11. De la peur ?

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Los Angeles, États-Unis,

07:32,


Maya

Je me sentais lourde, c'était la seule chose que je pouvais ressentir.

Est-ce que j'avais mal ?
Je n'en avais aucune idée.

Est-ce que j'étais toujours en vie ?
Non plus.

Je ne pouvais plus bouger, c'était comme si mon corps ne me répondait plus et le moindre effort n'aboutissait à rien.

Bon,  je pense que c'est le bon moment pour se développer un sixième sens.

Je tentais donc, en vain, de me concentré sur le seule sens capable de me faire comprendre un peu plus la situation, l'ouïe, tout en tentant de me remémorer les événements précédents cet état pitoyable dans lequel j'étais en ce moment.

Je me souviens avoir tuer quelqu'un, peut-être une ou deux personnes je ne sais plus, peut importe.

Je ne regrette rien, cette facette de moi qui les a tués, je le sais, elle n'a jamais fait cela sans raison, je la connais aussi bien que moi-même.

Je me demande d'ailleurs où elle se trouve, car pour le moment je ne vois rien, c'est le noir complet, le néant.

C'est étrange, je n'entends rien, je ne vois rien et je suis dans l'incapacité de bouger.

Comme quand j'étais avec lui.

Cette simple hypothèse rendait soudainement ma respiration plus saccadée, et si il était vraiment là ? Et si il n'était finalement pas mort ?

L'avais-je vraiment tuer ce soir là ?..

Je me sentais complètement tétanisée, cela faisait longtemps que je n'en avais plus ressenti, de la peur.

Cette même peur que, afin de sortir de ce cauchemar, je tentais de transformer en force.

Et j'avais réussi, par je ne sais quel miracle mes yeux s'étaient brusquement ouverts et ce fût seulement à ce moment-là que je pus de nouveau contrôler mon corps.

Je me redressais rapidement et croisais presque instantanément mon regard à travers mon reflet, ces iris vertes que je mis quelques secondes à détailler dans la glace avant de ne laisser glisser mon regard sur le reste de mon corps.

J'étais toujours habillé de cette tenue entièrement noire, achetée au Japon il y a à peine quelques jours voire quelques heures plus tôt.

Mes cheveux me paraissaient emmêlers, créant plusieurs petites touffes de nœuds sur ma tête.

Quant à mon visage, mon teint était pâle et mon front était couvert de gouttelettes de sueur, je remarquais également mon masque, il était toujours présent sur mon visage mais légèrement abaissé, rendant mon nez visible, il avait probablement été abaissé afin que je ne m'étouffe pas durant mon « sommeil ».

Totalement son genre, il ne se débarrasserait pas de moi avec un simple petit étouffement, non lui, il est plutôt du genre à s'amuser avec ses victimes, c'est d'ailleurs la seule chose que je tiens de lui.

𝐏𝐒𝐘𝐂𝐇𝐎Où les histoires vivent. Découvrez maintenant