CHAPITRE 22

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~ANGINA~

FLASHBACK

- Qui êtes-vous !?

- Tu viens avec nous, dit celui qui tient Clara.

- Ma fille ne bougera pas d'ici. Je vais appeler la police, intervient mon père.

- Avant qu'elle n'arrive, j'éclaterai la cervelle de votre fils.

- Mais que voulez-vous ? commencé-je à pleurer.

- Viens avec nous et nous libérerons ton frère et ton amie, insiste-t-il.

- JE NE VIENDRAI PAS AVEC VOUS !

- Très bien, alors dis au revoir à ton petit frère, dit-il en plaçant son doigt sur la gâchette, prêt à tirer.

Mes yeux s'écarquillent à la réalisation de ce qui va se passer.

- Arrêtez ! Je suis prête à vous suivre.

- Non Angie, ne fais pas ça ! hurle Clara.

- Je dois le faire. C'est moi qu'ils veulent.

- LAISSEZ MA FILLE ! PRENEZ-MOI À SA PLACE !

- Le patron n'a pas besoin de toi, mon vieux. Viens, m'ordonne-t-il.

Je commence à avancer vers eux. Celui qui tient Clara la bouscule violemment vers mon père et m'attrape par le bras. L'autre fait de même avec Matteo.

Les deux hommes me saisissent par les bras et me traînent dehors. Les cris de Matteo déchirent mon cœur. Il court vers moi, mais soudain un coup de feu retentit et j'entends le corps de quelqu'un s'effondrer au sol.

Je tente de me retourner, mais ils me poussent à l'intérieur d'un SUV noir garé à proximité. Le conducteur démarre aussitôt, et les deux autres me mettent un sac sur la tête.

Mon cœur bat la chamade alors que le véhicule s'éloigne rapidement. Les voix autour de moi sont sombres et menaçantes, mais j'ai du mal à comprendre à travers le bruit de ma propre respiration paniquée.

- Sur qui avez-vous tiré ? je crie, la voix tremblante.

- Ton frère, je crois, ricane l'un d'eux. Il a voulu jouer au héros.

- Matteo... Non !

- Tais-toi. Tu ferais mieux de t'inquiéter pour toi-même maintenant.

- Pourquoi faites-vous ça ? Que voulez-vous ?

- Tu le sauras bientôt, ma belle. Le patron t'expliquera tout.

- Je veux retrouver ma famille ! Laissez-moi partir, s'il vous plaît, je vous en supplie !

- Calme-toi !

Ils ajustent le sac sur ma tête et l'un d'eux me scotche la bouche.

Nous sommes dans cette voiture depuis une éternité, je suis terrifiée. L'un d'eux ne cesse de me murmurer des obscénités à l'oreille.

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