celui qui doit mourir

8

Le reste se passe en un éclair, le type sursaute à l'entrée de Chesterfield et ramasse un sac en toile posé sur mon lit. Terrorisée, je vois max le tenir en respect avec sa lame et plonger brusquement vers lui. Il le manque de peu et l'autre saute par la fenêtre. Max plonge à son tour et dans un étrange réflexe, ma main agrippe son avant bras musclé.
"- max s'il vous plaît... Ne le suivez pas ..." L'homme a l'air sévère et je relâche mon spray pour aller saisir son polo et le tirer vers moi. Après un instant d'hésitation il repasse la fenêtre et m'attire contre lui. C'est la que toute la tension qui m'habite se relâche brusquement. Des semaines de tensions à l'epier et manigancer, l'intrusion et le combat qui en a resulté, toute la peur accumulee se relâchent dans cette étreinte. Max parle à un interlocuteur inconnu tout en caressant ma nuque, mon dos, mon bras et je me laisse aller. Je pleure. J ai eu peur bordel. Quelles intentions avaient le cambrioleur ? Il n'y a rien dans cet appart. Il n'y a rien dans aucun des apparts du secteur. Il n'y a que des gens desargentés pour vivre dans un trou a rats pareil... Qu'est ce qu'il voulait? Est ce que je l'intéressais? Des flashs atroces de mon passé ressurgissent et alimentent mes larmes.

"- tout va bien mon trésor. On ne va toucher à rien. Une équipe de la police scientifique arrive et va passer votre studio au peigne fin." Dit-il contre mes cheveux. " Je suis bien heureux de ne pas avoir dit au revoir au pied de votre immeuble"
"- merci Max ... Encore une fois merci... Je vais devoir vous remercier encore et encore"
"- ça ne me déplaît pas, je vais appeler un menuisier pour réparer ça trésor" la belle idée, mais ce qui va coincer... C'est encore et toujours l'argent!
"- je n'ai pas les moyens de..."
"- vous êtes assurée en tant qu'employée de C-industry. On fera jouer l'assurance voilà tout".

Ce qui semble être des heures plus tard, max revient vers moi après avoir raccompagné menuisier et policiers: 
"- mon trésor... Vous ne pouvez pas rester seule ici toute la nuit avec la porte qui ne ferme pas... Soit vous prenez quelques vêtements et je vous emmène chez moi. Soit je dors ici avec vous, qu'est ce que vous préférez?" Comme si je pouvais laisser l'appartement ouvert à tous les vents...
"- je... Je ne veux pas laisser mon appartement" dis-je en sanglotant.
"- je vais dormir ici alors..."
"- merci Max" et voilà... J'étais devenue tout ce que je haissais le plus au monde: une femme dépendante... Et pire que tout... Je dépendais de max Chesterfield... Mais pour une fois... Pour une nuit... Quelques heures à peine... J'allais tout oublier et juste le laisser prendre soin de moi... Parce que je ne m'étais pas sentie aussi vulnérable depuis des années...
Et demain... Oui demain... Je reprendrais le dessus et je lui ferai payer ses actions du passé.