[ 02 ] Lake and Lighter

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Parc en ruine7 : 11 pmBatavia, NY

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Parc en ruine
7 : 11 pm
Batavia, NY

Comme avec ma démarche habituelle, mes pieds raclent le sol, rappant la semelle de mes chaussures usées contre le sol en vieux caoutchouc, l'orage, c'était arrêté, et j'avais changé de refuge, simplement parce que j'avais besoin de marché, et que ce qui entourait ma cachette sécrète, était boueux et plein de vers de terre.

Et puis quoi de mieux qu'un parc abandonné, pour trouver un briquet.

J'avais les yeux fatigués, la tête embrumée de nuage, le corps douloureux, je ne sais plus cela fait combien de jours que je n'ai pas dormi, j'évite ce moment en général, mes yeux fixaient le sol, à la recherche de générateur de feux, comme si un briquet allait apparaître à mes pieds.

Ce parc avait été déserté par les ouvriers qui s'occupaient de sa création.

À plusieurs mètres, éparpillées, de grosses dunes de terre et de gravier avaient été formées.

Je crois avoir entendu dire qu'ils avaient décidé de faire un grand parc avec des projets monstres et irréalisables, mais vu l'état de la ville, les citoyens ont manifesté contre, outrés que l'état utilise leurs argents pour un parc alors que l'hôpital de la ville est en partie délabré.

Et les ouvriers ont abandonné, soit parce qu'ils étaient du même avis, ou bien par flemme, personne ne veut reprendre les travaux, c'est devenu un parc que quelques groupes de personnes viennent squatter.

Ils avaient rasé une grande partie de la forêt qui entourait le grand lac, une des raisons qui a poussé à la manifestation, il restait quelques arbres, mais pas assez pour cacher ce qui se passait de l'autre côté du lac, je ne m'y intéressai pas, préférant observer le sol en espérant récupérer une quelconque manière de m'offrir des flammes.

Je m'enfonce dans le lac, la pluie avait cessé, laissant une légère brise froide et humide parcourir mon corps qui laissait la souffrance fondre mes muscles et mes nerfs, le vent était léger mais assez fort pour balancer mes cheveux, humides d'eau et d'essence contre mon visage, le son de celui-ci est doux et presque apaisant, et il est bientôt accompagné de bruit de pas, autres que les miens.

Ma chair est prise d'un frisson électrisant, me foudroyant de peur, la terreur me crispe, m'obligeant à me paralyser sur place.

Ma chaussure qui s'apprêtait à faire un pas, se colle au sol, le vent qui soufflait dans mes cheveux, s'acharne à me les mettre dans les yeux, mon cœur frappe contre mon torce, à une vitesse presque mortelle, je frolle ma tachycardie, et mes souvenirs viennent trembler sous ma peau.

WEEPING [ RÉÉCRITURE ] Where stories live. Discover now