Univers - Tome 1 : Univers mirage

59.

Lucy Hernandez.

Je me promenais dans les rayons du supermarché en mettant tout et n'importe quoi dans mon caddie. C'était mon rituel du vendredi matin. Le vendredi Léo a école que le matin et je le récupère à midi du coup j'ai toujours quelques heures à tuer alors j'en profite pour faire mes courses.

- Attend laisse moi faire...

- Non ! C'est bon je peux encore mettre un pack d'eau dans le caddie.

- Lucy...

- Quoi ?! dis-je en continuant mon chemin entre les rayons en ajoutant quelques conneries en plus dans le caddie

- C'est bon j'ai rien dit. dit-il en levant les mains au ciel

Je lève les yeux au ciel et j'arrive au milieu des fruits et légumes. Oui j'ajoute toutes les cochonneries possible et inimaginable mais c'est pas pour autant que je ne prends pas de fruits ou légumes.

- Ils se font pas chier que le prix des fraises. râlais-je en déposant plusieurs barquettes dans le caddie

- Tu te rends compte que tu es un vrai cliché ?

Je me contente de hausser les épaules et de continuer mon chemin. Jusqu'au rayon pain et viennoiseries. J'attrape une boîte de pains au chocolat pour la mettre avec le reste de mes achats.

- Des fraises, du chocolat, des gâteaux, du guacamole, des bonbons, des crevettes, des mousses au chocolat... dit-il en énumérant ce qu'il y a dans le caddie

- Bon Benjamin tu me fais chier là. Si t'es pas content rentre chez toi personne te retient.

- Je constate juste.

- Constate en silence ça me fera les pieds.

Après avoir fait le tour du magasin deux fois, je me dirige enfin vers les caisses pour le plus grand plaisir de Benjamin. Ça fait vingt quatre heures que Théo est partie et ça fait vingt quatre heures que Benjamin me suit partout comme si j'étais une petite chose fragile.

- Quand je disais à Théo que je voulais un chien, je ne pensais pas à ce genre de chien. râlais-je en posant les courses sur le tapis pour les payer

- Tu n'es pas obligé d'être méprisante avec moi.

Je soupire en sortant ma carte pour payer.

- Mais rentre chez toi si t'es pas content.

Une fois de retour à la voiture il insista pour mettre lui même les courses dans le coffre. Je laisse faire et après on se met en route pour l'école. On sera en avance mais pas grave. Je me concentre sur la route s'en prêter attention à Benjamin qui essayait de me parler.

- Tu t'es déjà demandée ce qu'aurait été notre vie si... Enfin je veux dire... Si on s'était pas séparés ?

- Non.

Oui.

Je l'ai imaginé des centaines de fois, j'en ai même rêvé plus d'une fois.

~ Si on ne s'était pas séparés... ~