VIII

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Je me tenais sur la pointe des pieds, essayant d'attraper la valise qui se trouvait sur l'étagère du haut. La chaise qui se trouvait sous mes pieds se reculait au fur et à mesure que j'essayais d'attraper ma valise.
Après une longue bataille acharnée j'avais enfin en possession ma valise.
Je la posais sur mon lit et l'ouvris afin d'en substituer les affaires de ski que j'avais laissées à l'intérieur.

Je m'assis sur mon lit, réfléchissant à quel type de tenue était approprié à porter lors d'un voyage avec sa supérieur.
Madame Dubois était toujours très bien âpreté, ses tenues dévoilaient quelques fois légèrement son corps mais jamais de manière inappropriée ou de manière trop voyante, ses tenues restaient professionnelles. Mais elle avait le don de quand même réussir à avoir tous les regards sur elle.

J'avais envie de la surprendre, de lui démontrer que je pouvais porter des tenues plus élégantes que celles qu'on voit habituellement dans le milieu professionnel. Elle devait penser que j'étais une femme coincée avec mes chemises boutonnées jusqu'au cou.

Il fallait que je fasse mes preuves de toutes les manières possibles.
Je mis dans ma valise deux robes, une robe blanche plutôt longue avec une ouverture sur le côté de jambes qui remontait jusqu'à mi-cuisse, La deuxième était sombre et courte, elle s'arrêtait légèrement au-dessus de mes genoux, avec un décolleté délicat qui laissait entrevoir la naissance de ma poitrine.
J'avais ensuite mis quelques banalités comme des tailleurs, chemises, lingeries.

Madame Dubois m'avait donné rendez-vous à 7h demain sur une grande place du IXe arrondissement. Notre vol était prévu pour 10h20 et nous devions nous rendre à l'aéroport en taxi.
L'idée de me retrouver seule avec madame Dubois pendant presque 24 heures me terrifiait.
La pression était étouffante, je devais faire preuve d'une impeccabilité exemplaire.

La luminosité de mon séjour diminuait petit à petit. Je pouvais apercevoir entre deux immeubles le soleil qui se couchait laissant une lumière orange dans toute la pièce.

J'avais passé le reste de ma soirée à faire des soins du visage, des masques, patchs pour les yeux, patch pour le nez, crème oxygénante...
Ma peau n'avait jamais été aussi lisse.
Après plusieurs heures à prendre soin de ma peau, mes yeux se firent lourds.
Je mis une alarme pour 5h30 puis mis à charger mon téléphone avant de m'effondrer sur mes draps blancs.

Le bruit d'une mobylette passant en bas de la rue me réveillait, je me levais aussitôt effrayé d'avoir oublié mon alarme, en stresse je pris mon téléphone avant de m'apercevoir qu'il n'était que 4h50.
Mon cœur qui battait à la chamade se calmait peu à peu, je désactivais mon alarme avant d'aller à la douche afin de commencer à me préparer. Je me brossais une dernière fois les cheveux, satisfaite de ma coiffure. Je mis mon tailleur avant de courir à la recherche de mes talons assortis à ma tenue.

Une fois prête je mis ma valise dans mon entrée puis je fouillais dans un des tiroirs de mon meuble à l'entrée, je pris un flacon de parfum Dior, Bois D'argent.
Je le mis dans ma poche avant de claquer la porte de chez moi.
Valise en main, je marchais jusqu'au lieu de rendez-vous.
Je vis au loin madame Dubois, cigarette à la main, regardant dans ma direction, gênée par son regard je baissais la tête vers mes talons.

-Bonjour mademoiselle Delacroix, vous n'êtes pas en retard.

-Bonjour. Non la leçon a été apprise.

- Le taxi ne va pas tarder.

Elle continuait à tirer sur sa cigarette pendant que moi je regardais ailleurs, essayant de m'enfuir de ce moment embarrassant.
Peu après une voiture de la même marque que le véhicule que madame Dubois avait emprunté s'avança vers nous.
Le chauffeur, qui était habillé d'un costume bleu marine avait pris nos valises pour les mettre dans le coffre.
Cela faisait 15 minutes que nous étions dans le taxi, personne ne parlait, c'était si silencieux que je pouvais entendre les battements de mon cœur.
Ne sachant pas quoi faire pour m'occuper je sortis mon portable pour envoyer un message à Louise.

Madame DuboisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant