CHAPITRE 5

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HANNAH 

C'est ma douleur lancinante à l'épaule qui me sort des ténèbres. J'émet un râle sourd en me relevant tellement la sensation de vertige et de brûlure est forte. Une fois redressée j'examine mon bras et constate avec effroi qu'une brûlure meurtrie mon épaule. Plusieurs cloques remplies de liquide se dessinent sur ma peau noircie. La brûlure est de taille conséquente, supérieure à la moitié de la paume de ma main. Je tente de l'effleurer du bout des doigts mais la douleur me fait vriller la tête.

Je grimace et me ravise à l'idée d'atténuer la douleur.

Ce n'est que maintenant que je me rends compte que je suis assise par terre dans un endroit inconnu. Je suis dans une cellule de prison qui semble se trouver dans un sous-sol. Le sol en pierre sombre et froid est inconfortable. La seule piètre source de lumière qui se dégage dans la pièce vient d'une petite fenêtre barrée par les mêmes barreaux métalliques qui servent de sortie à cette maudite pièce, ainsi qu'un couloir perpendiculaire dont on ne voit pas le bout. Dans l'angle de la pièce se trouve un vulgaire morceau de métal noir avec un matelas, sûrement la chose qui me fera office de lit. En face de celui-ci se trouve l'entrée d'une pièce d'environ deux mètres carrés tout aussi sombre que la cellule. A l'intérieur se trouve une sorte de bac qui semble faire office de toilette et un lavabo dans un piètre état, brunie par le temps et la crasse. Il n'y a aucun miroir et les murs sont nus et dépourvus de couleurs. Ce n'est qu'un tableau noir, blanc et maussade.

Je tourne la tête en direction de la sortie qui donne sur le couloir sombre et étroit. Juste devant, deux gardes sont positionnés de sorte à me voir peu importe mes mouvements. Ils ont même vue sur la salle de bain qui semblait être à l'abri des regards.

Le premier qui se trouve à gauche est l'homme qui a menacé de me tuer dans la forêt. Son regard glacial ne me lâche pas tandis que je montre mes dents comme une enfant.

De toute façon je ne peux pas faire plus.

La garde qui se trouve à ma droite est une magnifique jeune femme d'environ la trentaine. Sa silhouette fine dégage une beauté sans nom. Elle possède de superbes yeux de métal qui contrastent avec sa peau caramel. Ces cheveux argentés sont coiffés de sorte à ce qu'ils ne tombent pas devant son visage parsemé de légère tache de rousseur. Ses sourcils dessinés à la perfection soulignent son regard assuré. Ses lèvres pulpeuses luisent à la lumière du jour peu présente dans le corridor.

Tous deux gardent une expression impassible. Seuls les yeux de la jeune femme trahissent son agacement et ceux de l'homme, son irritation.

— Préviens Honor, dis-lui que l'humaine vient de se réveiller. annonce la jeune femme d'une voix cassante à son collège qui sort de la prison après avoir acquiescé la mine sombre.

Le silence retombe lourdement dans l'air.

Je soupire et m'avachie sur la chose que me sert de lit. Le matelas est dur, je pousse un grognement de mécontentement.

Etonnamment aucune panique ne me gagne. Je verrai bien ce qui m'attend. De toute façon je ne peux rien faire, je ne peux qu'attendre.

Tu deviens folle, Hannah.

Les minutes passent, le silence perdure. C'est au bout de quinze minutes interminables que j'entends une porte métallique s'ouvrir avec fracas et des pas lourds descendre des escaliers.

La silhouette de l'homme aux cheveux ébènes se dessine de nouveau devant moi. Il se tourne vers la femme et échange un léger hochement de tête. Elle a l'air d'avoir reçu le message car quelques secondes plus tard elle sort son trousseau pour enfoncer une clé dans la serrure de la cellule. Elle ouvre la porte de ma cellule de détention et y pénètre suivi de l'autre garde aux yeux agressifs. Elle s'approche de moi et, sans que j'aie le temps de réagir, m'empoigne par le poignet en me forçant à me retourner pour m'accrocher un bracelet de pierre à chaque poignet. Je tente de redresser mes bras d'à peine quelques millimètres, en vain. Mes bras restent cloués le long de mon buste dû à la masse de la pierre qui compose les bracelets. Une fois que la femme est vérifiée que mes nouveaux bijoux soient bien accrochés, l'homme me force à avancer hors de la cellule en me poussant violemment de temps à autre lorsque je ralentis.

THEM 1 - Arc Aklirat ( EN COURS DE RÉÉCRITURE )Where stories live. Discover now