Chapitre 22

7 2 0
                                    

Pdv Lynn

Il ne m’a pas fallu longtemps pour comprendre la galère dans laquelle je me suis engouffrée, tête et cou et ce même m’en offusquer. Il est vrai que je ne suis pas la plus joyeuse des femmes amoureuses mais je sais que je m’en contrefous un peu, du moins juste assez pour ne pas vouloir prendre mes jambes à mon cou. C’est d’ailleurs ce que tout femme censée et saine d’esprit ferait mais faut croire que je ne sois pas dotée d’une once de ces capacités plutôt communes chez les femmes. En fait, je crois que la raison de tous mes problèmes réside là, juste-là dans ma poitrine entre les deux poumons.
Mais puisque finalement, je n’en ai rien à faire de tout ça, je suis là maintenant en train de sortir, en ce beau matin du mois d’aout, de sous la douche. Et oui cette petite rétrospection s’est faite sous la douche. Pour récapituler, je suis en vacances mais quand même sur les nerfs. Ça doit faire deux semaines que j’ai apprises que ma vie était potentiellement en danger, et que ce certain Ramsès soit venu pour prendre connaissance de la situation. Il est plutôt bel homme et bien bâti mais il n’égale en rien mon bel apollon qui semble de jour en jour prendre de la masse musculaire.
Quand j’ai appris le malheur qui planait sur moi, je suis rentrée quelques dizaines de minutes plus tard raccompagnée par mon copain, puis voyant ma mine d’une tête d’enterrement, j’ai dû retenir Christelle par force pour ne pas qu’elle aille refaire le portrait de Julmis car elle se disait qu’il me faisait souffrir. J’ai donc tout déballé à ma meilleure amie et surtout que d’une certaine façon, elle soit elle aussi en danger. Résultat, j’ai deux semaines avec ma copine, depuis que nous nous entrainons sous le regard tantôt sévère tantôt rieur de ce Ramsès. Et pour être totalement franche, je constate qu’il y a du progrès. 
Car monsieur a décidé qu’en dépit du fait qu’il va devoir me coller une voiture discrète au cul pour me protéger, je doive apprendre à me défendre moi-même. Car même si ses hommes sont extrêmement compétents, tout peut arriver. Et il a surtout insisté sur le fait que Christelle doive aussi prendre part aux entrainements. Au début, elle était réticente mais maintenant elle est plus que contente de s’entrainer. C’est pourquoi en ce moment, je m’habille d’une traite car du salon je l’entends me sommer de me dépêcher.

Christelle : Magne toi un peu Lynn.
Moi : C’est bon, je suis en train de descendre.

Je récupère mon sac de sport au passage et sort de la chambre. L’instant d’après je suis dans la voiture de ma copine et nous roulons doucement vers notre QG nouvellement aménagé à cet insu. Avec bien sur nos éternels bienfaiteurs : Kate, Martin, Alvin et Lisa qui sont soit dit en passant très amicaux et sympathiques, nous suivent à la trace dans leurs deux berlines. À croire que l’on soit devenues des sortes de ministres ou sénatrices.  Nous pénétrons dans le QG avec à notre suite nos gardes du corps personnalisés, nous trouvons mon copain et Ramsès qui s’entrainent sur le tatami. Ramsès se prend un coup poing direct quand finalement Julmis se retourne sourire aux lèvres.

Ramsès : La prochaine que tu viens t’entrainer ici, préviens moi que je ne m’entraine pas avec ton mec(en se relevant)
Moi : Pourquoi cela ? Et puis c’est toi qui m’as demandé de venir cet après-midi.
Ramsès : Il se trouve que les forces de ton apollon soient décuplées quand t’es dans les parages. Pour poursuivre, oui tu as été invité et t’es en retard.
Christelle : Ouais, je l’avais bien prévenue.
Julmis : Bon trêve de plaisanteries, on s’active. Les filles, vous me faites 10 tours de la salle pour vous échauffer, suivies d’une série de 50 pompes. Puis rejoignez-nous.
Christelle : Oh non pas encore.
Julmis : C’est comme ça et pas autrement.
Christelle : T’es sûre que c’est toujours ton mec alors qu’il essaie de nous faire crever de fatigue.
Julmis : J’ai entendu et je sens que tes pompes pourraient considérablement augmenter.

Elle détale comme un lapin avec une mine effrayée au visage, alors que je ne peux étouffer un rire puis je la rejoins. Bon, c’est vrai que ça n’a pas été très marrant de courir à en sue toutes les gouttes de mon corps et faire des pompes comme un mec mais je commence à m’habituer. Et bien évidemment, les efforts commencent à porter du fruit. C’est le moment du corps à corps, entre nous c’est le moment que je préfère le mieux sans vraiment en savoir la raison.

Julmis : Tu te doutes bien que tu vas morfler hein.
Moi : Je n’en attends pas moins. (Me demandez pas pourquoi je dis ça, je ne le sais pas moi-même.)

Il n’attend pas plus pour s’avancer face à moi pour me faire un croche patte que je n’ai pas le temps d’éviter avant de me rétamer par terre. Mais je ne reste pas  me morfondre par terre que je me relève pour lui envoyer un crochet du droit qu’il pare avec aisance. S’ensuit d’une danse endiablée où je donne quelques coups et que j’en reçois dix de plus. Certes la  plupart du temps je me récure le sol de mes longs cheveux mais ça ne semble pas le gêner plus que ça. Finalement, après une bonne petite heure à me prendre la figure dans le sol, il se décide à me laisser en paix, alors que c’est au moment de Christelle de commencer à se prendre une raclée par ce bon vieux Ramsès qui le fait avec un sourire aux lèvres.

Trois heures plus tard, j’étais sous le jet d’eau de la douche de mon appartement avec des courbatures sur tous les muscles imaginables et ce sans oublier les divers bleus invisibles que j’ai l’impression de relever sans vraiment les voir. Après m’être séché les cheveux, je me couche sur le canapé d’où me rejoins ma meilleure copine.

Christelle Promets-moi que quand ça sera terminé je n’aurai plus jamais à mettre les mains au sol si c’est pour faire des pompes.

J’éclate de rire car moi j’y prends plaisir comme jamais alors que d’autres en morflent. Bon c’est que je n’en mène pas large avec Julmis comme coach et copain mais j’avance. C’est déjà ça de gagné.  Je prends mon téléphone quand je reçois une notification. Mon cœur ne fait qu’un bond quand je reçois ce message. « Tu ne nous connais pas mais lui si, et il regrettera de ne pas accepter le marché. Tu devrais faire attention la professeure de littérature, à vouloir t’envoler tu risques de te bruler les ailes. » Je me pose un instant puis respire.
Moi : Christoue, je crois qu’on a un petit problème. (je lui montre le message et elle hoquète de surprise ou de peur voir le mélange des deux.)
Christelle : Appelle Julmis.
Moi : Je ne crois pas que ce soit nécessaire. (Il appelait déjà et je décroche) Allo
Julmis : Prépare tes valises toi et Christelle de suite on arrive, ils ne sont pas loin. Je viens vous prendre dans dix minutes.

On se regarde avant de se lancer dans nos chambres car si ce n’était pas clair avant, maintenant si, on vient de se voir déterrer la hache de guerre et il faut que l’on soit protégé

De l'amour pour un voleur.Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang