38 | Eula

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CHAPITRE 38

BALLE MORTELLE



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tw : torture très très légère.

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- Je... suis désolée. Je m'excuse pour ma mère, Eula... entendis la voix tremblante d'Odessa sortir des hautparleurs de la Mercedes.

Un frisson parcourut mon corps en entendant les excuses d'Odessa. Je pensais qu'elle ne m'aurait plus adressée la parole pendant des années à cause de mes actes, mais voilà qu'elle s'excusait à la place de sa mère. Des excuses qui, étonnement, me faisaient du bien. Ces paroles que Riley aurait pu prononcer, c'était sa fille qui prenait la responsabilité de me les présenter.

- Je suis désolée, moi aussi. J'aurais dû t'en parler... regrettai-je cette décision irréfléchie. 

J'étais certaine que, si Odessa était au courant de ce que je comptais faire, elle en aurait parlé à sa mère afin que Riley prenne enfin la responsabilité de ses actes. De cette façon, une mort inutile aurait pu être évitée. J'en avais conscience, je ne devais pas me voiler la face, Riley n'avait pas eu une vie simple et sa mort a été humiliante. Mais de toute manière, c'était trop tard pour les regrets. Elle n'était plus là.

- Calix, pourquoi t'as rien dit ? posa-t-elle la question que moi aussi je me posais depuis une bonne dizaine de minutes.

- Depuis quand tu le sais ? renchéris-je, soucieuse d'en savoir davantage. Depuis combien de temps le savait-il ? Est-ce que c'était pour cette raison qu'il s'était soudainement mis à fumer de la drogue ?

- Depuis le jour où j'ai accepté de te protéger, Eula, me répondit-il froidement après avoir raccroché au nez d'Odessa sans prendre en considération son état psychologique au plus bas. 

- Tu aurais dû m'en parler... 

Aucune réponse de sa part. Est-ce qu'il regrettait de ne pas m'en avoir parlé ? J'étais certaine que j'aurais pu l'aider. Nous aurions pu remettre les trois millions de dollars que nous avions amassés et nous serions passés à autre chose... A quoi pouvait bien servir tout cet argent maintenant ? Je pouvais toujours le remettre à Esmeray...

Les graviers, écrasés sous la pression des roues de la voiture, émettaient un doux crépitement qui s'élevait dans l'air, comme une symphonie discrète de la nature. Le son me força à détourner mon regard de l'intérieur de la voiture pour contempler le paysage qui défilait à l'extérieur. Les arbres majestueux, parmi lesquels se dressaient des pins altiers et des saules pleureurs aux branches délicatement courbées, formaient une toile vivante qui enveloppait notre passage.

EULA AYLINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant