Le calendrier de l'Avent

25 décembre

Benjamin

   Charlie papillonne des yeux sous mes papouilles. J'ai accès à bien plus de parties de son corps, hier soir, elle s'est couchée en brassière et minishort. Je suis sûr qu'elle voulait juste me torturer. J'accepte volontiers de subir une aussi douce torture que celle-ci toutes les nuits. Depuis samedi, lorsqu'elle m'a emprunté mon sweat et qu'elle ne portait rien de plus que ses sous-vêtements, son corps m'obsède. J'y pense à longueur de temps.

— Salut toi, Charlie relève la tête et m'embrasse.

Sa main se promène sous mon tee-shirt. Une lueur malicieuse dans le regard, elle change de position et s'allonge sur moi. Ses merveilleuses lèvres jouent avec moi pour me déstabiliser.

Elles parcourent la peau de mon cou. L'un comme l'autre, nous voulons aller plus loin. La porte s'ouvre avec fracas. Charlie sursaute.

— Tonton ! Le Père Noël est passé ! s'exclame David, heureux.

Il repart aussi vite qu'il est apparu et nous n'avons pas d'autres choix que de nous lever. Charlie me torture à nouveau en enfilant mon sweat. Juste avant de sortir, je la retiens, une certaine jalousie naît en moi.

— Je ne voudrais pas que tu aies l'impression que je veuille t'interdire des choses... mais... hum... comment dire... ça t'embêterait de mettre ton legging ? Je n'aime pas la façon dont Jacob te regarde par moment et ton short est vraiment court... ça ne me dérangerait pas si mon frère savait mieux se tenir.

— Aucun souci petit jaloux.

Elle enfile son bas de pyjama qui traîne sur une chaise et nous rejoignons le salon. Les enfants attendent l'accord de leurs parents pour déballer les cadeaux. L'excitation et les cris résonnent.

Lorsque Charlie a mon cadeau en main, je m'assois à côté d'elle dans le canapé. Elle ouvre la boîte et découvre un bracelet avec un flocon de neige en bois au centre. La cordelette est rose girly.

— Merci, c'est parfait, sourit-elle.

Je voulais trouver un cadeau qui nous lie d'une certaine façon, la neige rime avec Noël, lorsque je l'ai vu, j'étais sûr que ça lui plairait.

Les enfants courent partout avec leurs jouets, les cris diminuent. Alors j'en profite pour apporter à Charlie un dernier cadeau.

— Tessa a fait en sorte qu'il te parvienne.

— Comment a-t-elle fait ? s'étonne-t-elle.

— Tu lui as donné mon prénom et j'habite en face, l'adresse était facile.

— Quelle psychopathe, rigole-t-elle.

Elle retire le papier cadeau et découvre une boîte. À l'intérieur se trouvent une carte et deux paquets emballés. Charlie pose sa tête contre mon épaule pour lire la carte.

Mon chat, j'aurais voulu être avec toi aujourd'hui, je sais à quel point tu voulais rester seule et je respecterai toujours tes choix. J'espère que ton sexy voisin réussira à te faire changer d'avis puisqu'il aime Noël autant que toi.
Je suis fière de toi, de t'être relevée tête haute après tous ces drames. Je serai toujours là, dès que tu auras besoin de moi, je débarquerai.
La distance ne m'empêchera jamais de t'offrir des cadeaux. Je vais me débrouiller pour te faire parvenir ceux-là.
Je sais qu'en ce moment, tu es dans une phase compliquée entre ne rien changer à ces derniers mois et être heureuse. Benjamin a l'air de te plaire, fonce, arrête de te poser dix mille questions. Profite de la vie.
Quand je viendrai, j'espère bien apprendre que tu es en couple avec lui ou au moins que tu en as fait ton coup d'un soir.
Le premier cadeau te servira pour immortaliser les moments les plus importants de vie.
Le second est là si tu t'ennuies.