L'Homme de mes nuits

Chapitre 19

Quelques heures plutard.

Après avoir passé une journée rude, Zack avait fait un saut au Club Bartlett pour se détendre.

_ Un whisky sec.

Dit-il au serveur en s’installant dans le fauteuil en cuir.

Par la suite, il a tiré sur l’extrémité de son nœud papillon pour se détendre. Ôtant la soie noire du col de sa chemise à plastron, il l'a jeté sur la table à plateau de cuivre devant lui. L’une des choses qu’il appréciait au Club Bartlett, c’était que le code vestimentaire était décontracté et que l’on n’exigeait pas de cravate.

— Tenez, Monsieur Ryder.

Le serveur a déposé un verre en cristal taillé rempli d’alcool ambré et a disparu derrière le bar.

Zack l'a bu d’un trait. C’était un single malt vieux de vingt ans qu’il aurait fallu traiter avec plus de respect, mais il était épuisé jusqu’à la moelle. Le whisky propagea une vague de chaleur qui était la bienvenue dans son estomac.

Quelques instants après, il a montré le verre vide à l’employé, qui est arrivé avec un nouveau tout juste rempli. Dégustant cette fois le contenu, Zack a étiré ses longues jambes et a jeté un coup d’œil dans la salle. Vu l’heure tardive, celle-ci était pratiquement vide, ce qui n’était guère surprenant. Néanmoins, il remarqua un autre habitué en smoking dans le coin le plus éloigné, en train de siroter son propre verre d’oubli. Il avait déjà aperçu l’homme au club, bien entendu. L’adhésion était extrêmement sélective, aussi soupçonnait-il d’avoir déjà croisé presque tous les membres à un moment donné.

Zack fronça les sourcils lorsqu’un sentiment de familiarité plus marqué l’a assailli. Le buveur était blond et prenait beaucoup de place dans son fauteuil. Un athlète, peut-être ? Le Club Bartlett en comptait quelques-uns, vu qu’il s’agissait souvent d’hommes partis de rien qui avaient forgé leur succès sur leurs propres mérites enfin, c'était l’un des critères d’admission.

L’autre exigence était d’avoir un revenu net à dix chiffres. Ce type devait donc être un sportif de renommée mondiale avec de confortables contrats de sponsoring, sans quoi il n’aurait pas eu autant d’argent. Zack n’avait ni le temps ni assez d’enthousiasme pour le gâcher à suivre le sport-spectacle. C'est la raison pour laquelle il n'avait aucune information à son sujet. Plutard, la porte s'est ouverte à nouveau et une jeune femme a fait son entrée. Elle au moins son visage lui était familier et lorsqu'elle a croisé son regard, elle s'est dirigée directement vers lui avec le sourire aux lèvres.

_ Comme on se retrouve mon cher.....ami? amant ?

Dit-elle d'un air provocateur et Zack ne lui a accordé aucune attention.

Malgré ses manières grossières dont elle était suffisamment au parfum après leur bref idylle, Amber a pris place sur le fauteuil en face de lui.

_ Faut avouer que c'est une réelle surprise de te croiser ici ce soir Zack !

Il n'a pas réagit pour autant.

_ Pourquoi tu me traites toujours de la sorte ?

Elle semblait déçue par son attitude vis-à-vis d'elle pourtant leur relation avait été passionnée et intense.

_ Tu comptes m'ignorer jusqu'à quand ?

Dès qu'elle a dit cela , il a relevé la tête et la fixé d'un air vide.

_ Bonsoir Amber !

Elle a souri faiblement après qu'il ait dit cela.

_ Enfin, tu t'es décidé à m'accorder la moindre attention.

Au même instant, il s'est levé pour se diriger vers la sortie. Prise de court par ses manières grossières, elle a couru vers lui pour essayer de le rattraper et lorsqu'elle y est parvenue, elle s'est agrippée à son bras comme s'il s'agissait d'une bouée de secours.

_ Zack , ne m'ignore plus s'il-te-plait ! Tu sais à quel point tu m'as manqué !

Il a jeté un regard assez furtif sur elle et s'est dégagé ensuite.

_ Tu es une brillante avocate Amber, cessé de te ridiculiser ainsi.

_ Tu sais que je n'ai jamais réussi à t'oublier ...

_ Faudra bien t'y résoudre pourtant !

Il n'aimait pas les femmes trop insistantes et c'était l'une des raisons qui avaient fait en sorte qu'il s'éloigne d'elle par le passé.

Amber par contre ne voulait pas se décourager aussi vite, elle a voulu essayer une nouvelle approche mais au même instant une sonnerie a resonner. Ayant pour habitude de mettre son portable sous silencieux, elle a su qu'il ne s'agissait pas du sien et quand Zack a sorti son portable pour répondre à l'appel, elle est restée scotchée à ses lèvres.

_ Bonsoir Chérie !

Dit-il de manière naturelle .

Elle a eu l'impression que son coeur allait lâcher quand elle a entendu cela.

"Qui est-ce ?!" S'est-elle demandée et l'instant d'après, elle a essayé de se concentrer pour pouvoir suivre sa conversation.

La première chose qu'elle a noté fut son air dégagé, et son visage s'était détendu. Tout cela signifiait clairement que la personne avec qui il était entrain d'échanger avait une place de choix dans son coeur. À cette pensée, un sentiment inexplicable a grandi en elle. C'était une forme de jalousie mélangée à ma curiosité.

Lorsque l'appel pris fin, il lui a lancé un dernier coup d'œil avant d'ouvrir la portière de son véhicule mais il avait sous-estimé sa ténacité. Connaissant ce qu'il aimait et comment faire pour éveiller ses sens, elle s'y est attelée.

_ Qu'est-ce que tu fais?

Dit-il froidement.

Elle n'a pas répondu et a poursuivi ses caresses mais juste après, il a saisi ses poignets violemment et s'est exprimé de manière terrifiante.

_ La prochaine fois que tu essayeras à nouveau de m'embêter je me chargerai de ton cabinet !

Sa menace était évidente, elle a pris peur et a reculé de quelques pas en le regardant d'un air horrifié.

_ Zack !

_ Toi et moi c'est du passé Amber, si tu gardais encore une lueur d'espoir nous concernant ôte cela de ton esprit dès à présent.

Après avoir dit cela, il a regagné son véhicule et son chauffeur l'a conduit loin de là juste après. Durant tout ce temps, elle n'a pas cessé de le suivre du regard. Son coeur était meurtri car elle avait aimé cet homme de toute son âme et même lorsqu'il avait mis fin à leur relation, elle n'avait pu l'oublier. De manière involontaire, les larm à se sont mises à s'échapper de ses paupières. Était-ce une forme de regret ? Ou la douleur de l'avoir perdu pour toujours ? Elle s'est posée ces questions en se dirigeant vers son véhicule pour s'en aller à son tour.