Prologue

398 16 3
                                    

C'était en fin d'après-midi, mes cours étant finis, j'étais chez moi. Je me trouvais dans ma chambre, en train de lire un roman. Un cri d'horreur me parvint, pas n'importe quel cri, celui de ma mère. Je sortis en trombe, descendis les escaliers et me dirigeai vers ce son qui ne présageait rien de bon.

Je me pétrifiai sur place, un massacre. Je pu apercevoir dans le regard de ma mère de la peur et de la douleur, beaucoup de douleur. Elle était à terre, couverte de sang, de SON sang, fini-je par réaliser. Elle avait été éventrée. J'accouru, me moquant de la flaque de sang présente sur le tapis beige du salon, pour la prendre dans mes bras.

— Tout ira bien maman, tu vas vivre, je vais appeler les secours et... et..., ma vue devenait de plus en plus brouillée par mes larmes qui coulaient à flot.

— Otsana... il est trop tard pour moi, ma mère avait de plus en plus de mal à parler, elle reprit son souffle et mit une main ensanglantée sur ma joue, je t'aime... je ne te le... dis pas... assez... mais saches... le... je t'aime... toi et tes... sœurs... prends soins... d'elles...

Elle ferma lentement ses yeux, laissant une larme de sincérité dévaler sa joue pâle. Je l'appelai lentement puis de plus en plus fort.

— NON ! MAMAN NE ME LAISSES PAS ! Hurlai-je.

Je serrai encore plus son corps dénué de vie. Elle ne pouvait pas me laisser, pas maintenant ! Je continuai de pleurer sa disparition. Qui ? Qui avait osé faire cela à ma mère ?

La rage et le chagrin se mélangèrent me donnant la force de me relever. Je protégerai tout ce qui me restait, je les protégerai, mes sœurs, ce fut un pacte silencieux qui se créa en cet instant, pour elles, je ferai tout.

J'observai quelques instants avec tristesse le cadavre éventré de ma mère, je ne voulais pas laisser son corps ainsi, mais je devais fuir avec mes sœurs, qui savait quand est-ce que ce monstre reviendrait, nous n'étions plus en sécurité.

Alors j'usai du peu de force qui me restait pour appeler la police et décrire ce que j'avais trouvé. La personne au bout du fil me demanda d'attendre leur arrivée, ce que je fis n'ayant plus la force de répondre ou de protester.

Je sortis devant la maison, prenais de lentes respirations en essayant d'arrêter mes tremblements qui m'avaient assailli dès que j'avais pris conscience de cette dure réalité, je n'avais plus de mère, juste mes sœurs et j'étais encore mineur, alors il y avait de grandes chances que nous finissions dans un orphelinat ou pire, je serai séparée d'elles.

N'ayant pas le même père que mes deux petites sœurs, la seule chose qui me reliait à elles, aux yeux de la loi, était notre mère. Je me devais d'empêcher cela.

Le père de mes sœurs était un loup-garou, qui avait eu une relation profonde avec ma mère, jusqu'à envisager le mariage et le marquage, enfin c'était avant qu'il eût trouvé son âme-sœur. Dès qu'elle était entrée dans sa vie, il oublia ma mère et ses deux filles, préférant largement refonder une famille avec sa nouvelle partenaire. Je ne savais comment il réagirait, si on lui confiait la garde de deux enfants qu'il avait qualifié avant de partir "d'erreurs".

Deux voitures de polices se garèrent devant la maison. L'agent de police vint me parler et je lui indiquai le lieu de la terrible scène de crime qui avait bouleversé ma vie. Un fois qu'il fut entré avec d'autres de ses confrères, une femme aux mêmes vêtements qu'eux mit sa main sur mon épaule et me dirigea plus loin de la maison.

— Tout ira bien mademoiselle, essaya-t-elle de me rassurer.

— Je l'espère, murmurai-je.

Elle me demanda de la suivre dans la voiture de police, ce à quoi je répondis que le temps me manquait.

L'incorrigible Alpha suprêmeDove le storie prendono vita. Scoprilo ora