RIVALS

Chapitre 1

Je marche dans la brume, c'est le dernier jour à endurer de ma vie à Belmel Rafha. Une certaine excitation me gagne, mais lorsque j'aperçois les remparts de l'école, toute trace de joie s'efface.

Pour ne pas changer leurs habitudes, les élèves se regroupent tous autour de Eden, et chuchotent quand je passe devant eux.  Comment pouvoir  leur en vouloir après tout ? Ma famille est méprisée, mais je le fais moi même en crachant devant la tombe de ce salaud d'Endar, mon "ancêtre". Je traverse les couloirs, remplis d'étudiants qui pensent à tout sauf à leur prochain cours. J'arrive à l'Arène pour un dernier combat entre lycéens. 

Peu après moi, ma classe entre elle aussi dans l'arène et notre instructeur prend la parole : "Bonjour à tous ! Pour votre dernière journée ici je propose de faire quelque chose d'inédit!" Des murmures s'élèvent de part et d'autre puis le professeur Mithlas reprend: " Aujourd'hui, vous aurez carte blanche pour votre combat, cela veut dire que magie et armes les  plus puissantes seront autorisés ! Allez vous préparer, vous avez dix minutes !"

Ce sont alors de véritables acclamations qui se font entendre et on rentre tous dans  nos vestiaires attribués. Je me demande quelle vermine je vais pouvoir exterminer et réfléchis à la manière dont je vais le faire; j'opte alors pour un peu de magie noire, enfin beaucoup ! 

On se regroupe tous autour de Mithlas qui désigne les adversaires. Les premiers concurrents sont Tirwin et Raelys. Leur petit tour était très impressionnant : Raelys invoqua un ours gigantesque et elle avait l'avantage, cependant elle fut trop distraite par son jeu et finit à terre lorsque Tirwin lui assena un coup de marteau aussi simplet soit-il. 

Le professeur désigna ensuite Eden et... moi ! Alors celle là je ne m'y attendait pas ! Je fus sonnée mais alors ce fut ma chance ultime de l'humilier alors je n'hésita pas plus que ça et descendit des gradins. Le temps que le cher prince fut acclamé par tous et descendit, j'avais eu le temps de me préparer. Il ne sait même pas à qui il a affaire. Il se positionna face à moi et je remarqua l'arme qu'il avait préparé : une hache. Ca pourrait être subtile mais je sais que ce cher fée a plus d'un tour dans son sac. 

Mithlas siffle et le jeu commança. Il me lança sa hache qui- vu la vitesse à laquelle elle avait été lancée- était bien ensorcellée. Comme je l'avais prévu, il avait douté de moi et lorsqu'il reprit sa hache j'avais réussi à la contrôler. Il ne parvînt plus à la maitriser. J'avais le contrôle. Le chat et la souris fut le terme exacte de ce que je je lui avait fait subir. Il s'épuisait et je m'amusait ! J'assena le coup de grâce en le faisant coller au mur et sans même avancer, je l'avais coincé ! Il essaya de se débattre sans fin, il avait 5 secondes pour se libérer et tout le monde comptait : "5,4,3,2,1..." et je lâcha la hache sur ses pieds à la toute fin. Ca peut sembler inoffensif mais elle pèse plus de 18 kilos! Il hurla si fort que tout le monde se tût. Je triomphai pour la première fois face à Eden. 

Je me retourna alors sans penser aux conséquences de ce que je venais de faire. C'était mérité et j'étais satisfaite. 

La cour était vide : c'était la fin de la journée, le monde partit en vacances et je suis restée seule dans mon coin à lire un manuscrit

- C'est Roven c'est ça ? commença-t-il

- Faux, c'est Rawen, dis-je sans lui accorder un regard 

- C'était très impressionnant ce que tu as fait tout à l'heure, renchérit-il sans prêter attention à ma remarque, je t'ai énormément sous estimé à ce que je vois.

- En effet.

- Tu ne demandes pas comment je vais ?

- Non.

- Qu'est ce que je t'ai fait pour que tu me détestes ? Je ne t'ai jamais rien fait.

- Méprenez- vous, je ne vous déteste pas, mentis- je

- Pourtant une personne qui ne me détesterai pas m'aurai tout simplement laissé perdre sans me casser le pied.

- Vous vous sentez assez bien pour tenir debout, donc ce n'est pas si grave que ça je suppose. 

- En fait si tu me regarderais, tu verrais que j'ai une béquille et... 

Je me lève alors et lui fait face.

- Oh pauvre petit prince a mal ? Ecoute ce n'est pas que j'en ai rien à faire, mais je m'en moque. Le monde ne tourne pas autour de vous votre majesté. 

- Tu peux me tutoyer tu sais dit-il en riant

- Non merci, répondis- je en m'en allant

Cette arrogance m'énérve tellement que j'ai envie de le tuer. Je marcha alors vers la sortie mais Eden me retint.