L'incorrigible Alpha suprême

C'est vraiment un Alpha?

Cela faisait maintenant quelques heures qu'il était parti. J'étais encore déboussolée, était-il vraiment mon âme-sœur ? Et surtout, comment allait-il faire pour obtenir une entrevue avec le loup-garou le plus demandé du continent ?

Mais une chose était sûre, s'il y arrivait, âme-sœur ou non, je serai libre. Cette idée égayait ma journée. Je profitais donc de mon temps libre pour flâner dans les jardins en attendant cette fameuse annonce d'entre vue.

─ Mademoiselle, m'interpella une domestique que j'avais déjà rencontré lors de ma mise en beauté pour la soirée.

─ Oui ?

─ Son altesse l'Alpha suprême souhaite s'entretenir avec vous.

J'affichai un grand sourire. Oui ! Il avait réussi ! Je la vois, la liberté ! Hurlai-je intérieurement. Cependant, malgré ma joie immense, je déclarai d'un ton remplie seulement d'une note d'excitation :

─ Dans ce cas, allons-y.

Elle m'inspecta de haut en bas puis me dit :

─ Ce ne sera pas possible, du moins, pas dans cette tenue.

Elle avait quoi contre ma tenue d'abord ? Je lui posai donc la question :

─ Quel est le problème de ma tenue ?

─ Elle est banale voilà tout, lâcha-t-elle.

─ Et bien l'Alpha suprême devra s'en satisfaire, annonçai-je à son plus grand étonnement.

─ Je vous demande pardon ? Me dit-elle en me regardant comme si je venais d'une autre planète.

─ Vous avez très bien entendu, allons-y.

C'était donc ainsi vêtue que je me dirigeai jusqu'à un corridor pour attendre mon entretien avec ce cher Alpha suprême qui était ma seule chance de retrouver ma liberté.

Je traitais dans ma tête les meilleurs arguments pour que celui-ci m'accorde son aide quand on m'annonça que c'était enfin mon tour. C'était donc légèrement stressée mais surtout impatiente que j'entrais dans la grande pièce, mon avenir se jouait maintenant.

Je m'inclinais et restai ainsi en attendant que l'Alpha suprême m'autorise à me relever.

─ Veuillez nous laisser seules, avait demandé une voix que j'avais entendu il y avait de cela quelques heures.

J'entendis des pas, la porte, puis plus rien.

─ Tu peux te relever, il n'y a jamais eu tant de formalités entre nous, mon humaine.

Je me relevai lentement. Il était en face de moi, et attendait ma réaction. C'était lui, il m'avait bernée. Je comprenais mieux sa réaction ce matin, il savait que s'il le voulait je pouvais lui appartenir. Cette pensée me renfrognait.

─ Je me suis faite avoir, murmurai-je.

─ Otsana, regardes moi.

J'arrêtais de fixer le sol et le regardai. Ses yeux marrons étaient remplis de douceur et d'amour.

─ Tu ne t'es pas faite avoir, tu m'as juste écoutée et fais confiance. Alors j'aurais certes dû te le dire mais...

─ Mais ? Le poussai-je à reprendre.

─ J'avais peur que tu partes, avoua-t-il.

Pour lui, avoir peur c'était honteux au vu de son regard qui fuyait le mien, et de ses mains qui s'agitaient légèrement.

─ Il n'y a pas à avoir honte, vous avez le droit d'avoir peur d'une situation où de quelque chose, avais-je naturellement dis sans trop faire attention.