II

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Alicia se réveilla le lendemain matin, encore un peu épuisée par les émotions de la veille. Alors qu'elle était allongée dans son lit, elle entendit la télévision au rez de chaussée qui était allumée un peu trop fort pour une heure si matinale.
Curieuse, Alicia se leva et se dirigea vers le salon où elle trouva sa mère, Maria, assise devant la télévision. Maria avait l'habitude de se lever tôt pour regarder les actualités du matin, mais aujourd'hui, elle semblait plus préoccupée que d'habitude. Alicia s'approcha doucement de sa mère et lui demanda ce qui se passait. Maria, en baissant le son de la télévision, expliqua qu'elle avait regardé les nouvelles et était triste pour les jeunes fille qui se mutilais. Maria ne savait pas que Alicia se fesait du mal. Alicia écouta attentivement les nouvelles à la télévision aux côtés de sa mère. Les informations qu'elle entendit la troublèrent profondément. Elle apprit qu'il y avait des discussions sur la création de camps de rééducation pour les enfants et les adolescents qui se mutilaient entre l'âge de 12 et 17 ans. C'était une nouvelle choquante et inquiétante. Alicia comprenait que les autorités cherchaient à aider les jeunes en détresse, mais elle craignait que de telles mesures puissent être traumatisantes et inefficaces. Elle savait à quel point il était crucial de fournir un soutien approprié et de traiter les problèmes sous-jacents qui poussaient les jeunes à s'automutiler. La préoccupation d'Alicia quant à la situation des camps de rééducation pour les jeunes ne faisait que grandir à mesure qu'elle en apprenait davantage. Les nouvelles ne donnaient pas de détails précis sur la manière dont ils seraient choisis ni sur ce qui se passerait une fois que les jeunes y seraient envoyés. Cette incertitude était source d'inquiétude pour elle. Alicia commença à se renseigner davantage sur la question en recherchant des informations auprès d'organisations de défense des droits de l'enfant et de la jeunesse. Elle découvrit que de telles mesures étaient souvent controversées et critiquées pour leur manque de transparence et de respect des droits des jeunes. Malgré ses inquiétudes, Alicia décida qu'il était important de poursuivre sa vie quotidienne. Elle se leva, s'habilla et se prépara à aller en cours. Elle savait que l'école pouvait être un endroit où elle trouverait un peu de normalité et de soutien, notamment de la part de sa meilleure amie, Manon. Alicia se rendit à l'école et retrouva Manon comme prévu. Arrivée au collège, Alicia remarqua immédiatement que l'atmosphère était tendue. Les discussions sur les camps de rééducation pour les jeunes qui se mutilaient étaient omniprésentes. Les élèves parlaient de leurs inquiétudes et de ce qu'ils avaient entendu aux informations, et de nombreuses théories circulaient. Certains élèves étaient inquiets, craignant que des amis ou des proches puissent être touchés par ces mesures. D'autres remettaient en question la nécessité de telles mesures, se demandant si elles étaient vraiment efficaces pour aider les jeunes en détresse. Alicia et Manon furent rapidement rejointes par un groupe d'amis qui discutaient de la situation. Les idées et les préoccupations fusaient de toutes parts. Certains avaient entendu des rumeurs alarmantes sur les méthodes utilisées dans ces camps, tandis que d'autres spéculaient sur la manière dont les jeunes y seraient sélectionnés. Alors qu'Alicia était au milieu de la discussion sur les camps de rééducation avec ses amis, une crise d'angoisse s'empara soudainement d'elle. Les conversations sur les mutilations et les troubles émotionnels avaient ravivé des souvenirs douloureux de ses propres luttes des mois précédents. Son rythme cardiaque s'accéléra, sa respiration devint superficielle, et elle se sentit submergée par une vague de panique. Tout à coup, les images de ses propres actes d'automutilation lui revinrent en mémoire, et elle se rappela le profond désespoir qu'elle avait ressenti à l'époque. Alicia essaya de lutter contre la crise d'angoisse en se concentrant sur sa respiration, mais elle se sentait dépassée par l'émotion. Ses amis, alertés par son comportement, tentèrent de la réconforter. Manon la prit doucement par la main et lui dit de se concentrer sur elle, de respirer lentement et profondément, et de se rappeler qu'elle n'était pas seule. Après avoir aidé Alicia à traverser sa crise d'angoisse, Manon et leurs amis décidèrent d'emmener Alicia à l'infirmerie de l'école pour s'assurer qu'elle se sentait mieux et pour obtenir de l'aide professionnelle si nécessaire. Ils étaient préoccupés par son bien-être et voulaient s'assurer qu'elle recevait le soutien nécessaire. Une fois à l'infirmerie, l'infirmière scolaire s'occupa d'Alicia avec bienveillance. Elle lui parla doucement, vérifia ses signes vitaux et lui proposa de discuter de ce qui avait déclenché sa crise d'angoisse. Alicia toujours timide préféra garder le silence. Après un certain temps à l'infirmerie, Alicia commença à se sentir plus calme et stable. Manon et leurs amis décidèrent alors de se rendre en cours pour ne pas manquer. Ils laissèrent Alicia entre les mains de l'infirmière, sachant qu'elle était entre de bonnes mains. Après avoir repris ses esprits à l'infirmerie et avec le soutien de l'infirmière, Alicia décida de retourner en classe pour rejoindre ses camarades de classe. Elle se sentait plus calme et plus centrée qu'auparavant, même si la crise d'angoisse avait été éprouvante. Elle se dirigea vers sa salle de classe, sachant que la journée scolaire se poursuivait. En entrant dans la salle, ses camarades de classe lui sourirent et lui firent signe, montrant qu'ils étaient heureux de la revoir. Le professeur lui souhaita également la bienvenue et lui demanda si elle se sentait mieux. Alicia hocha la tête en signe d'approbation et prit place à son bureau. Elle se concentra sur les cours, essayant de mettre de côté les soucis qui l'avaient tourmentée plus tôt dans la journée. Elle savait que l'éducation était importante pour son avenir, et elle voulait poursuivre ses études malgré les défis émotionnels auxquels elle était confrontée. Pendant le cours, alors que le professeur enseignait, la porte de la salle de classe s'ouvrit brusquement, attirant l'attention de tous les élèves. Cinq adultes, dont une femme, se tenaient à l'entrée de la classe. Le professeur demanda d'un ton surpris : "Puis-je vous aider ?" La femme qui semblait être la porte-parole du groupe répondit : "Nous sommes du conseil contre l'automutilation. Nous avons besoin de vérifier les bras de chacun des élèves ici présent." Il avait une expression sérieuse sur le visage, ce qui suscita l'inquiétude parmi les élèves, y compris Alicia elle-même. Les cinq adultes du conseil commencèrent à vérifier les avant-bras des élèves de la classe. Cela créa une atmosphère tendue et inquiète dans la salle de classe, car les élèves ne s'attendaient pas à cette procédure soudaine. Les adultes examinèrent attentivement les bras de chaque élève, cherchant tout signe d'automutilation. L'ambiance était pesante, et beaucoup d'élèves se sentaient mal à l'aise d'être ainsi exposés devant leurs camarades de classe. Après la vérification des avant-bras de la moitiés des élèves, trois élèves furent identifiés comme ayant des mutilations sur leurs bras. Un garçon et deux filles se trouvèrent dans cette situation délicate. Les adultes chargés de l'enquête les prirent à part et les envoyèrent dans le couloir en attendant la fin de l'inspection. Les élèves dans le couloir se sentaient mal à l'aise et préoccupés par la situation. Ils savaient que leurs cicatrices d'automutilation étaient maintenant visibles, ce qui les mettait dans une position vulnérable devant leurs camarades de classe. À l'intérieur de la salle de classe, l'inspection se poursuit, ce fut au tour de Manon. Alicia remarqua que ses avant-bras étaient déjà bien tailladés, avec de nombreuses cicatrices visibles. La découverte la bouleversa profondément. Elle savait pas que Manon se mutilais. Après que Manon ait été envoyée dans le couloir, ce fut le tour d'Alicia de subir la vérification de ses avant-bras par l'un des adultes chargés de l'enquête. L'homme remarqua immédiatement les marques encore rouges sur les bras d'Alicia, des marques qui témoignaient de ses luttes émotionnelles des jours précédents. L'homme sembla préoccupé en voyant les cicatrices et les marques récentes. Sans un mot, il désigna le couloir à Alicia, l'invitant à le suivre. Elle se leva silencieusement de son bureau et sortit de la salle de classe, jetant un dernier regard en direction de ses camarades qui n'étais pas envoyer dans le couloir.

Le camp de régression Où les histoires vivent. Découvrez maintenant