Epilogue

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•Willow Collins• 17 Juillet 2023 New York

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•Willow Collins•
17 Juillet 2023
New York

Après six mois à New York, les lumières étincelantes de la ville n'ont fait qu'accentuer l'ombre de l'absence de Pedro. Les rues animées ont amplifié le silence entre nous, et chaque regard sur l'horizon me rappelait qu'il était loin.

Assise à l'aéroport, une excitation nerveuse parcourt mes veines. J'ai résisté quatre mois de plus que prévu, mais l'éloignement s'est transformé en une présence virtuelle. Les appels vidéo et les messages sont devenus des échos creux d'un amour qui mérite plus que des pixels sur un écran.

Pedro est venu me rendre visite deux fois à New York, en février et en avril. Cependant, cela fait deux mois et demi que nous ne nous sommes pas vus. Nos appels vidéo, autrefois quotidiens, se sont espacés à deux fois par semaine, et nos messages se sont restreints. La crainte première m'envahit : Pedro se serait-il lassé de moi, aurait-il rencontré une autre femme ?

Malgré mes rencontres à New York, personne n'a pu ou ne pourra prendre la place de Pedro. J'ai informé Fermin de ma venue à Barcelone, et il m'a rassurée en affirmant que Pedro était comme un fou, parlant de moi presque tous les jours, même à ses parents. Ces derniers m'ont également envoyé plusieurs messages pour prendre de mes nouvelles.

Cassandra aussi m'a contactée à maintes reprises, demandant quand je reviendrais m'installer dans la ville catalane. Étonnamment, même Charlotte, ma « mère », m'a envoyé des messages et continué à m'envoyer quotidiennement de l'argent pour que je puisse vivre convenablement là-bas. D'après ce que Cassandra m'a dit, elle n'est plus avec mon père. Celui-ci aurait déménagé à Madrid, contribuant au bonheur de ma mère. Ils ont eu une grande discussion, et ma mère s'est enfin détachée de la menace de mon père. Elle a compris que j'avais dit la vérité ce jour-là, le jour où je lui ai annoncé qu'il avait une autre fille.

Ma mère s'est beaucoup remise en question, prenant conscience de mon importance dans sa vie. Personnellement, je ne sais pas si je suis prête à la pardonner pour toutes les cicatrices invisibles qu'elle a créées en moi. Elle m'a brisée, mais elle était également brisée. Est-ce que cela ne serait pas une bonne raison de la pardonner ?

J'observe le grand écran bleu affichant les heures des vols, et je remarque le mien en direction de Barcelone dans six minutes. Je m'avance vers les portes d'embarquement, passeport et billet en main, tout en envoyant un message à Fermin pour lui indiquer que je m'apprête à m'envoler pour l'Espagne.

(...)

La chaleur familière de Barcelone enveloppe mon retour, mais l'excitation mêlée à une pointe d'appréhension reste palpable. Fermin m'accueille avec un enthousiasme sincère, ses bras me serrant dans une étreinte réconfortante. Son visage se niche dans ma nuque, et je peux sentir l'émotion vibrer dans ses gestes.

-Fermin : Willow !

Son cri joyeux résonne dans le hall de l'aéroport, témoignage de l'amitié qui s'est solidifiée au fil des mois. L'étreinte se relâche, mais l'éclat dans les yeux de Fermin persiste.

𝑓𝑜𝑟𝑔𝑒𝑡 𝑒𝑣𝑒𝑟𝑦𝑡𝘩𝑖𝑛𝑔Where stories live. Discover now