VII

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Je m'allonge sur mon lit et prends le temps de me calmer et de penser à ce qu'il c'est passé avec Nathaniel. Depuis que je le connais, j'essaie de rester concentré et de penser amitié, mais avec lui c'est compliqué. Il fait battre mon cœur, quand je le vois je n'arrive pas à rester centré sur ce que je fais, il hante mes pensées, il hante mes jours et mes nuits. 

Je suis heureuse depuis que je lui parle et quand j'y pense je n'ai pas pleurer pour mes parents depuis que je le connais. On passe nos journées à rigoler et à parler. Même avec Andréa, mais je me sens encore plus en vie quand c'est avec Nath que je suis. C'est donc ça l'amour ?

Je souris bêtement toute seule dans mon lit, les mains posées sur mon ventre je fais des exercices de respiration pour calmer le feu qui monte en moi quand je pense à sa bouche et à son torse que j'ai enfin vue. Je crois que je n'avais pas imaginé les choses ou en tout cas pas comme ça. Il me fait craquer. Ma vie à pris un sens et je sens que j'ai pris de la force. Physiquement je me sens bien, mentalement je me sens indestructible. Et je crois que c'est grâce à lui.

Perdu dans mes pensées, je n'entends pas Rebecca taper à ma porte alors elle entre dans la pièce.

- Ton ami à qui tu parles, celui qui vient de frapper à la porte. C'est quoi son nom ?

- Pardon ? Quel ami ?

- Je viens te dire que Nathaniel je crois qu'il s'appelle vient de frapper à la porte il t'attends dehors devant la porte. Mais c'est quoi son nom ?

- C'est Nathaniel Sewall, Clerk.

Je n'attends pas qu'elle réagisse que je me rend à l'entrée de la maison. Je ne sais pas pourquoi il est là, j'ai sûrement oublié quelque chose chez lui. Ma main tendue pour ouvrir la porte je prend le temps de reprendre ma respiration. Et s' il venait pour reparler de ce que j'ai fait tout à l'heure ? Non Théa ! On se détend et on y va !

Ma main posée sur la poignée, j'ouvre la porte et sort en refermant. Nathaniel m'attends assis sur le banc à côté de la montée de la maison. On a l'habitude de se poser là quand on se retrouve. Il est beau, il a l'air énervé ou stressé je ne sais pas trop.

Mon cœur frappe beaucoup plus fort dans ma poitrine, je mets les mèches de cheveux qui traînent sur mon visage derrière mes oreilles et m'installe à côté de lui. Il ne dit rien, il ne me regarde même pas, assis en train de regarder l'horizon, je me demande ce que j'ai fait pour avoir un tel accueil. Et s' il me détestait ? J'ai peut-être gâché notre amitié.

Je me déteste rien que d'y penser, mais je crois que notre amitié était morte à la seconde ou je l'ai aimé.

Le temps est long, je n'ai pas envie de parler en premier pour ne pas aggraver la situation mais mes pensées partent dans tous les sens. Je me rappelle de mes parents, quand ils étaient fâchés ou qu'ils voulaient parler d'un sujet grave. Mon père se plaçait sur la balancelle devant la maison et ma mère la rejoignait. Je ne sais jamais ce qu'ils se disaient, je sais juste que je n'avais pas le droit d'y participer. J'avais le droit de les rejoindre seulement si ma mère rigolait. Mais là encore, je préférer les laisser tranquille.

- Tu es partie comme une sauvage tout à l'heure.

- Pardon.

Il fixe toujours devant lui, il marque une longue pause ou une courte, je ne sais pas. Le temps n'est rien en ce moment même. Mon cœur tambourine beaucoup plus que nécessaire. J'aimerais tellement qu'ils soient là pour me donner des conseils.

- Écoute, je pense qu'on devrait parler.

- Je suis désolé pour ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Je voulais pas dépasser les limites, je veux pas que ..

LithaWhere stories live. Discover now