Chapitre 4

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Le calme retombe finalement sur la cellule, la nouvelle captive s'apaisant après des heures de pleurs et de cris. Izzy soupire, une mélancolie résignée flottant dans l'air confiné. Elle connaît cette phase, le moment où la terreur initiale cède le pas à une sorte de résignation. La captivité engloutit la rage, laissant place à une apathie protectrice.

La nouvelle captive, épuisée par l'angoisse, finit par s'endormir. Izzy la regarde avec une empathie silencieuse mêlée à la froide réalité de la survie dans cet endroit maudit. Elle sait que c'est une question de temps avant que la nouvelle venue n'apprenne à connaître la routine oppressante de ce monde souterrain.

Le lendemain matin, comme un métronome qui rythme l'existence monotone de la cellule, l'homme masqué fait son apparition. Grand, mince, des cheveux noirs encadrant un visage sans signes distinctifs apparents. Il sourit, un sourire énigmatique qui ne révèle rien de ses intentions. Il procède à la toilette sommaire, change les vêtements, et bien que le lieu où ils doivent satisfaire leurs besoins soit une source honteuse, il reste étonnamment silencieux à ce sujet.

Les gestes de l'homme sont routiniers, presque mécaniques. Izzy a appris à dissimuler sa honte, son dégoût, derrière une façade de résignation. Elle ne sait pas grand-chose de cet homme, si ce n'est qu'il est l'architecte silencieux de leur quotidien captif. Les sourires énigmatiques et les gestes répétés ne font que renforcer le mystère qui entoure cet être masqué, et Izzy, emprisonnée dans sa propre incertitude, sait que la survie dépend de la maîtrise de ses émotions.

Amour et Captivité PartagésWhere stories live. Discover now