Chapitre 2 part I

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Emma,

Le lendemain matin, après une grâce matinée qui était nécessaire. Je prends le temps de me prélasser dans un bain. Pour une fois que je ne suis pas prise dans différents voyages aux quatre coins du pays. Un des avantages de mon métier, si je peux dire. J'ai eu la chance de faire déjà presque un tour du monde : Asie, Europe, New-York, bientôt l'Amérique du Nord. Grâce à ma super agente, j'aurais la chance de découvrir ce coin du monde, je vais séjourner durant quelques jours aux Etats-Unis, plus précisément à Miami, en Floride. Selon ses dires, ses plus gros clients sont des célébrités dans le monde du sport, c'est grâce à cela qu'elle a rencontré son mari, Jack, il est un des joueurs les plus en vue du moment dans le football américain. Concrètement, je n'y connais rien, mais l'ayant déjà vue à l'œuvre une fois, lors d'un voyage à New-York, c'est du grand art. Dommage que chez nous, ce sport ne soit pas autant répandu.
Depuis que j'ai signé auprès d'elle, Cindy a fait de ma vie un conte de fée. Le revers de la médaille c'est que j'ai perdu un certain nombre d'amis. Je pensais sincèrement qu'ils ne feraient pas partis de ses statistiques sur les célébrités qui se voient alpaguées par des profiteurs.  Ces derniers souhaitent jouir des privilèges que j'ai acquis depuis quelque temps. J'ai dû apprendre à faire un tri dans ces fameux personnages. Actuellement, le seul qui n'en profite pas, qui est resté tel que l'homme que j'ai rencontrée. C'est Louis, mon Crush. Je me suis rendu compte récemment qu'il ne tenait plus un rôle secondaire dans ma vie. Il est présent pour moi à chaque instant de ma vie, en plus il est resté à lui-même, ne se prend pas la tête. Devenant mon meilleur ami, mon confident, toujours présent quand j'ai besoin de lui. Dans un coin de ma tête, je me demande s'il ne serait pas judicieux qu'un jour je me décide à lui demander de sortir avec moi ? En tant que couple, réellement. Cet homme est pour moi l'idéal masculin, le sourire au visage quoi qu'il arrive. Parfois, la presse nous prête une pseudo relation. Pour le moment ce n'est que du vent. Nous en jouons c'est vrai, mais c'est bon enfant. Trop occupé par son emploi dans la finance, il ne remarque pas spécialement ce que la presse nous invente. Il est dans sa bulle, nous le sommes tous les deux.
De plus, grâce à mes parents, j'ai gardé les pieds sur terre. Je ne vais presque jamais aux soirées de fin de contrat, trop de tentations. Tel que l'alcool, les hommes et diverses substances interdites. Je suis chaperonnée par Cindy qui veille à ce que je ne sorte jamais du droit chemin. Ma seule folie est l'appartement que je me suis offert avec mon dernier chèque. J'ai opté pour un quartier chic, mais je me suis fait la promesse de ne pas perdre pied avec la réalité.
Coupée dans mes songes par la sonnerie de mon interphone, je sors à  contrecœur de mon bain, et me dirige vers l'entrée de mon logement afin de répondre.
— Oui ? interrogè-je la personne qui est en dehors de l'immeuble.
— C'est moi, déclare une voix que je reconnais entre mille.
—  Je t'ouvre.
Panique à bord, Louis arrive ! Je suis en serviette dans mon salon. Bon sang, son timing est pourri. Je cours dans ma chambre m'habiller, sautant dans les premiers vêtements que je trouve, un vieux t-shirt et un short qui me servent pour dormir. Mes cheveux étant encore mouillés, je les attache rapidement dans un chignon flou. Deux coups sont frappés à la porte, Louis est arrivé. Je glisse à cause de mes pieds encore mouillés dans le couloir afin de lui ouvrir le plus rapidement possible. J'ouvre cette dernière rapidement.
— Salut, l'accueillè-je essoufflée.
— Coucou, je te dérange, m'interoge-t-il en me regardant de haut en bas.
— Oui... enfin non, entre donc.
—  Cendrillon s'est transformée en citrouille durant la nuit ?
— Ah ah ah. Je dois t'avouer que je n'attendais personne aujourd'hui. Je décolle demain j'en profite pour me relaxer, répliquè-je avec le sourire.
Refermant la porte derrière nous, je nous installe dans le salon. Avant de prendre place, j'en profite pour aller chercher des sodas dans le frigo. A mon retour, je me laisse tomber sur le canapé, glissant une jambe sous mes fesses. J'observe Louis, qui semble stressé.
— Que se passe-t-il ?  le questionnè-je.
— Je voulais te dire quelque chose hier soir, mais j'ai oublié.
— Je t'écoute.
— Je ... tu me plais Emma, tu me plais beaucoup, je n'ai jamais osé te le dire, car franchement nous ne sommes pas dans le même monde.
— Ce n'est pas parce que j'ai ma photo presque partout que je suis différente.
— Je le sais, mais ce n'est pas évident avec ton garde du corps et ton chauffeur.
— Hum, que dois-je faire alors ? demandè-je doucement.
— Je ne sais pas, mais je crois que j'aimerais tenter quelque chose avec toi, Em'.
Je reste sans voix, c'est vrai que depuis quelques jours je pense la même chose, mais c'est fou car nous nous connaissant que depuis quelques mois. Or, il n'a jamais émis le moindre geste dans ce sens.
— Oh ce n'est peut-être pas réciproque, je ... panique-t-il
Ne le laissant pas finir sa phrase, je me jette à son cou, afin de déposer mes lèvres sur les siennes. Le baiser commence timidement, puis nos langues s'immiscent dans nos bouches respectives. Mes mains se glissent sur le torse de Louis, je sens son cœur battre à un rythme effréné. Je mets fin à ce baiser – le meilleur de ma vie, sans prétention – Je pose mon front contre le sien, le temps de reprendre doucement notre souffle.
— C'est réciproque, Louis, mais j'avais aussi peur, je crois, ajoutè-je en chuchotant.
— Parfait alors, glisse-t-il avec un sourire au coin.
— Hum hum.
La fin de la journée, nous la passons à nous embrasser et à regarder la télé, comme si nous étions du même monde. Je me rends finalement compte que mon statut n'est pas facile à gérer pour lui, mais je me promets de tout faire pour que notre relation naissante fonctionne.

Illusions et désillusionsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant