𝐂𝐚𝐩𝐢́𝐭𝐮𝐥𝐨 𝐗𝐕

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« 𝐽'𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑é𝑡𝑒𝑟', 𝑗'𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑘𝑒𝑛, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖𝑚𝑒 »

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« 𝐽'𝑠𝑢𝑖𝑠 𝑑é𝑡𝑒𝑟', 𝑗'𝑝𝑜𝑢𝑟𝑟𝑎𝑖𝑠 𝑡𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑘𝑒𝑛, 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑣𝑖𝑒𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑗'𝑎𝑖𝑚𝑒 »

- 𝐌𝐢𝐞𝐫𝐜𝐨𝐥𝐞𝐬, 𝟏𝟒 𝐝𝐞 𝐌𝐚𝐲𝐨 𝟐𝟎𝟏𝟑 -

‒ 𝐉𝐀𝐒𝐌𝐈𝐍𝐄 𝐌𝐎𝐑𝐀𝐋𝐄𝐒 -

𝙲𝚒𝚝é 𝙳𝚎𝚜 𝚃𝚊𝚛𝚝𝚎𝚛ê𝚝𝚜, 𝙲𝚘𝚛𝚋𝚎𝚒𝚕-𝙴𝚜𝚜𝚘𝚗𝚗𝚎𝚜 (𝟿𝟷)

𝟷 6: 𝟸𝟺 𝚙𝚖

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Les Tarterêts.

Deux semaines seulement que j'étais partie et pourtant, à cet instant, accoudée à ma fenêtre,  je ne cessais de contempler les ensembles de tours qui se dressaient devant mon bâtiment comme si je redécouvrais ma cité pour la première fois. Bien que rien n'ai changé, hormis peut-être la présence d'une Peugeot à moitié désossée sur la place de parking en face de l'entrée de mon immeuble. Mais quoiqu'il en soit, je n'avais aucun doute en confirmant que malgré tout, mon chez moi m'avait manqué.

Evidemment, maintenant que je pouvais comparer avec un autre lieu, ce serait mentir de dire que c'était largement mieux que la Corse. Cependant, à mes yeux, je trouvais mon quartier beau. Il n'y avait certes pas de sable, pas d'étendues d'océan bleue, pas de forêts, pas de montagnes verdoyantes, mais à sa manière, ma cité était magnifique.

Les bâtiments gris, les bancs en bois défraîchis, les espaces verts à peine entretenues témoignaient de l'histoire de chaque âme qui avait errer dans ces ruelles sombres à peine éclairées par les faisceaux orangés des lampadaires. Elle avait sa propre histoire et finalement, sa beauté tragique était quelque chose de fascinante.

Mes paupières se fermèrent quelques secondes en humant l'odeur de mon quartier, et malgré les effluves de pollution, d'essence, des parfums de cuisine qui s'échappaient des fenêtres du bâtiments, je souriais tendrement, réconfortée ce parfum familier. J'étais enfin rentrée à la maison, et même si au fond de moi, je ressentais une pointe de regret d'être parti de La Sotta, j'étais tout de même contente d'être revenue.

La brise du vent me frappait le visage, et malgré le temps frais, les petits du quartier profitaient des derniers rayons du soleil, jouant entre eux. Malgré le bruit des scooters et des cinquante qui zonaient un peu plus loin, j'arrivais à les entendre rire et crier, ce qui m'arracha d'ailleurs un petit rire quand je les entendis se chamailler pour jouer au jeu du gendarme et du dealer.

Cependant, mon esprit vaqua rapidement quand mes prunelles tombèrent sur la voiture de Tarik garée à quelques mètres sur le parking. Mon sourire fana légèrement, me rendant compte que même si on ne s'était quitté il n'y a quelques heures, il me manquait déjà atrocement. J'aurais aimé qu'on rentre ensemble, à la maison, mais malheureusement, ce vœu ne se réaliserait pas tout de suite même si je l'enviais encore plus qu'avant.

𝐃𝐄𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 𝐆𝐑𝐀𝐌𝐌𝐄  ② | 𝐏𝐍𝐋Où les histoires vivent. Découvrez maintenant