que nous ne commencions une boucle interminable de chacun qui s'excuse à l'autre. Il prit un café sans sucre et à son visage quand il but je sus qu'il tentait de faire homme. Tout personnage d'honneur que j'étais je ne lui dis rien ; Il est vrai aussi que cela me rappela ma jeunesse. Le café bu et quelques nouvelles échangées je le menait au jardin. Il commença par s'exclamer, m'abreuvant de compliments dignes de tous gentilhomme qui se rend chez autrui. Je fis le modeste, pas peu fier de mon œuvre. Il fallait dire aussi que nous étions au printemps, saison qui lui était tout à fait favorable. Il le voyait sous son meilleur jour, il fallait bien préciser qu'il n'était pas ainsi tout le temps. Sur le ton de l'humour je lui sortis même que je lui aurais jamais présenter sous la période hivernale. Nous en rîmes quelque peu avant de passer à des questions d'ordre plus techniques ; Son grand-oncle était jardinier et il avait quelques temps caressé l'idée d'avoir lui-même son potager. Je l'arrêtais dans sa démarche ; Qu'il se méfie, jardin et potager avait très peu en commun. Nous parlâmes pendant encore une bonne demi-heure sur la question des différentes vertus végétales. L'exposition au soleil était sans nul doute un paramètre très important aussi et nous en débâtâmes avec ardeur. Le clocher venait de sonner vingt heures quand nous nous quittâmes en bons amis et fins connaisseurs de poireaux.