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Le lendemain, les titres des journaux bruissaient d'une excitation frénétique, confirmant aux yeux du public ce qu'ils avaient longtemps spéculé. "Adam et Shelly : Une Passion Sous les Projecteurs ?" Les images de notre baiser à l'Hôtel 02 Février s'étalaient en première page, alimentant les rumeurs et renforçant l'idée d'une relation passionnelle.

De mon côté, je me préparais à ce qui semblait être une confrontation inévitable. Je scrutais mon téléphone, attendant impatiemment que Shelly réagisse au baiser impromptu. Chaque sonnerie de téléphone me faisait sursauter, mais il n'y avait pas de message, pas d'appel. Le silence de Shelly était énigmatique, alimentant ma perplexité.

Finalement, je ne pus résister à l'envie de prendre l'initiative. Je composai son numéro, espérant comprendre pourquoi elle n'avait pas réagi comme à son habitude. La sonnerie résonna, créant une tension supplémentaire. Shelly décrocha enfin, délibérément calme.

-Adam, à quoi devrais-je attribuer cet appel ?sa voix était un mélange de détachement et de curiosité feinte.

-Shelly, hier soir... notre baiser. Tu n'as pas réagi. Je m'attendais à ce que tu ripostes comme d'habitude, mais...

Elle me coupa avec un rire doux. Adam, parfois, la meilleure réponse est le silence. "Peut-être que cette fois-ci, je n'avais simplement pas envie de jouer le jeu. Ça ne t'a pas intrigué ?"

Ma réponse était une tentative maladroite de reprendre le contrôle. "Tu es toujours un mystère, Shelly. Peut-être que tu as finalement compris que je suis celui qui mène la danse."

Elle rit à nouveau, un rire qui portait une assurance nouvelle. "Peut-être, Adam. Ou peut-être que je choisis simplement mes batailles avec plus de discernement. Qui sait ?"

Pendant ce temps, Shelly se retrouvait elle-même perplexe. Elle repensait à ce baiser, se le remémorant avec amusement. Pourquoi n'avait-elle pas réagi comme d'habitude ? Quelque chose avait changé, une dynamique subtile s'était déplacée. Elle se questionnait sur ce changement, sur ce qui l'avait empêchée de jouer le jeu habituel.

La journée avançait, et curieusement, ni Adam ni Shelly n'étaient apparus dans la sphère médiatique. Les journalistes s'impatientaient, les fans étaient en ébullition, et la spéculation atteignait de nouveaux sommets. Pourquoi resteraient-ils silencieux après un événement aussi explosif à l'Hôtel 02 Février ?

La guerre narrative entre Renaissance et Vision atteignait une nouvelle intensité. Croyant que j'avais pris le dessus, je tentais de narguer Shelly dans une tentative de reprendre le contrôle du récit. Shelly, de son côté, savourait le jeu, jouant avec l'énigme du baiser qui avait défié les attentes.

Le lendemain, les gros titres criaient des interrogations. "Silence de Renaissance et Vision : Stratégie ou Séparation Imminente ?" Les spéculations allaient bon train, mais aucun de nous deux n'émergeait pour clarifier la situation.

Dans cette danse médiatique, Shelly et moi étions les maîtres de notre propre narration, laissant le public dans un état d'anticipation fiévreuse. La tension persistait, laissant le monde se demander ce qui se tramait dans les coulisses de cette saga médiatique en constante évolution.

Les semaines qui ont suivi étaient une plongée dans un silence oppressant, enveloppant notre relation médiatique d'une aura mystérieuse. Aucun de nous n'avait encore fait d'apparition publique, et chaque jour était une lutte acharnée pour étouffer les questions persistantes qui tournoyaient dans nos esprits. Nos moments d'évasion se trouvaient dans le travail, une échappatoire frénétique contre les doutes inexpliqués.

Je m'immergeais corps et âme dans l'entreprise, travaillant sans relâche pour propulser Renaissance vers de nouveaux sommets. Chaque heure investie était une échappatoire, chaque succès professionnel une victoire délibérée sur les ombres insaisissables du passé. Je mettais davantage de force, plus de hargne, considérant chaque projet comme une occasion de m'éloigner de l'énigme de notre baiser à l'Hôtel 02 Février.

De manière étrange, Shelly avait adopté une stratégie similaire. Chacun de nous tentait d'ensevelir les questions intérieures sous une avalanche de responsabilités professionnelles. Le travail était devenu notre refuge, un sanctuaire où les interrogations personnelles semblaient incapables de pénétrer.

Pourtant, malgré nos efforts pour rester concentrés sur nos carrières, les rumeurs se propageaient comme une tempête déchaînée. Les médias, avides de chaque fragment de notre histoire, spéculaient avec une férocité croissante sur la signification de notre silence. Les réseaux sociaux étaient en ébullition, chaque utilisateur posant des questions brûlantes sur la nature secrète de notre relation.

Au fil de ces semaines de silence médiatique, la tension entre Shelly et moi persistait, imprégnant chaque interaction, même si elle se jouait principalement dans les coulisses de notre vie publique. Chacun se demandait pourquoi l'autre n'avait pas encore rompu ce mutisme, créant un équilibre précaire.

Les rencontres professionnelles se transformaient en arènes discrètes, où nos regards se croisaient, portant des pensées intérieures non révélées. Les médias, affamés de la moindre indication, scrutaient chaque photo, chaque déclaration, cherchant frénétiquement des signes révélateurs. Chaque instant de silence entre nous était analysé avec une attention impitoyable.

Les spéculations, telles des flèches enflammées, atteignaient des sommets insoupçonnés. Les théories abondaient, et les fans cherchaient désespérément des réponses. Pourtant, dans notre détermination à éviter toute faiblesse apparente, nous nous enfoncions encore plus profondément dans le mystère, créant une tension palpable dans l'atmosphère.

Au fil des semaines, le monde extérieur continuait son cours, mais notre univers médiatique semblait figé dans une attente haletante. Les questionnements intérieurs persistaient, chacun de nous forçant à reléguer ces pensées au second plan, considérant cela comme un duel de volontés, une bataille pour voir qui flancherait en premier.

Chaque jour sans déclaration publique de notre part renforçait le pouvoir de l'autre. Chacun percevait le silence de l'autre comme une victoire personnelle, alimentant l'idée que nous étions tous deux des maîtres de l'art du contrôle médiatique.

Les semaines s'écoulaient, plongeant le monde dans une attente frénétique de la prochaine révélation. Les médias ne cessaient de spéculer, les réseaux sociaux étaient en ébullition, mais dans notre univers privé, le mystère persistait, chaque jour sans sortie médiatique devenant une nouvelle page dans notre récit captivant, une énigme qui continuait à fasciner et à mystifier.

Séduction FataleWhere stories live. Discover now