Le jeu des âmes

Chapitre 10

Hey ! Bon c'est plutôt un chapitre par semaine haha ! Mais je vous jure je fais ce que je peux !

Un chapitre de révélations enfin

Bonne lecture 

Chapitre 10

Les rayons du soleil se frayaient un chemin dans la chambre pour réveiller Charlie. Elle ouvrit doucement les yeux pour s'habituer à la lumière du matin. Elle n'était pas chez elle, ses vêtements étaient éparpillés un peu partout et elle avait un sérieux mal de crâne. Elle se retourna pour voir un Antoine qui avait la tête appuyée sur ses avant-bras et l'observait avec un sourire sur les lèvres.

- Salut.

- Salut, tu es réveillé depuis longtemps ?

Il hocha la tête.

- Tu pouvais me réveiller, murmura-t-elle.

- Non... J'ai eu besoin d'une bonne heure pour me rendre compte que tu étais vraiment avec moi.

Elle ne répondit rien.

- Je suis tellement content que tu sois revenue, dit-il en embrassant son front.

Elle ne savait pas vraiment comment réagir. Elle avait honte d'être partie sans un mot.

- Tu m'en veux ?

- Non, bien sûr que non. Je pense que j'ai été en colère et déçu mais je peux comprendre que ce n'était pas une situation facile pour toi. Mais maintenant, tu es là et c'est tout ce qui compte.

Charlie sourit et se blottit contre lui. Elle ne le méritait vraiment pas.

- Et pour le club, les médias, qu'est-ce qu'on fait ? demanda-t-elle

- Je pense qu'il faut assumer et ça se passera bien. Si on montre qu'on trouve ça normal et qu'on est heureux, ils finiront bien par nous lâcher, tu ne crois pas ?

Elle acquiesça. Ce retour à la réalité ne serait pas de tout repos. Elle ne voyait pas d'un bon oeil tout cet engouement médiatique autour d'eux. Réveiller la presse ne lui apporterait que des ennuis, elle avait conscience. Mais elle ne pouvait pas se cacher indéfiniment et plus elle retardait, plus Antoine était frustré. Quelque part, elle n'avait pas le choix. Ou plutôt, elle le choisissait lui, envers et contre tous.

Les semaines passèrent, rythmées par les communiqués officiels, les interviews, les conférences de presse. Antoine Dupont et Charlie Witika étaient devenus un couple tendance, un modèle de romantisme du rugby français. Ils étaient les premiers à en rire tout en profitant à leur manière. Ils étaient beaux, jeunes et talentueux, au sommet de leur gloire, l'annonce avait fait venir des sponsors, des propositions commerciales, un tapis rouge. Même le club était ravi de toute cette publicité pour le Stade Toulousain. Mais par-dessus tout, ils pouvaient sortir, main dans la main, sans se cacher, s'embrasser à la terrasse d'un café, rejoindre des amis dans une soirée, se sourire sans culpabilité, être heureux tout simplement.

Dans une ambiance feutrée, les mois s'enchaînèrent à une vitesse folle. Au rythme des matchs de rugby, des nuits chez l'un ou chez l'autre, Antoine et Charlie se découvraient un peu plus à chaque seconde. La jeune femme troquait petit à petit ses cauchemars contre des nuits parfaites. Antoine en apprenait un peu plus sur son passé. Ikari Ima, née à Paris d'un père et d'une mère immigrés japonais, avait eu une enfance heureuse. Elle n'avait pas beaucoup de souvenirs de cette période, comme si un événement traumatisant avait tout balayé sur son passage. Il n'avait pas de détails mais ils étaient morts. Comment ? Pourquoi ? Il n'en savait encore rien mais elle s'ouvrait de plus en plus.