« Lui seul, a su changer ma vie. » -Nihal

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22h30 :

Je répond a son appel.

Sahid : Ouais rentre Nihal, ta récupérer tes 10 euros ?

Moi : Oui, j'arrive.

Sahid : Az.

Je coupe et je remarque Ryad venir vers moi avec Khalid et Boubacar.

Boubacar : On va rentrer.

Khalid : We.

Khalid me regarde quelques secondes avant de prendre ses affaires et de sortir de la salle.

Ryad : Ta quoi Nihal ?

Moi : J'ai rien, pourquoi ?

Ryad : Je sais pas, t'es fatiguée ?

Boubacar : On dirait ta vu Jul a poil.

Mais ils aime trop jul eux mdrr.

Moi : Non, mdrr.

Ryad : Ouais ouais bref venez on sors.

On sort tous de la salle de boxe, puis Boubacar la ferme avec ses clés. On se dirige vers la voiture et on monte dedans, en prenant toujours les mêmes places qu'avant.

Khalid me jette des regards dans le rétro pendant qu'il conduit, ça me déstabilisait et je ne savais pas ou regarder.

Ryad : 1+1 ?

Boubacar : La tête à toto.

Ryad : Qu'es-tu raconte toi ?

Boubacar : Bah c'est vrai wsh, ah ouais Khalid ?

Khalid : Non, c'est 0+0 bande de hmar.

Ryad : Ah merde, bah c'est pareille.

Boubacar : Non mdr, argh Ryad est con.

Ryad : T'es un gosse toi.

Khalid : T'attire juste les daronnes.

Ryad : HAAHHAHA !

Boubacar : Point sensible la, en plus y'a une meuf elle m'avais demander mon snap la dernière fois.

Khalid : C'était parce que tu vendait des tapis pour les salons.

C'est trop bien de pouvoir rigoler un peu pendant qu'ils discutent, ça peut vraiment aider à oublier certaines choses.

Quelques minutes plus tard, Khalid a déposé Boubacar chez lui avant de nous dire selem, maintenant il reste plus que moi, Ryad et Khalid.

Ryad : Nihal, Maryam elle te passe le selem, elle m'a dit si tu veux passer chez moi demain.

Moi : D'accord y'a pas de soucis, je verrais, dit lui selem aussi.

Ryad : Vsy.

Une fois qu'on est arrivé à la cité, il n'y avait pas de bruit, ni de tdm et c'était plutôt agréable en fait, l'ambiance était paisible seulement interrompue par le doux souffle du vent.

Après s'être garé, je suis descendue de la voiture, suivi de près par Ryad, mes cheveux dansaient au gré du vent, et j'ai pris une grande inspiration, ca faisait vraiment du bien de se laisser bercer par cette sérénité.

Alors avant de partir, je me retourne et je regarde Khalid, son regard habituellement vif et lumineux est maintenant obscurci par une profonde tristesse.

Ses yeux, d'ordinaire si expressifs, étaient vides, comme s'ils reflétaient un chagrin intense, cette transformation soudaine m'a frappé, et j'ai ressenti un pincement au cœur en le voyant dans cet état.