Au Boulevard des Paroliers

Les rêveurs invincibles

Couplet 1

Un regard vers la fenêtre et la vitre me renvoie mon visage,

Je n'le regarde pas, c'qui m'intéresse est derrière

C'est pas dans mes yeux que j'retrouve la beauté des paysages,

J'm'en fiche de qui j'suis, c'qui compte c'est c'que je peux faire.

Un stylo dans une main, des idées dans la tête,

Mes pensées dansent et s'assemblent en métaphores,

Je me crée le pouvoir de crier en restant muette,

En faisant se rencontrer des rimes et des accords.

J'ai pas un visage parfait, j'serai jamais actrice,

Pas une voix de fou, l'opéra c'est pas pour moi,

Mais j'ai appris qu'on n'avait pas besoin d'se montrer pour être artiste,

Faut simplement oser montrer le monde comme on le voit.

Mot par mot, nom par nom, je crée un nouvel univers,

Les dialogues, les actions s'enchaînent sous ma plume,

J'ai pas peur des critiques, je reste les pieds sur Terre,

Car si mes pieds sont en bas, ma tête est dans la lune.

Refrain

Alors j'vais le chercher le courage, et j'vais le trouver,

Cette force qui me permettra de vivre comme je l'entends,

Je suis pas naïve, je sais qu'ça va être compliqué,

Mais j'laisserai pas mon futur s'faire écraser par mon présent.

Ils me diront "Ressaisis-toi, tu vois bien qu'c'est impossible"

Je répondrai : Regardez-les, à eux on leur a dit pareil,

Pourtant c'est eux qu'on voit, ces rêveurs invincibles,

Faut croire qu'après avoir mis K.O les pessimistes, les efforts payent.

Couplet 2

Cachée derrière mon personnage, j'avancerai doucement,

Sans peur de me faire prendre jamais je n'arrêterai d'écrire,

Certains regarderont mes rêves en riant,

Mais on verra bien leur tête quand j'arriverai à les construire.

Un seul mot : oser. C'est tout c'que j'ai à faire,

Juste montrer mes écrits, en parler tout autour,

J'ai pas peur des jugements ni des commentaires,

J'foncerai dans les portes sans jamais faire demi-tour.

Mots doux, mots romantiques, mots chantants, mots passants,

Pas d'armes, juste un stylo pour trouver une place dans ce monde,

Mots fous, mots classiques, mots violents, mots vivants,

Pas d'effusion de sang juste une écriture pleine de bonnes ondes.

Des odes à la liberté, à la vraie, pas celle qu'on a,

Des odes à l'égalité, à la vraie, pas celle qu'on imagine,

Des odes à la fraternité, à la vraie, celle en quelle on croit,

Sans faux-semblants faire sortir cette devise des abimes,

Des mots si beaux devenues des mensonges,

Tant de phrases pleines de sens transformées en blasphèmes,

Moi j'en ai marre des remords qui nous rongent,

Faut qu'on arrête de tourner autour du pot, faut rentrer dans le thème !

Alors j'écrirais, pour dire tout ce que j'ai à dire,

J'écrirais, pour exprimer le bazar dans nos têtes

J'écrirais, parce que quoi de mieux qu'écrire,

Quand à l'intérieur, nos émotions sont en miettes ?

Refrain

Alors j'vais le chercher le courage, et j'vais le trouver,

Cette force qui me permettra de vivre comme je l'entends,

Je suis pas naïve, je sais que ça va être compliqué,

Mais je laisserai pas mon futur s'faire écraser par mon présent.

Ils me diront "Ressaisis-toi, tu vois bien qu'c'est impossible"

Je répondrai : Regardez-les, à eux on leur a dit pareil,

Pourtant c'est eux qu'on voit, ces rêveurs invincibles,

Faut croire qu'après avoir mis K.O les pessimistes, les efforts payent.

Pont

J'écrirais aussi pour les personnes heureuses,

Pour celles qui vont bien, qui veulent juste rire,

Celles qui n'oublient pas les vies miséreuses,

Mais qui profitent de cette vie qu'elles ne pourront pas revivre.

Pour moi tout se mélange, l'espoir et l'abandon,

La tristesse, le bonheur, le dégoût, le désir,

La première étape pour vivre de ses passions

C'est de parler de l'avenir sans réfléchir.

Refrain

Alors j'vais le chercher le courage, et j'vais le trouver,

Cette force qui me permettra de vivre comme je l'entends,

Je suis pas naïve, je sais que ça va être compliqué,

Mais je laisserai pas mon futur s'faire écraser par mon présent.

Ils me diront "Ressaisis-toi, tu vois bien qu'c'est impossible"

Je répondrai : Regardez-les, à eux on leur a dit pareil,

Pourtant c'est eux qu'on voit, ces rêveurs invincibles,

Faut croire qu'après avoir mis K.O les pessimistes, les efforts payent.

                                                                                           —willen