L'infirmier est sorti du bloc en portant une boite.
-Moi : Noooooon !
Il m'a regardé, puis a traversé le couloir.
-Moi : Arrêteeeeeez ! Niaaaaa !
Il est entré dans la salle de John. Je frappais la vitre en hurlant.
C'était fini.
-Moi : Mon Dieu...
Ils l'avaient fait. Aussi cruellement que possible.
J'ai retiré mes mains de la vitre, et j'ai marché. J'ai marché lentement jusqu'à arriver devant le coupable. Il devait être ici, à l'intérieur.
J'ai poussé la porte, y'avait personne. Seulement sa trace. J'ai continué d'avancer, un truc en bois ma bloqué la route. J'ai vu des feuilles dessus.
J'ai tout pris.
J'ai tout déchiré.
Les papiers, les contrats, les signatures. Tout.
J'ai arraché comme ils l'ont fait avec le rein de Nia. Avec la même cruauté, sans pitié.
Ça n'a pas suffit. J'ai pris les morceaux dans mes bras et couru vers la cuisine. La gazinière était allumée. J'ai tout jetté sur le feu.
Je les ai observé se transformer en cendres. Sauf que...
C'était pas assez.
Ils avaient fait pire à Nia. Bien pire.
J'ai pris un couteau et j'ai couru dans le garage. Y'avait trois grosses berlines noires. Je me suis approchée.-Moi : Vous méritez pire que ça...
De toutes mes forces, j'ai planté le couteau dans la roue.
-Moi : Encore.
Un deuxième. Un troisième. La roue a commencé à se dégonfler.
C'est ça que je voulais.
J'ai troué toutes les autres roues, la voiture s'est affaissée au sol.
Pour autant, est ce que ma douleur est passée ?
Non.
J'ai enchaîné sur l'autre voiture. Puis l'autre.
-Moi : Il manque quelque chose...
Les vitres.
J'ai balancé le couteau de toutes mes forces, la vitre a explosé en mille morceaux. Le couteau est tombé à l'intérieur, je l'ai récupéré en me coupant le bras sans faire exprès. Y'avait des débris de partout. Mais j'étais pas prête d'arrêter.
J'ai cassé la vitre arrière. Puis celles de devant.
-Moi : Ne soyez pas jalouses...
J'ai fait pareil avec les autres voitures. Y'avait plus rien à casser maintenant.
Du coup je suis sortie.
J'ai couru sans regarder où j'allais. J'ai couru tout au bout du couloir. Ce même couloir où on avait essayé de nous enfuir. Mais cette fois je courrais de mon propre gré vers l'intérieur du bâtiment. J'avais une mission à terminer.
La rage m'avait aveuglé, je me suis cognée à quelqu'un.
-Lui : Y'a moyen tu regardes devant toi ?!!!
-Moi : Fallait esquiver.
-Lui : HEIN ??
Le jeune homme m'a menacé du regard. J'ai continué ma course.
Sauf qu'il m'a rattrapé et m'a collé au mur.
-Moi : Lâche-moi !!!!
-Lui : T'es trop novice.
-Moi : C'est toi le novice ! Tu sais même pas esquiver !
-Lui : Parceque tu sais esquiver ?
-Moi : Lâche-moi !
Soudain, j'ai vu son bras faire une trajectoire rapide vers mon cou. Il s'est arrêté pile avant ma peau.
-Lui : T'as même pas bougé.
-Moi : Dégage !
-Lui : Ça peut te mettre en danger tu sais ?
-Moi : Dégage !
-Lui : Tu dois apprendre à te protéger.
-Moi : Je m'en fiche ! Dégage !
J'ai senti un métal froid effleurer mon cou. J'ai paniqué.
-Moi : Eh... c'est quoi... ?
-Lui : C'est la raison pour laquelle tu dois apprendre à te protéger.
-Moi : Je comprends pas...
Il a éloigné sa main, j'ai vu le couteau.
-Moi : Whattt ??
Quel tour de magie ! Bravo monsieur.
-Lui : T'as même pas remarqué que tu l'avait fait tombé.
-Moi : Je m'en fiche.
-Lui : Tu t'en fiche de ta sécurité ?
-Moi : Ouais
-Lui : Sérieusement t'avais la tête où ?
-Moi : Dans la glace.
Il a pas compris.
-Lui : Écoutes, c'est la première fois que je vois une mafieuse tête en l'air. Un peu plus de sérieux.
-Moi : Je suis pas une mafieuse.
-Lui : Ouais c'est ça ouais.
Il me croyait pas.
-Lui : Peu importe, fais pas tomber ton arme, elle se retournera contre toi.
Il l'a jettée sur moi. J'ai rattrapé par réflexe.
-Moi : Eh t'es malade ou quoi ! T'as failli me blesser !!
-Lui : J'aurais pu. Mais j'ai failli.
Sur ces mots, il est parti. Je l'ai regardé bouche bée.
C'était quoi ça ?
N'importe quoi franchement.
Bref, j'ai repris mon chemin. J'avais une mission à terminer.
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Un Mafieux Fidèle
Mystery / ThrillerKidnappée par erreur, Mayra devait être renvoyée chez elle. Sauf qu'à un moment, par mégarde, son regard croisa celui du chef de la Mafia.