𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 1 : 328

62 8 1
                                    


" 𝐿𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑐𝑒 𝑠𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑢𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑒́𝑐ℎ𝑒𝑐𝑠, 𝑝𝑎𝑠 𝑙𝑎 𝑟𝑒́𝑢𝑠𝑠𝑖𝑡𝑒"


𝐶𝑂𝐶𝑂 𝐶𝐻𝐴𝑁𝐸𝐿






Elysia

- 328 approches !

328..328..3..2..8 étaient devenues mon nom, mon identité 328.

Cette personne vient quand ça lui chante, il m'appelle à travers cette porte, grisée qui n'est habiller d'une simple petite trape , une toute petite trape qui ne laisse qu'une fine ligne de lumière passer, cet endroit est là où je passe mes plus belles et merveilleuses journées.

Aucune fenêtre, il fait terriblement froid malgré le temps que j'y passe, le seul " meuble" est un pauvre matelas au sol, tacher de toute sorte de liquides biologique, et pour couronner le tout, il est humide, car il fait si froid que de l'humidité se crée.

Le sol est en béton ? Goudrons ? J'en sais rien moi, je sais juste , qu' il fait mal au pied lorsqu'on y marche dessus. Mais je ne me plains pas non, ma première cage était de loin pire, je dormais au sol même, froid, ce sol qui me donnait d'atroce mal de dos .

Qui est cet homme ? Ces hommes. Aucune idée, je sais juste qu'il aime mon corps, il aime me faire sentir sale, je ne pleure plus, je te tremble plus, avec le temps on s'y habitue.

4,5,6 ans que je suis là , aucune idée, j'ai arrêté de compter au bout du 347e jours.

- c'est l'heure de manger. Sa voix est froide, mais avec le temps elle devient chaleureuse, c'est le seul qui me parle hors des autres hommes affamés de mon corps.

Bien sûr, me laisser manger en paix est impossible.

- Bon appétit, me dit-il avant de cracher dans ma bouilli, j'ai bien l'habitude de ce traitement de princesse.

Mais je vais quand même manger, j'ai si faim, je ne sais plus depuis quand je n'ai pas mangé, mais assez longtemps pour que mon ventre ne me fasse plus mal.

328, c'est moi, je n'ai plus de prénom, c'est malheureux a dire, mais parfois, j'oublie comment je m'appelais lors de mes 16 ans.

Je déteste ce chiffre, on me la donner en sortant de ce camion. Quand c'est hommes mon achetée, alors j'ai su... j'ai su que je ne serais que leur repas, que je n'aurais plus de vie, que mon corps et mon esprit ne m'appartenais plus. Car maintenant, je suis à eux... Ils m'ont acheté comme un vulgaire fruit que l'on achète au marché.
Alors j'accepte, j'ai dû l'accepter, avais-je vraiment le choix de toute façon ? Quelle blague.

J'ai longuement cru que ce n'était qu'un cauchemar et que j'allais bientôt me réveiller, mais non, c'est la vérité. La vérité c'est que..

Elysia est morte le 18 mai 2020.

Ce jour-là, je n'étais pas seule, nous étions 3,
3 filles, dont moi, je ne les ai jamais revues depuis ce jour, sont elle traité comme moi ? Sont-elles en vie, on t'elles pu se libérer de c'est monstres, de leurs mains ? Je l'espère, vraiment, j'espère vraiment qu'elles vont bien même si je ne les connais pas. Mais je l'espère.

Comme à mon habitude, je pense et me pose de nombreuses questions.

Quelle jour somme nous ? Quelle saison ? Été ou hiver, je ne le sentirais même pas au vu de la froideur de cette pièce.

Sommes-nous toujours au Brésil ? Car nous avons roulé pendant des heures voir des jours, je pense même que j'ai pris le bateau.

Car je suis monté sur une chose qui bougeait beaucoup, mais je ne pouvais ni voir ni entendre, un sac sur ma tête et un casque sur les oreilles pour compléter ma si jolie tenu.

Puis je me suis retrouvai dans ce camion, elles étaient si nombreuses... Une centaine, je pense, elles étaient toutes différentes l'est une que l'est autres, de toutes origines, de toutes religions, de toutes couleurs de peau, elles parlaient différentes langues, que je ne comprenais absolument pas.

Je sais juste qu'une des filles qui a été achetée avec moi est allemande, elle avait adresserai quelques mots à une fille, et je pense avoir reconnu de l'allemand, j'ai reconnu, car j'en ai fait un an au collège, en 4e, j'aurais vraiment dû écouter les cours de la vielle , cela m'aurait peu à être, était utile aujourd'hui. J'aurais temps aimé lui parler, elle avait l'air si douce, mais son regard.. Gris était si vide...

Et je pense encore, encore tous les jours je me pose les mêmes questions... Maman c'est inquiéter de mon absence si soudain ? On m'a cherché ? Peu être même qu'on pense que je suis morte ? Ce n'est pas totalement faux.. Alya est morte ... Et je ne pense qu'elle reviendra un jour.

Je n'ai même pas pu lui dire au revoir.. Maman est hôtesse de l'air, et voyage beaucoup, depuis petite je ne la voie presque pas.. Alors je me suis habitué à être seule, alors être enfermé ne me déranger pas .. au début, mais maintenant le silence est si lourd.




LysisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant