Meurs !

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Si je devais te tuer pour chaque fois où tu m'as fait mal
Je passerai l'éternité à te tuer
Ce n'est pas plus mal

PDV de Will

Il revenait à lui, le coup sur la tête lui avait fait perdre connaissance pendant plusieurs heures. En se réveillant la première chose qu'il remarqua c'était sa mère en face de lui, c'est quand il essaya de se lever pour aller vers elle qu'il se rendit compte qu'il était ligoté à sa chaise et bâillonné, tout comme elle. Après quelques minutes la porte s'ouvrit, lorsqu'il vit l'homme qui venait d'entrer, et qui était le responsable de cette situation, une telle rage monta en lui qu'il en essaya de couper ses liens.

- Doucement mon grand tu vas te faire mal. Tu ne penses quand même pas pouvoir te libérer si facilement ?
Il avance vers moi, me retire le bout de tissus qui m'empêchait de parler puis il en fait de même avec m'man.
- Qu'est-ce que tu nous veux connard ? Je lui lance dès que je peux parler.
- Doucement je te dis me fait-il un sourire en coin.
- Ah ouais tu trouves ça amusant ? T'aurais dû mourir sal chien !
- S'il te plaît calme-toi Will m'implore m'man.
Ah oui m'man... Elle ne devrait pas être là.
- Restes en dehors de ça m'man. Enlève-moi ces liens et on règlera ça d'homme à d'homme.
...
- Tu ris ? Tu trouves ça drôle ?
- Tu n'as pas été capable de me tuer la dernière fois et tu crois que c'est maintenant que tu vas y arriver ?
- Fermes ta gueule sal chien !
Il s'approche de m'man, sors une arme de la poche intérieure de son blouson délavé et la pointe sur sa tête.
- Traite-moi encore une fois de chien et je tire.
...
- Alors on ne dit plus rien ?
...
- Alors j'attends !
- Je vais te tuer.
- Qu'est-ce que tu marmonnes ?
- Je vais tuer !!!
- Tu serais prêt à tuer ton propre père ?
- Pour moi il y a bien longtemps que tu es mort connard !
- Ah oui ? Tu as oublié le bon père que j'ai été ? Tu as oublié tout ce que j'ai fait pour vous ? Tu as oublié toutes les fois où tu avais peur et où tu venais t'abriter dans mes bras ?
- Cet homme-là est mort depuis bien trop longtemps lui dit m'man qui s'était jusque-là abstenu de parler. On dirait que tu as oublié tout ce que tu nous as infligé !
- C'était pour vous protéger.
- Nous protéger ? Nous protéger de quoi ? Je lui demande.
- Vous protéger du mal mon garçon.
- Ne m'appelle pas ton garçon ! Tu battais m'man ! Tu l'empêchais de sortir ! Et moi tu me ruais de coups quand tu t'ennuyais ! C'est ça que tu appelles protéger ?
- Mais nous sommes toujours une famille n'est-ce pas ? On peut oublier tout ça et aller de l'avant. Moi je vous aime toujours autant vous savez je pense que ...
- Mais fermes ta gueule putain ! Tu t'es cru dans Barbie ou quoi ? Te pardonner ? Regarde m'man !
...
- Regarde-la je te dis !
Il la regarde sans écarter l'arme qu'il a pointé sur elle.
- Tu vois les cicatrices sur son visage et sur son bras ?
...
- Tu les vois ?
...
- C'est toi qui les lui as infligées.
- Je... Je suis vraiment désolé dit-il en sanglotant. J'ai changé, je ne suis plus comme avant, je ne vous ferai plus de mal promis.
- Mais regarde-toi ! Lui cri m'man les larmes aux yeux. Tu dis que tu as changé mais la première chose que tu as fait c'est nous ligoter et là tu as une arme braquée sur moi. Je suis prête à parier que tu as déjà téléphoné à mon travail pour leur dire que je serai absente et aussi à l'école de Will.
- Oui je l'ai fait mais c'était juste pour nous permettre d'être en famille.
