Sotto Controllo

14

Celesto
Palerme

Je me retrouve replié dans mon bureau, observant la ville illuminée depuis la fenêtre. Les lumières étincellent dans la nuit, mais mon esprit est plongé dans les méandres de mes pensées. Perla est devenue une épine dans mon projet, une énigme à résoudre.

"Comment diable la traiter?" me demandé-je, serrant les poings. Les dossiers qu'elle détient sont cruciaux pour mes plans, mais je ne peux nier qu'elle possède un cran qui m'intrigue.

Me levant brusquement, je me dirige vers la porte de mon bureau. Luca, l'infirmier de confiance du gang, est en train de trier des documents.

"Comment va-t-elle?" demandé-je d'une voix calme.

Luca lève les yeux de ses documents, son regard croisant le mien. "Elle va bien. Pas aussi docile que tu le voudrais, mais elle s'en sort."

J'hoche la tête, réprimant un soupir de soulagement il ne faut pas qu'elle sois blessé tant que je n'ai pas les documents.

"Assure-toi qu'elle soit prête à coopérer lorsque nous récupérerons les documents. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre du temps."

"Compris, Capo," répond Luca, son expression impassible masquant toute émotion.

Je me retourne et me dirige vers la chambre de Perla. Mon regard, empreint de froide détermination, fixe la porte close.

"Toque avant d'entrer, Capo," résonne sa voix , teintée d'une assurance qui défie ouvertement mon autorité.
comme si elle avait senti la présence derrière la porte.

Un frémissement de colère s'empare de moi, et sans hésiter, je réplique d'une voix ferme, "Je ne toque pas chez moi." Ignorant sa résistance, j'ouvre la porte d'un geste brusque, pénétrant dans la chambre.

Perla, assise devant le bureau, me dévisage avec une défiance calme. Sa rébellion affichée agit comme un défi silencieux que je suis prêt à relever.

"Qu'as-tu découvert pendant que j'étais occupé ?" demandé-je, mon ton portant toujours la trace de mon irritation.

Elle marque une pause, posant le peigne avec nonchalance. "Oh, rien d'extraordinaire. Juste la routine habituelle d'une captive qui essaie de comprendre ses ravisseurs."

Ma patience s'amenuise, mais je reste maître de mes émotions. "La routine va changer, Perla. Tu m'as provoqué, et maintenant, tu dois faire un choix. Coopérer ou affronter les conséquences."

Se levant, elle se place à quelques pas de moi. "Je ne me plierai pas à vos règles. J'ai déjà survécu à bien pire."

Mon regard transmet une menace implicite. "Tu te trompes si tu crois que tu sais à qui tu as affaire," rétorqué-je, ma voix résonnant d'une fermeté implacable.

Perla maintient son expression déterminée, un défi muet que je suis déterminé à relever. La confrontation entre nous s'intensifie.

"Demain, nous prenons la route pour Rione Sanità. Tu vas nous guider jusqu'à ton appartement et nous montrer où sont ces maudits dossiers," déclare-je d'un ton autoritaire, déterminé à obtenir ce qui m'appartient.

Perla esquisse un sourire énigmatique, comme si elle avait anticipé cette décision. "Fais comme bon te semble, Capo. Mais je te préviens, tu n'auras pas tout si facilement."

La rage en moi atteint un point de non-retour. Je saisis Perla par le cou, mes doigts serrant avec une intensité croissante.

"Arrête de me provoquer, ou je te tue ici et maintenant," craché-je avec une férocité contenue.

Perla, malgré la pression sur sa gorge, ne montre aucune peur. Ses yeux défient les miens, sa résistance persistante ne faisant qu'attiser davantage ma colère.

"Tu parles beaucoup, Perla," grogné-je, mon regard brûlant d'une intensité mortelle. Je sors mon pistolet, le tenant avec fermeté, et je l'avance vers elle.

"Quand j'aurai les documents, la seule musique que tu entendras sera le clic de cette gâchette. Réfléchis bien à tes prochains actes."

Perla, défiant mon regard, réplique avec une assurance déconcertante, "C'est marrant, Celesto, comment tu parles de clics de gâchette. On dirait que tu as peur de la vérité, que tu te caches derrière tes menaces. Mais sache que même si tu me tues, la vérité survit."

Je la fusille du regard , elle ne sait pas à qui elle a faire. Personne n'avait jamais osé le défier de la sorte.

Je grince des dent, et rétorque avec colère, "La vérité, Perla, est ce que je décide qu'elle soit. Tu n'as pas le pouvoir ici. Que cela te plaise ou non, tu obéiras, ou tu n'obéiras plus du tout."

Perla, avec un rire ironique, reprends , "Les balles peuvent tuer le corps, mais elles ne peuvent pas faire taire la résistance qui brûle en moi. Tire, donc Capo, et découvre que tu ne peux pas réduire en silence une âme indomptable."

Ma patience s'effrite, remplacée par une fureur brûlante. "Tu devrais faire attention à ta langue, Perla. Les menaces ne te mèneront nulle part, et la vérité que tu chéris tant pourrait bien se révéler amère."

Je m'éclipse de la pièce, laissant derrière moi cette confrontation tendue. Demain, elle nous conduira à ses précieux dossiers, mais la tension entre nous n'a pas atteint son paroxysme. La vérité, quelle qu'elle soit, reste une arme à double tranchant.