Flacăra mea

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Clyde

Elle m'avait envoûtée. C'était une certitude. Je ne pouvais pas me séparer d'elle trop longtemps, mon corps et mon cœur en souffrait, j'avais dû endurer cette épreuve pendant neuf heures. Neuf longues heures qui me semblaient interminables.

Je me devais de la retrouver. Je n'avais pas le choix. Mon instinct me le criait. Et je n'avais eu cas suivre son odeur, il n'y avait rien de plus simple. Lorsque j'ai arrêté la voiture, que son regard se posa sur moi, je me remémora instantanément la veille, lorsque ses joues étaient devenu rouge par ses larmes salées. J'ai cru que l'on m'enfonçait un pieu dans le cœur. Diable sait qu'il n'y avait rien de plus douloureux.

Des fois, lorsque l'on rencontre une personne, c'est comme si nous devenions des aimants. J'étais, dès l'instant où les fruits rouges et la vanille sont venus titiller mes narines, irréversiblement attirée par ce visage, ses cheveux roux et cette odeur qui me donnait envie de planter mes crocs dans sa chaire.

Je voulais enlever ce regard vitreux de ce joli visage. Alors je n'avais pas le choix, ma cachette était sûrement l'une des meilleures façons pour faire naître un sourire sur ses lèvres. J'avais visé juste. Ses yeux scintillé et elle regardait ce paysage, que je lui offrais, de la même façon que je pouvais le faire dès lors qu'elle avait le dos tourné. C'était elle, mon beau paysage.

Diable, je n'aurais pas pu être plus heureux lorsque les deux V m'ont proposé de protéger ces deux filles même s'il n'y en avait qu'une qui m'importait vraiment.

"-Qu'est-ce que tu me fais là?" Chuchote Hugo en passant son regard du mien jusqu'aux visages d'Amélia avant de continuer "Tu me fais marcher là ? Tu veux baiser cette humaine?"

Mes lèvres se pincent d'elle-même en l'entendant dire ce genre de propos. Je me retourne alors pour lui faire face.

"-Je ne veux pas juste lui faire l'amour Hugo. Je lui donnerai bien plus que cela."

Je l'entends déglutir avant de reprendre:

"-Désolé."

Amélia éclata de rire en sortant une boite en plastique de son carton. Joséphine ne tarda pas à la rejoindre, les deux se plièrent en deux en marmonnant des bribes de phrases entres deux rires, sûrement causer par un souvenir farfelu que eux deux seules connaissent. Une fois finis, elles reprirent leurs conversations autour de cette petite chose transparente ; ses yeux brillaient à nouveau. Comment une proie pouvait-elle m'apporter autant de satisfaction juste en l'observant ?

"-Pourquoi?" Dit-il en continuant de faire des allers-retours avec ses yeux.

"-Parce que c'est une évidence." Dis-je dans un soupir.

Oui. C'était une évidence. C'était elle mon évidence. Je n'avais aucune douleur lorsque son corps était proche du mien. Je me sentais moi-même et chez moi dès lors qu'elle se trouvais dans la même pièce. Que pourrais-je dire d'autres que je n'ai pas encore dites? Ce que je ressens est indescriptible.

"-Une évidence ? La naiba, este flacăra ta geamănă !"

"Ça n'existe pas." Soupirais-je maintenant agacé.

"-Alors vas-y, explique moi ton soudain lien entre vous. Explique-moi ce que tu ressens là? Explique-moi de quelle façon tu vas souffrir si vous étiez séparée par un océan ?" Cracha-t-il.

Soudainement épuisée, je me retourne vers lui.

"-Très bien. Apporte-moi, ne serait-ce qu'une seule preuve, que cela existe et que c'est ce lien-là qui nous unit et je te croirais." Sachant pertinemment que même si c'était le cas, il ne pouvait rien prouver.

"- Să mă pupi în fund" Dit-il avant de partir en trombe et de claquée la porte.

Amélia se tourna vers moi, surprise par notre interaction. Pauvre biche. Tu n'aurais aucune chance s'il avait raison. Tu aurais dû rester emprisonnée avec moi toute ta si courte vie. Si c'est la flacăra dublă, je crois que j'aurais été le plus heureux des hommes, mais aussi le plus triste. Cela signifiait que nous allions finir par être séparée, pendant un certain temps, et qu'un de nous deux souffrirait atrocement et rien que l'idée de la voir malheureuse me rend malade.

Flacăra mea.

Meurtre Et CompagnieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant