La fin de l'année

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TW : deuil, dépression, TS

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TW : deuil, dépression, TS.

« Tu n'es pas heureuse que ce soit les fêtes de fin d'année ? »

J'aurais pu commencer ce livre autrement, ou commencer ce premier chapitre différemment, mais finalement, c'était le seul moyen de le faire. Parce qu'on vend toujours ce moment de l'année comme celui d'un renouveau, d'un nouveau départ, de remise à zéro de tous les compteurs possibles.

Récemment il y a eu cette trend sur Tiktok où on devait montrer toutes les choses qui faisaient de nous la personne que nous étions. Je l'ai fait.

Sur cette trend, j'avais évoqué tout ce que je pourrais vous raconter plus tard, notamment l'histoire, la notion de mémoire ou encore Sissi, j'y avais aussi parlé des objets « précieux » pour mon moi qui se trouvent ma bibliothèque, l'écriture, mon club de foot préféré, mon obsession à posséder des objets avec mon prénom ou sa signification (oui parce qu'avoir un stabilo rose avec écrit « I am a Princess » m'apparaît être vital effectivement...), ou encore ma gentillesse tranchante malgré moi et mon amour pour le travail de Mélanie Georgiades (dit Diam's).

En faisant cette trend, je savais parfaitement que je n'avais pas tout évoqué. Et une amie me l'a souligné directement. Elle est dans ma vie depuis sept ans, presque huit, autant dire qu'elle en a vécu des choses et qu'elle me connaît assez bien (même si elle a appris des années après pour Wattpad).

Le fait est qu'une des choses qu'elle m'avait pointé du doigt était mon aversion pour Noël. Et pourtant, j'ai une mère qui aime cette fête de tout son cœur. En tout cas, je déteste Noël. Pas la fête en tant que telle, ou sa représentation, en fait, je suis même envieuse de cet esprit de Noël qui peuple les maisons en cette fin décembre, ce côté réunion de famille qu'on ne voit pas souvent, retrouvailles, partages. Mais bon, ce n'est pas véritablement mon cas.

Peut-être qu'à une époque pour moi aussi ça se passait ainsi, mais je dois reconnaître qu'au fil des années j'enchainais plus les mauvaises nouvelles à cette période que le reste. J'étais malade, ou bien mon père l'était, on vivait d'énormes changements, ou bien, nous étions en deuil. Je n'avais pas la tête à fêter quelque chose et être joyeuse.

Noël 2019 avait achevé ma bonne humeur à l'approche des fêtes. C'est pendant l'entre deux fêtes de cette année-ci que je m'étais noyée dans Les Étoiles Vagabondes de Nekfeu. Disons que j'avais déjà un rapport compliqué avec la mort, alors voir ses parents rentrer dans sa chambre un 23 décembre, avec des regards perdus, n'augurait rien de bon.

Je me rappelle ne pas avoir pleuré directement. J'avais eu une espèce de choc. Comme un poids qui tombait sur mes épaules. Je savais que la mort faisait partie de la vie, je ne vivais pas au pays de Bisounours mais je ne suis pas de ceux qui arrivent à se résigner que la vie est telle et qu'on doit s'y faire (cela ne leur enlève en rien leur douleur, mais j'ai l'impression qu'ils ont un plus grand contrôle sur elle et eux-mêmes).

DEAR DIARYWhere stories live. Discover now