𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟏

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« Nouvelle vie en cours de téléchargement... »

Lundi 2 septembre:

14h30

Le soleil vient éclairer toute la ville. Les personnes ont leur ombre sur le sol. Le temps est magnifique, mais est-ce que cela va-t-il durer ? Je ne crois pas. Je n'aime pas la pluie, c'est bon pour la dépression.

Je suis le vice-capitaine de la première division du Toman, un gang que j'aime beaucoup. Au début, mon meilleur ami était le capitaine, malheureusement il est décédé et maintenant c'est Takemichi le chef. Bien sûr que Baji me manque, mais je dois faire avec maintenant qu'il n'est plus là.

- Eh oh Chifuyu, je te parle, soufflait Takemichi.

- Oh pardon, j'étais dans mes pensées.

- Je vois ça, évite de trop rêver surtout que Mikey a des choses importantes à dire, alors s'il te plaît reste avec nous.

Je hoche la tête, nous nous dirigeons vers le Toman pour parler des autres gangs qu'on a déjà combattus. On avait droit à une petite fête. Mikey est le chef du Toman, c'est comme une deuxième famille pour lui. On s'entend tous très bien malgré les hauts et les bas qu'on a pu avoir, malgré toutes les choses qui se sont produites. Il fallait que je leur parle d'une chose importante.

Je monte devant en regardant tout le gang. Je tremblais un peu à l'idée de leur partager ce que je voulais faire. Ma gorge devient toute sèche. Je commence à bafouiller un peu, puis ma bouche s'ouvre seule et les sons commencent à sortir. Alors je viens enfin à dire ce que je voulais leur dire depuis au moins un bon mois entier. Même Takemichi n'est pas au courant, il le sera avec les autres.

- J'aimerais vous dire que je vais commencer à travailler après les cours. Je sais qu'il y a le gang et je n'oublie pas, mais j'aimerais mettre de l'argent de côté. Je serai là aux combats, enfin peut-être pas à tous les combats, mais aux plus importants, commençai-je en paniquant.

- Ne t'en fais pas, Chifuyu, on ne va jamais te dire quoi que ce soit. C'est ta vie, tu le sais juste que ça risque de faire beaucoup pour toi en plus des devoirs, mais même si je ne suis pas une lumière, je peux toujours t'aider, surtout que tu risques d'être très en retard. Me répondit Takemichi.

Je le regarde avec un grand sourire sur mes lèvres. Tout le monde était content pour moi, même Mikey. Il trouvait ça génial. Même si j'adore me battre, je me dis qu'il faut penser également à l'avenir, même si on est encore jeune. Mon regard dérive sur les boissons qu'il y avait sur la table. Je me dirige vers celle-ci pour boire un verre de jus de pomme.

- Dis-moi, Chifuyu, j'ai une question. Ce travail, c'est dans un bar ? Me questionne Hakkai.

- T'es con ou quoi ? Je ne suis même pas majeur. Bien sûr que non, c'est dans un petit café sérieux, Hakkai. Où vas-tu chercher cette idée ?

Tout le monde éclate de rire et moi aussi, c'est vrai que la question de Hakkai m'a fait rire. Ensuite, on continue de discuter, mais le temps passe et il commençait déjà à se faire tard. Il était aux alentours de dix-huit heures. Puis, je les regarde tous en finissant mon troisième verre de jus de pomme. Je me dis qu'il était temps pour moi de rentrer. Demain, je recommence les cours et en plus, j'allais commencer mon nouveau travail.

En rentrant chez moi, je découvre ma mère assise sur le canapé. Elle est souvent coiffée d'un chignon. Quand je m'approche d'elle, je remarque qu'elle regarde une photo de mon père. Il a voulu sauver une fillette qui allait se faire renverser par une voiture, et il est mort à sa place. Mon père, je l'aime beaucoup. Il est comme un héros pour moi. Ma mère se retourne et me regarde, puis elle pose la photo sur la petite table qui se trouve entre le canapé et la télé, avant de venir vers moi.

- J'étais inquiète, Chifuyu, où étais-tu ? Me demande-t-elle.

- Je suis désolée, je ne voulais pas t'inquiéter, c'est juste que j'étais avec mes amis. Je sais que tu n'aimes pas quand je sors.

- C'est surtout que maintenant tu vas travailler en plus, alors tu ne peux pas faire n'importe quoi, tu le sais ?

