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8h00

Au réveil, mon corps est engourdi comme s'il avait subi une nuit de supplice, ma tête est lourde de pensées sombres qui semblent être le fardeau des cauchemars qui ont hanté mon esprit toute la nuit, les draps froissés témoignent de la nuit agitée que je viens de passer et mes cheveux sont détachés, je les enroule de sorte à faire un chignon, un peu défaits, mais ne trouve pas la force de le refaire.

Mes pieds trouvent refuge dans mes chaussons, me menant vers la sortie de ma chambre, le seuil de la porte franchi, j'avance lentement vers la salle de bain, la fatigue qui me consume, guide mes pas, jusqu'à ce que je m'enferme, débarrassant mon corps de ces quelques habits qui semblaient peser une tonne.

L'eau chaude devient une caresse réconfortante, sa vapeur tisse un voile entre le monde extérieur est les énigmes intérieures. Chaque gouttes sur ma peau semble emporter une parcelle de mon mal-être, quelques instants...

Je cède à l'eau qui coule, en sortant lentement de cette étreinte apaisante. Une serviette enveloppe mon corps, créant un cocon de chaleur. Mes cheveux encore mouillés laissent des gouttes perler, dessinant un chemin d'humidité sur le sol carrelé.

Mes pas me guident vers le lavabo, où le miroir embué révèle mon reflet et la fatigue qui habite mon être, des cernes creusent des ombres sous mes yeux, témoignant des pensées tourbillonnante qui ne cessent de me hanter.

Aujourd'hui, je suis triste, l'envie de ne rien faire m'envahît, la tentation de plonger dans le sommeil pour oublier ma peine me vient en tête mais même cette évasion m'est refusée par ces maudits cauchemars qui persistent, s'accrochant à moi comme mon ombre.

Moi : J'en peux plus.

Une larme, puis deux, trois, et finalement je craque après avoir tant retenu, je pleure à en suffoquer, mes genoux me lâchent, mes mains s'empressent de cacher mon visage, étouffant mes sanglots. Je ne veux pas alerter Nassir, alors j'essaye de me calmer avant qu'il ne le remarque.

Mes tremblements me trahissent, persistant malgré mes efforts, je tente de sortir en faisant le moins de bruits possible, mais je me retrouve nez à nez avec lui, nos regards se croisent, et dans ce moment de vulnérabilité exposée, je cherche désespérément à dissimuler la tempête émotionnelle qui fait rage en moi.

Nassir : Dit moi ce qu'il y a Syara.
Dit-il d'une voix calme.

Il me connaît bien trop, pour lui cacher quoi que ce soit...

Moi : Rien, prépare toi petit coeur.

Je caresse sa joue, et lui sourit pour tenter de ne pas l'inquiéter davantage, mais il retient ma main.

Nassir : Parle moi Syara, je suis ton frère non ?

Moi : Je suis juste fatiguée ce matin, Nassir je te promet, tout va bien.

Nassir : Je ne suis plus un petit être que tu dois constamment protéger, tu peux te reposer sur moi.

Moi : Je sais bien, ne t'inquiète pas, tout va bien.

J'allais y aller, lorsqu'il serre plus fort mon bras.

Nassir : Quand les tourments intérieur menacent de t'envahir, résiste à leur emprise, fait de ce mal-être une force, ça te permettra de surmonter chaque défis de la vie, toi comme moi nous savons très bien que cette vie est faite d'épreuves, tu peux craquer, il n'y a pas de mal, ne sombre juste pas, Syara.

𝔇𝔞𝔪 𝔞𝔩𝔮𝔞𝔪𝔞𝔯Où les histoires vivent. Découvrez maintenant