Chapitre 17 : I'm sorry.

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PDV Fintan

La colère au ventre, je fais les cents pas.

J'ai réprimandé fortement Gisela pour son action. J'ai presque déclenché un incendie dans la base.

Trois de nos espions entrèrent bien amochés. Je reste en retrait, pour écouter.

-Ils ont réussi à prendre le remède.

-Mais ils ne s'en sont pas tiré indemne. continue le second.

-Vous aussi, cela dit. Vous avez échoué dans votre mission et en plus vous avez perdu deux membres. Dit Gethen.

-Permettez nous de finir. Intervient le troisième. L'une des conseillères a été mortellement touchée.

Quoi ?

-Voilà qui est intéressant.

-Laquelle ? demande Gisela.

- La rousse, la nouvelle. C'était elle qui était chargée d'ouvrir le coffre.

-Tout va bien mon cher Fintan, tu as l'air bien pâle. déclare Gethen.

Je m'approche de l'un des espions et le saisis par la gorge.

-Qu'est ce que vous avez fait !? Je crains ne pas avoir bien compris.

-Ils ont mis hors d'état de nuire une conseillère qu'est ce que ça peut te faire, c'est bien au contraire ! dit Gisela, elle vient me taper sur l'épaule. Cela nous fait une vermine en moins.

Je me détourne de l'espion et attrape la main de Gisela.

-N'ose même pas me toucher encore une fois, sorcière ! Tu as dépassé les limites, je te garantie que tes jours sont comptés.

Je saute sans prendre la peine d'écouter ses protestations. Me voilà à Eternalia.

Je déchire le symbole des invisibles qui était brodé sur ma manche. La rage fulmine en moi.

Cassiopée, où es tu ?

J'ai besoin de la voir avant qu'il ne soit trop tard.

Je mets ma capuche avant qu'on ne me repère. Je les maudis. Je maudis les invisibles. Jamais je n'aurais dû accepter de rejoindre leur rang. Je me glisse dans l'ombre. Je dois la trouver.

Gisela me le paiera de son sang, je le jure. Il y a encore du monde qui se promène dans les rues. Et tous les gardes qui font des rondes. Je ne dois pas me faire pincer. Je ne pourrais jamais la revoir. Je me glisse jusqu'au palais. Peut être pourrais je gratter quelques informations.

Je remarque que Velia et Zarina sortent.

-Comment va-t-elle ? demande la chargeuse

-Mal. répond Velia. Bien que son état soit stable.

-La pauvre. . . Elle ne mérite pas ça.

-Emery a l'air de beaucoup s'inquiéter pour elle.

Emery. Je serre les poings.

-C'est vrai. Je l'ai beaucoup vu tourner autours de l'infirmerie

Alors elle est à l'infirmerie du palais. Comment entrer ? Si je me souviens bien , il y a une fenêtre à l'infirmerie. Je peux facilement y entrer par là ! J'attends que les deux conseillères se soient éloignées avant de me glisser contre le mur du palais. Je me fais aussi discret que possible. Il m'est facile de me hisser jusqu'au premier étage. J'atterris sur un balcon. J'attends que deux gardes passent avant de briser la vitre. Ce n'est pas difficile de pénétrer dans le palais. La nuit tombe et l'endroit devient vite désert. Par chance, je ne rencontre presque personne. J'atteins la porte de l'infirmerie. J'écoute. Je n'entends aucun bruit. Elle doit être seule.

J'entre aussi silencieusement que possible.

La lumière pâle de la pièce contraste avec la luminosité extérieure. Le médecin semble absent, pas très sérieux tout cela. Qu'importe, on ne me pincera pas.

Je me dirige vers la chambre.

Elle est là, allongée dans ce lit d'hôpital. Elle est bien pâle, je l'ai connue en bien meilleure forme. Son torse est couvert d'épais bandages. Sa plaie est encore ouverte car des taches de sang sont visibles. Les médecin lui ont mis une perfusion surement des vitamines ou un genre de médicaments. Je m'approche d'elle.

Un ange.

Je la contemple. Pourquoi diable a t-il fallu que tu deviennes conseillère ?

Je m'assois près d'elle.

Cassiopée.

-Je suis tellement désolé. murmurais-je. Tout cela n'aurait jamais dû se passer ainsi. Tu n'aurais jamais dû être leur cible.

Je prends sa main dans la mienne. Je sens ses battements de cœur. Ils sont réguliers mais c'est loin de la tirer d'affaires. Mes yeux sont piqués par les larmes.

Cassiopée est la seule amie que j'ai eu. La seule personne qui s'inquiétait pour moi, avec qui je partageais tous les secrets. Elle me disait les siens. J'habitais plus chez elle que chez moi. On s'aidait beaucoup.

Elle bouge légèrement sa tête. Elle entrouvre ses yeux. Ses jolis yeux cobalt.

-Cassie. . .

-Fintan .. . murmure-t-elle d'une voix fragile.

-Je suis désolé. Tellement. Cela n'aurait jamais dû se passer ainsi.

Elle resserre ses doigts.

-Epargne moi tes excuses, Fintan. chuchote-t-elle.

-Je les ai quittés. Gisela payera pour ce qu'elle a fait. J'aurais sa mort. Je te vengerai Cassiopée. Je te le jure.

-Ne fait pas de promesse. On m'en a déjà assez faite. Je n'en peux plus.

-Je sais Cassie.. .Je sais.

-Fintan. . . Pars. Pars d'ici, avant d'être pris.

Elle replonge dans le sommeil sur ses mots. Oh Cassiopée, s'il te plaît, bas toi.

-Je t'aime Cassiopée. J'espère que nos routes se recroiseront. Dis-je en glissant un petit cristal dans sa main. 

La rose de l'ombreWhere stories live. Discover now