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   ____ À vos marques, prêts, partez !

     Le signal a été lancé, le drapeau noir à carreau blancs marqua le départ de tous  les motards, qui se lancèrent dans la course effrénée faisant vrombrir le moteur de leur quads, soulevant ainsi les grains de sable du safari et laissant quelques traces derrière eux. Tous s'étaient lancés en même temps dans le but de réussir le jeu en un temps record.

      En duo ou en solo, les participants du jeu s'accrochèrent à leur guidon comme si leur vie en dépendait. Et c'était en quelques parties, bien le cas. Nul n'avait envie de finir perdant, bien que, hélàs, tout le monde savait que la chance ne peut pas se donner à tout le monde. Les grands esprits de ce soir, à la quête de quelques adrénaline dans le sang, se jettèrent dans le cœur de l'aventure dans la partie Est du Maroc.

    Le jeu était chronométré et arbitré à la lettre, afin qu'il n' y'ait aucun anicroche. Deux garçons se tenaient près de la ligne rouge du départ, un tenant le chronomètre et l'autre, un drapeau et une caméra téléguidée grâce au drône. Le soleil se déclinait progressivement derrière la montagne lointaine, cédant sa place au début de soirée aux brises fraîches, qui caressait leur tête couverte de turban rouge et blanc.

    Un grand noireaud d'une beauté époustouflante se trouvait seul sur son joujou qu'il augmentait à chaque fois de vitesse afin de distancer ses concurrents qui n'avaient aucune pitié. Un bref regard à l'arrière lui permet de voir l'un d'entre eux aux cheveux d'un bleu éclatant à un infime centimètres de lui. Un juron lui traversa la gorge et il accéléra en puissance, ignorant le moteur presqu'en éclat qui criait sous son poids. Il devait distancer celui-là coûte que coûte sinon, il se ferait baiser.

   Et comme son cerveau l'avait imaginé, le bleuté, avait un plan fastidieux en tête. Son sourire mesquin qui se dessina lentement pendant qu'il essayait par tous les moyens d'entrer en collision avec le noireaud suffit à donner la chaire de poule à tous ses concurrents. Pourtant, le noireaud qui avait déja prévu cette attaque, eut une idée en tête. Hors de question, de laisser ce gamin le dépasser et gagner la course. Soit il se fait baiser ou soit il baise. . .  Et la première option n'est pas pour lui plaire.

   En amour comme à la guerre tous les coups sont permis. 

    C'est donc d'un élan d'insouciance qu'il s'arcbouta, les yeux rivés vers l'horizon, les mains sur le guidon qu'il souleva dans les airs, d'un geste rapide, les roues antérieures, contrôlant la vitesse au maximum du moteur qui craquait. Le sourire aux lèvres, il continua sur sa lancée, distançant les autres joueurs d'une bonne dizaine de kilomètres. Son fin sourire en coin moqueur se dessina dans la pénombre, faisant flotter son arrogance.

    C'était un pro de la course, même s'il savait que ses concurrents étaient au même niveau que lui ou presque... . pour la plupart. L'exemple auprès de lui, le même bleuté de tout à l'heure, le plus tenace de tous les joueurs avait réussi à le rattraper rapidement suivi d'un autre noireaud en duo avec un blond.

    Les autres motards étaient encore à quelques centimètres mais tout comme eux, ils ne tarderont pas à gagner du terrain. Ce n'était qu'une question de temps pendant qu'ils se déséquilibraient les uns des autres, se collisionaient dans le but de mettre en déroute chaque adversaire.

    En ce moment, le temps est en sa faveur alors autant en profiter pleinement au risque de le regretter toute sa vie. La triche était autorisée, faut mettre l'avantage de notre côté que de le laisser filer. Autant se servir de son brain lors du jeu que d'essayer de mettre hors de la course l'adversaire. Conscient qu'il avait assez fait de l'acrobatie pour ce soir, il laissa tomber les roues sur le sol en un bruit sourd et étouffé, restant tout de même concentré sur la route déserte.

𝓓𝓪𝓷𝓰𝓮𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓖𝓪𝓶𝓮 ✍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant