Emilie

Chapitre 17

Matthieu

Ayant réussi à la convaincre de rester pour qu'on puisse en discuter, elle revient vers moi timidement, n'étant pas certaine de faire le bon choix. Pour la rassurer, une fois qu'elle se trouve en face de moi, je prends ses mains et les embrasse délicatement puis les caressent pour lui montrer qu'elle a bien fait de rester.

En la voyant face à moi comme ça, je découvre une nouvelle facette de sa personnalité. Je ne suis plus en face d'Emilie qui est extravertie ,rieuse et très taquine. Je découvre à présent une Émilie : hésitante, soucieuse et timide. En la voyant ainsi, le bas de mon ventre se réchauffe et des papillons volent à l'intérieur.

Emilie -De quoi veux-tu qu'on parle
- De tes sentiments ?
Emilie - Je te l'ai dit, c'est récent
- Je peux te dire que depuis le premier jour, je ressens quelque chose
Emilie - C'est vrai ?
- Bien sûr, à chaque fois que je suis près de toi, mon cœur bat plus vite et j'ai des papillons dans le ventre à chaque fois que j'arrive à te faire sourire
Emilie - Tout ça. Comment rivaliser avec cette déclaration
Sa remarque me fait esquisser un sourire
Emilie - Depuis la rupture, j'ai un petit. Je dis bien petit crush sur toi. J'ai commencé à te voir différemment qu'un simple ami
- Et maintenant, je suis quoi ? Un flirt ?
Emilie – tu es mon « copain ».
- Je peux l'être sans les guillemets ?
Emilie - Ça reste à voir, dit-elle en arborant son habituel sourire sur le côté

Sentant que sa déclaration me peine un peu, elle se rapproche de moi et pose ses mains derrière ma nuque. Elle pose un doux baiser sur ma joue et affirme.

Emilie - tu es mon petit ami sans les guillemets
Elle se redresse et s'allonge de manière à pouvoir mettre ses pieds sur mes cuisses.
Emilie - Pour l'instant, on ne dit rien à personne, ça reste entre nous. Parce que je sais qu'après le lui avoir dit, criera sur tous les toits.
– Elle sera contente d'avoir vu juste, on ne peut pas le lui reprocher.

Je la laisse enfin repartir malgré mon envie de passer la soirée avec elle comme hier.

...

Pendant toute la nuit, je n'ai pas arrêté de tourner dans mon lit, sans doute à cause du changement rapide de température, passer de 20 à 6 degrés comme ça a dû me rendre malade.

N'arrivant pas à dormir, je me lève et me dirige dans le salon pour regarder un film. Avec mon état, même faire quelques pas pour aller dans le salon reste une épreuve, ayant la tête qui tourne et l'estomac noué, je manque tomber à plusieurs reprises, ce n'est qu'une fois devant le canapé que je me laisse tomber sur celui-ci.

Une fois installé confortablement, j'allume la télé et tombe sur Emily in Paris le fait de voir l'affiche de la série me fait sourire immédiatement, je pense immédiatement à ma copine qui a le même prénom.

Je lui envoie un message pour la prévenir de se trouver un autre compagnon de sorties jusqu'à la semaine étant donné que je suis malade. Elle répond rapidement en disant qu'elle se prépare à venir jouer le médecin à domicile pour que je me rétablisse au plus vite. Je souris niaisement face à son message.

Elle ne met que quelques minutes et passe enfin la porte de l'appartement, vêtue d'une blouse et portant un masque comme une vraie professionnelle.

Emilie - l'on a informé de votre étant jeune homme, je viens établir un diagnostic
-Docteure, dites-moi si c'est grave
Emilie - votre température est de 39,5, je préconise du repos
-j'ai le droit de recevoir de la visite
Emilie – seulement de moi et de votre petite amie
-Ça tombe bien, je ne comptais rester qu'avec vous pendant toute la journée

Elle se met à l'aise et enlève son "déguisement" pour s'installer à côté de moi. Commençant à avoir faim, je me lève pour me faire un sandwich. Voyant que je me lève, Emilie se met devant moi pour me barrer la route, et m'empêcher d'aller dans la cuisine.

-Je peux passer ?
Emilie - J'ai dit du repos, pas question que tu ailles cuisiner
-Tu fais, il y a plein de filles qui aimeraient que leur copain cuisine pour elle
Emilie - Je le sais, mais sauf que leur copain n'est pas un chef presque étoilé
-Je vais juste me faire un sandwich, un truc simple
Emilie - Je viens voir
-Bon après, c'est un sandwich vietnamien, mais il est simple
Emilie - Je veux voir comment tu le prépares pour voir si c'est "simple"

...

Emilie

Je quitte l'appartement de Matt vers 17h15 parce que j'ai un cours en visio qui commence dans pas longtemps. Mon cours sera de 17h15 à 19h15 heure française, mais aux États-Unis ce sera de 11h15 à 13h15.

Je passe la porte de l'appartement et comme d'habitude, Hubie sort de sa cachette dès qu'elle me voit. Elle vient se frotter à ma jambe tout en ronronnant pour que je lui gratte le dos. Je l'enjambe pour aller dans ma chambre et me préparer pour mon cours entre-temps, ma tante, mais ne passe qu'en coup de vent pour me laisser des sous pour mon diner.

Mes cours se font en visio pour le moment parce que les profs ne nous ont pas encore demandé de rendre des croquis étant donné que plusieurs d'entre nous ne sommes pas sur le territoire américain. Mais à l'avenir, si nous devions en dessiner, ils ont créé un dossier pour qu'ils voient nos travaux malgré la distance et qu'ils nous donnent des conseils sur comment les améliorer.

Je me connecte en première puis une autre fille se connecte juste après, nous attendons que le cours commence. Pour faire passer le temps, je termine l'un des livres que j'ai achetés la dernière fois à Rivoli.

Soudain, l'autre fille qui est connectée m'interrompt dans ma lecture pour me poser une question sur le cours qu'on fait en ce moment, sentant qu'elle n'a pas tout compris, je prends plaisir à tout lui expliquer. Lorsque j'ai fini de lui expliquer, elle me pose des questions sur ma vie à Paris en ce moment, afin de faire connaissance. Pendant environ une heure, nous discutons de tout et de rien en même temps, lorsque le prof nous envoie et un message pour dire qu'il ne sera pas là aujourd'hui.

Iris - on peut dire que c'est un mal pour un bien
- On s'est rencontrées
Iris - Il faudrait qu'on se fasse une sortie
- Ici ou à New York ?
Iris - New York parce que je pars ce soir
- On se fera ça