Sauveur ou tueur ?

Chapitre 1.

(𝐓𝐖 : 𝐍𝐃𝐀)

« Sans doute auraient-ils pleuré
Si seulement ils avaient vu
à quel point son âme entière mourait »
Pauline Bilisari

𝑰𝒓𝒊𝒔

Ça pue dans cette pièce sinistre, je les voient se moquer de ma tête et de mon corps tout maigre et faible. Je suis attachée, assoiffée et affamée.

𝐀𝐡𝐚𝐡𝐚𝐡, 𝐜'𝐞𝐬𝐭 𝐡𝐢𝐥𝐚𝐫𝐚𝐧𝐭, 𝐭𝐞𝐦𝐚 𝐬𝐨𝐧 𝐯𝐢𝐞𝐢𝐥 𝐨𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐫𝐭 ! S'exclame-t-il, en fou rire. 

- 𝐍𝐞 𝐜𝐫𝐢𝐞 𝐩𝐚𝐬, 𝐨𝐧 𝐯𝐚 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞. Réplique une femme aux cheveux rouges.

Je les observe et d'un coup, des tirs de fusillades retentissent et pleins de cris résonnent. La femme aux cheveux rouges me détache pour tenter de s'enfuir avec moi mais elle fut touchée par une balle.

- 𝐂𝐨𝐮𝐫𝐬 ! 𝐈𝐥 𝐧𝐞 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐪𝐮'𝐢𝐥𝐬 𝐭𝐞 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 ! 𝐕𝐚𝐬 𝐭𝐞 𝐜𝐚𝐜𝐡- Crie-t-elle, avant de mourir.

Je cours grâce à l'adrénaline, mon cœur bat à la chamade et d'un coup, je m'écroule sur le sol.

- 𝐂𝐡𝐞𝐟, 𝐢𝐥 𝐟𝐚𝐮𝐭 𝐪𝐮'𝐨𝐧 𝐫𝐞𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐥𝐥𝐞. Dit une femme, au loin.
 
- 𝐉𝐞 𝐯𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫. Réplique aussitôt ce que je suppose être le chef.

Je rampe jusqu'au mur, je pense enfin mourir et que c'est peine perdue, jusqu'à ce qu'un grand brun musclé au regard noir s'approche de moi.

- 𝐉𝐞 𝐥'𝐚𝐢 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞́𝐞 ! Cria t-il.

Il me prend mais je me débat avec le restant de force que j'ai.

- 𝐃𝐨𝐮𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐈𝐫𝐢𝐬,, dit-il en me regardant dans mes yeux bleus effrayés, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐥𝐚̀ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭'𝐚𝐢𝐝𝐞𝐫.

Il m'endort avec un tissu mouillé et m'accompagne jusqu'à une voiture où il me dépose directement à l'intérieur. Puis, il démarre.

...

Je me réveille dans un lit deux places, je regarde autour de moi et je vois cet homme, aux cheveux bruns et au parfum viril.

- 𝐓𝐮 𝐞𝐬 𝐞𝐧𝐟𝐢𝐧 𝐫𝐞́𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐞́𝐞, 𝐭𝐞𝐬𝐨𝐫𝐨. 

Mon cœur s'emballe, je recule, peureuse.

- 𝐍𝐞 𝐭'𝐢𝐧𝐪𝐮𝐢𝐞̀𝐭𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐈𝐫𝐢𝐬. 𝐓𝐮 𝐧'𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐞𝐧 𝐝𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐟𝐚𝐢𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐜𝐚𝐫 𝐭𝐮 𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐩𝐞𝐫𝐟𝐮𝐬𝐢𝐨𝐧. 𝐓𝐮 𝐞́𝐭𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞́𝐬𝐡𝐲𝐝𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐞. 

Je regarde mon bras et j'essaie d'arracher la perfusion.

- 𝐖𝐨𝐰 ! 𝐀𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞 𝐜̧𝐚 ! 𝐑𝐞𝐬𝐭𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐪𝐮𝐢𝐥𝐥𝐞, 𝐛𝐨𝐧 𝐬𝐚𝐧𝐠. Crie-t-il.

Il s'approche de moi, agacé, et il plaque mes poignets. J'en ai tellement peur que j'en tremble super vite.

- 𝐏𝐨𝐮𝐩𝐞́𝐞.. 𝐂𝐚𝐥𝐦𝐞 𝐭𝐨𝐢, 𝐣𝐞 𝐬𝐮𝐢𝐬 𝐩𝐞𝐮𝐭-𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐮𝐧 𝐭𝐮𝐞𝐮𝐫 𝐨𝐮 𝐮𝐧 𝐦𝐚𝐟𝐢𝐞𝐮𝐱, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐮𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐬 𝐠𝐞𝐧𝐭𝐢𝐥𝐬. Dit-il, pour me rassurer.