Recherche

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Cela faisait déjà près d'une heure que Frank cherchait de son côté la petite sœur de la jolie inconnue sans succès. Le soleil avait déjà entamé sa marche vers le coucher. Frank, exaspéré de la situation se mit à crier
-AVEZ-VOUS VU UNE PETITE FILLE ? ELLE...(elle ressemble à quoi déjà ?) Ah HEU, elle est toute petite avec une paire de lunettes.

(Ahhh à quoi je joue ? Quelle description ?) bon, ça fait déjà une bonne heure que je cherche. Ce sont ces mots qui raisonnaient dans la tête de Frank. Plongé dans la recherche, il avait complètement oublié qu'il devait retrouver la fille aux cheveux rouges devant l'horloge. Il décida de poursuivre les recherches, sans avoir aucune piste, ni aucun indice. La seule chose qu'il savait, c'était qu'il cherchait une môme à lunettes. Toujours plongé dans les recherches, Frank se retrouva devant un parc. Le parc dans lequel son petit frère avait perdu la vie, heurté par une voiture sous sa surveillance. Devant ce parc, qu'il évitait depuis près de Dix ans maintenant, Frank se mit à penser. Au passé, à l'époque où sa famille était complète, aux rues, au feuillage, à tout ce qui pouvait l'éloigner de la dure réalité. 10 ans plus tôt, Les MARK formaient une famille sans histoire. Le père, Jean, était avocat dans un cabinet très réputé de la ville qui pouvait se vanter de ne connaître que des victoires , la mère, Alie était la secrétaire de son époux et l'assistait dans son travail. Le couple s'épanouissait dans sa vie conjugale et professionnelle. C'est pendant leurs études de Droit qu'ils se sont rencontrés et ont appris à se connaître. Trois ans plus tard, Alie donna naissance à Alisson, la grande sœur de Frank. Elle n'avait alors que 21 ans lors de l'accouchement. Par la force des choses, Alie dû mettre fin à ses études malgré elle pour s'occuper de son enfant avec Jean qui alternait entre ses études et quelques petits boulots afin de pouvoir nourrir sa famille. Le jeune couple dû se débrouiller seul, sans avoir à compter sur autrui pour survivre. Au vu de ses excellentes notes, Jean se fit remarquer par le cabinet d'avocats « Greatest Lawyers of all time » qui scandait tout le temps le slogan « Veni, vidi, vici », qui l'invita à passer un stage auprès des avocats de renom qui constituaient son collectif. Jean, flatté que le cabinet qui n'avait jamais enregistré ne serait-ce qu'une seule défaite devant un tribunal veuille bien l'observer, n'eut d'autres choix que d'accepter l'offre. Ainsi, 5 mois de stage plus tard, le contrat était posé sur la table, GLOAT proposait à Jean de travailler officiellement à temps plein pour lui bien avant la fin de ses études. Jean, encore une fois, ne put dire non, la rémunération proposée était plus que correcte et la sécurité de sa famille lui semblait être assurée avec ce contrat. 5 années plus tard, Jean ayant réussi à mettre sa famille à l'abri, décide d'épouser Alie. 1 année après l'union, un garçon vint au monde. Le couple lui donna le nom de "Frank", en hommage au protagoniste du WEBTOON "Frank le magnifique" de Mr Jack qui était l'une des œuvres préférées de Jean, mais aussi d'Alie. "Frank le magnifique" racontait l'histoire d'un lycéen qui résolvait des enquêtes, combattait des méchants et excellait à l'école. Il représentait l'ingéniosité dont pouvait faire preuve les adolescents. 3 ans plus tard, La famille de Franck accueillait un nouveau membre, Mike qui était aussi le dernier. Devant ce parc, Frank eut la vague image de son frère qui lui restait encore en tête. Il se sentait coupable d'oublier à quoi il ressemblait au fil du temps. Il resta longtemps debout à observer le parc, au moins une heure et demi sans bouger, à tel point que certains passants le prirent pour un de ces "artistes" qui imitent les statues, parfois même badigeonnés d'une de couleur dorée et qui feignent presque à la perfection l'immobilité de ces "hommes inanimés". Quand il se remit à bouger, le public applaudit, le spectacle lui a apparemment plu. Frank rebroussait chemin pour rentrer chez lui. Lunettes sur le nez, tête baissée, plusieurs pensées lui traversaient l'esprit, tellement de pensées que la recherche de la gamine lui avait complètement échappée. Arrivé sur la grande place commerçante, la fille aux lunettes l'attendait accompagnée d'une petite fille.
-Finalement, c'est toi qui t'es perdu ? Je commençais à m'inquiéter, on était censés se retrouver ici après 30 minutes, et je croyais que tu ne m'aiderais que jusqu'à 15h
La grande horloge affichait 16h.
-Merci d'avoir pris le temps de chercher, mais je l'ai retrouvée au bout de quelques minutes, elle n'était pas bien loin.
-Je t'en prie. Mais pourquoi n'es-tu pas rentrée vu que tu l'as retrouvée ?
-Ça n'aurait pas été correct...
-Parce que tu te soucies de ce qui est correct maintenant ?
-Je laisse passer parce que t'es gentil.
-Je ne le suis pas. d'un ton plus sec que du pain ultra croustillant
-Rina, on peut rentrer ? Je suis fatiguée, dit la petite fille qui tenait sa grande sœur par la main.
-Merci beaucoup... dit-elle avant de se retourner et entamer la marche vers sa demeure.
Frank, au loin regardait les deux s'éloigner de plus en plus et il repensait au fait que c'était par une erreur d'inattention semblable qu'il laissa son frère cadet aux griffes de la mort. Il prit lui aussi la direction de sa maison, et dès son arrivée, alla en cuisine afin de concocter un bon petit plat dont il se croyait expert: des spaghettis... À son retour, Alie vit la cuisine ultra propre, elle qui s'attendait au pire comme à chaque fois que Frank s'occupait de faire à manger... QU'AVEZ-VOUS FAIT À MON FIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILS? cria-t-elle malgré l'heure avancée à laquelle tout le voisinage dormait déjà probablement.

Frank fit en sorte de se pointer bien en avance à l'école ce jour là. Il se positionna bien en évidence à l'entrée de l'amphithéâtre afin de voir tous ceux qui allaient y entrer. À force d'être debout, il commençait à se demander s'il allait tenir et si c'était vraiment nécessaire... c'est l'une de ses particularités, il n'est pas très fort mentalement. 7h15, les apprenants arrivent enfin, Frank prit le soin de scruter le visage de tout le monde. Au bout d'un moment, il vit un visage qui lui paraissait beau et familier, lui qui n'était pourtant pas physionomiste. C'était celui de la fille aux lunettes qu'il avait croisé la veille. Apparemment, elle l'avait reconnu elle aussi vu son regard...

PROCHAIN CHAPITRE: 02/02/2024

Death eyesWhere stories live. Discover now