- Oui, bien sûr que je le sais. La rassurai-je.

Après avoir mangé, je me dirige vers ma chambre complètement en désordre : des vêtements par terre ainsi que de la nourriture. Je me suis laissé trop aller. Ma mère, quant à elle, ne me dit rien. Elle ne veut jamais se mettre en colère contre moi. Je décide de tout ramasser et de ranger un peu. Je mets le reste de la nourriture à la poubelle. Je descends dire bonne nuit à ma mère, puis je remonte pour aller dormir, en espérant que j'y arrive. Ces derniers temps, je fais très souvent des cauchemars qui me font assez peur. Quand je me réveille, j'ai énormément de cernes et je ne veux pas aller au travail avec une gueule comme celle-ci.

Quand le réveil sonne, je l'éteins. Mes yeux avaient du mal à s'ouvrir. Le réveil affichait six heures, comme toujours. J'avais mal dormi et je ne peux même pas dormir en cours, sinon ce sont des heures de colle que je reçois. Et je ne veux pas, surtout si je dois travailler. Je me lève du lit et descends prendre mon petit déjeuner. Ma mère était partie travailler. Je regarde mon téléphone une fois que j'ai fini de manger. Je vais dans ma chambre mettre l'uniforme du lycée. Je prends mes affaires et sors de la maison. Je marche en direction du lycée. Il était déjà pratiquement sept heures quarante-cinq.

J'arrive au lycée, je regarde toutes les personnes qui se trouvent dans la cour. J'oublie très souvent que Baji n'est plus là. Je me retrouve très souvent seul. Je commence par les mathématiques, je déteste cette matière. Je sais également que je suis dans une classe avec uniquement des filles qui se prennent pour des miss monde, et des gars qui sont aussi cons que leurs pieds. J'ai toujours la boule au ventre quand j'arrive au lycée, pas seulement à cause des cours, mais aussi à cause d'une personne homophobe. Sachant que Baji était très souvent là pour me protéger, maintenant les regards se posent encore plus sur moi depuis sa mort. Je n'ai plus personne dans ce lycée, même si je fais partie d'un gang. Je deviens impuissant quand on parle de ce sujet.

Je m'installe dans la salle de classe, tout derrière comme d'habitude. Je regarde par la fenêtre et n'écoute pas le professeur, qui est en train d'expliquer des exercices que je ne comprends pas. Soudain, un stylo me percute la tête. Je me retourne pour voir qui l'a lancé, et c'était une fille. Elle me dit que le prof est en train de me parler. Je le regarde et m'excuse de ne pas avoir écouté. Toute la classe se retourne vers moi. J'étais mort de honte, mes joues sont rouges. J'entends beaucoup de rires autour de moi. Le prof essaie de calmer la classe.

Je regarde mal Ayato, je serre les poings. Je voulais lui mettre un bon coup de poing dans la figure, mais je ne peux pas, sinon je me fais renvoyer du cours. Alors, au lieu de prendre la parole, je m'assois à nouveau et le cours reprend comme si de rien était. J'ai l'impression que la journée passe très lentement, mais quand je vois qu'il est enfin dix-sept heures, je me dis qu'il est enfin temps pour moi d'aller travailler. Ça me changera les idées. Je prends toutes mes affaires sans vraiment prendre le temps de noter les devoirs, puis je cours jusqu'au café où j'allais enfin pouvoir mettre de l'argent de côté. J'arrive juste devant. J'ai également envoyé un message à tout le monde pour dire que je vais enfin commencer. Ils sont très contents, même si ça sera différent maintenant.

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J'ᥱsρᥱ̀rᥱ qᥙᥱ ᥴᥱ ᥴhᥲριtrᥱ voᥙs ᥲ ρᥣᥙ. N'hᥱ́sιtᥱz ρᥲs ᥲ̀ ᥣᥲιssᥱr ᥙᥒ ρᥱtιt ᥴommᥱᥒtᥲιrᥱ, ᥙᥒ ρᥱtιt ᥣιkᥱ oᥙ bιᥱᥒ ᥲ̀ ρᥲrtᥲgᥱr.

Bιᥱᥒtôt ᥣᥱ ᥴhᥲριtrᥱ 2.

𝑽𝑬𝑵𝑬𝑴𝑶𝑼𝑺 𝑺𝑵𝑨𝑲𝑬Where stories live. Discover now