- Il n'y a plus de famille lui répond m'man d'une voix fatiguée. Je regrette que tu ne sois pas mort en prison.
À l'entente de ces mots il semble perdu, déboussolé, presque possédé. Il s'assoit sur le sol.
- Si je dois mourir alors vous venez avec moi dit-il sur un ton désinvolte.
- Tu mourras seul je lui réponds.
- Pendant les années où j'ai été en prison, je n'ai pas cessé de penser à vous, je n'ai pas cessé de regretter tout ce que j'avais et quand je suis sorti j'ai passé deux ans à vous chercher mais vous vous cachiez trop bien. Dès que j'avais une piste et que j'étais à deux doigts de vous trouver vous disparaissiez de nouveau mais il y a trois semaines quelqu'un m'a écrit et m'a dit où je pouvais vous trouver, ç'avait l'air d'être un rêve. Enfin j'allais vous retrouver et être avec vous grâce à cet ange qui m'avait contacté, mais aujourd'hui que vous êtes là devant moi je me rends compte que vous me détestez. Les choses ne devaient pas se passer comme ça ! Pourquoi avez-vous appelé la police ce soir-là hein ? Pourquoi ? On aurait pu tout régler en famille mais vous en avez décidé autrement.
- C'est qui la personne qui t'as dit où on était ?
- Ne change pas de sujet ! C'était un garçon et je ne le connais pas de toutes les façons. Il a juste proposé de m'aider à condition que je m'en aille très loin avec vous ou que je vous tue. Surtout toi Will, c'est après toi qu'il en avait.
Qui peut bien m'en vouloir à ce point ?
- Maintenant répondez à ma question ! Qui a appelé la police ce soir-là ? C'était toi hein ? Je suis sûr que c'était toi, tu ne m'as jamais aimé et t'as toujours voulu garder le gosse pour toi toute seule. C'est à cause de toi si on en est là. Je vais te tuer et ensuite je vais reprendre le gosse. Je vais faire de lui un vrai bonhomme.
- Tu parles de moi comme si je n'étais pas là.
- Restes en dehors mon garçon me dit m'man.
- Pour l'appel c'était moi je lui avoue. Ce soir-là tu avais encore battu m'man, j'ai appelé la police, ensuite je suis allé prendre le fusil dans la cave, tu étais assis au salon en train de boire une bière comme si de rien était pendant que m'man pleurait dans la chambre. J'ai hésité mais ensuite je suis sorti au salon et j'ai pointé l'arme sur toi. Je ne sais pas ce qui m'avait empêché de tirer mais quand je me suis décidé à le faire les agents de police sont entrés dans le salon. Je m'en suis tellement voulu de ne pas l'avoir fait. Tu aurais dû prendre minimum vingt ans de prison pour tout ce que nous a fait endurer mais tu n'en as pris que cinq et au bout de deux ans ils t'ont laissé sortir. Quand on a su que tu étais sorti on a tout fait pour disparaître de la circulation. On a supprimé tous nos comptes sur les réseaux sociaux et on n'a pas arrêté de déménager. Malheureusement ça n'a pas marché à ce que je vois, je me demande bien qui est cet imbécile qui t'as dit où on se trouvait. Si tu veux nous tuer fais le vite mais s'il te plaît arrête de baragouiner tes bêtises sur la famille. Je crois que tu l'as compris notre plus grand regret et que tu ne te sois pas fait tuer.
- Je comprends mieux. Alors je vais commencer par toi fiston. Ne t'inquiète pas tu ne sentiras rien.
Il se lève lentement et pointe le pistolet sur ma tête. Je ferme les yeux, m'man n'arrête pas de le supplier de ne pas le faire mais c'est trop tard. Malheureusement moi je n'ai pas d'ange gardien. Quelle galère !
BANG !

Hope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant