Neyla - ENA W YEK

II

Après avoir consulté le psychologue, j'ai décidé de prendre l'air et de me rendre au parc près de ma cité. L'atmosphère en plein air et les espaces verts m'offraient un répit bienvenu. Cependant, la rencontre inattendue avec un garçon m'a replongée dans une réalité complexe.

Le garçon, sympathique et ouvert, s'est approché de moi pour engager la conversation. Son sourire amical et sa démarche détendue semblaient être une invitation à l'amitié. Pourtant, suite à mon agression passée, une anxiété profonde m'a envahie. La simple idée de converser avec un garçon faisait ressurgir des souvenirs douloureux et des craintes profondément ancrées.

Je me suis retrouvée tiraillée entre la volonté de surmonter mes peurs et le besoin de me protéger. Mes pensées étaient agitées, et l'insécurité m'envahissait. J'ai essayé de rester calme, de respirer profondément, mais la méfiance persistante rendait la situation difficile.

Le garçon, perceptif à mon malaise, a noté mon hésitation.

Garçon : Excuse-moi si je te mets mal à l'aise. Je ne voulais pas te déranger.

Moi : Non, ce n'est pas toi. C'est juste... compliqué.

Je lui ai brièvement expliqué ma situation, lui faisant comprendre que certaines interactions me rappelaient des moments difficiles. Il s'est montré compréhensif, respectant mes limites et n'insistant pas.

Après son départ, j'ai pris le temps de réfléchir à cette rencontre. Bien que la peur persiste, j'ai ressenti un certain soulagement d'avoir pu exprimer mes préoccupations. Je savais que le chemin de la guérison impliquerait de surmonter progressivement ces appréhensions, mais pour l'instant, il était important de respecter mes propres limites et d'avancer à mon propre rythme.

Les jours qui ont suivi cette rencontre au parc ont été empreints d'une réflexion profonde. La décision de consulter un psychologue avait été un pas significatif vers la guérison, mais je comprenais maintenant que le chemin à parcourir serait parsemé de défis.

J'ai continué mes séances avec le psychologue, explorant mes peurs et travaillant sur des stratégies pour les surmonter. C'était un processus lent, mais chaque session apportait une compréhension plus profonde de moi-même et des outils pour faire face à mes angoisses.

Au fur et à mesure que le temps passait, j'ai trouvé du réconfort dans des activités qui me permettaient de retrouver un sentiment de contrôle. Le parc, autrefois associé à une rencontre difficile, est devenu un lieu où je pouvais m'immerger dans la tranquillité, à mon propre rythme.

Un jour, alors que je me promenais seule dans le parc, j'ai croisé à nouveau le garçon de la précédente rencontre. Cette fois-ci, il a simplement souri et m'a saluée de loin, respectant clairement les frontières que j'avais établies. Ce petit moment a été significatif, car il représentait une petite victoire dans ma lutte contre la peur des interactions sociales.

Mes amis proches, y compris Inaya, ont continué à être une source inestimable de soutien. Leur compréhension et leur patience m'ont aidée à forger un nouveau sentiment de confiance dans mes relations.

Bien que la route vers la guérison ne soit pas linéaire, chaque étape m'a rapprochée de la reprise de ma vie. J'ai appris à accepter mes sentiments, à m'entourer de soutien, et à progresser à mon propre rythme. L'espoir grandissait, symbolisant une lumière persistante dans ma quête de guérison.

Une semaine plus tard, avec l'esprit plus apaisé grâce aux séances chez le psychologue et à l'appui de mes proches, j'ai décidé de passer du temps avec mon cousin. Son invitation à passer la nuit chez lui m'a semblé être une opportunité de changer d'environnement et de profiter de la compagnie de quelqu'un en qui j'avais confiance.

En arrivant chez mon cousin, l'atmosphère était décontractée et familière. Nous avons partagé des rires, des souvenirs d'enfance et discuté de nos vies respectives. Cette soirée s'est avérée être une parenthèse joyeuse dans ma routine, offrant une pause bienvenue dans ma quête de guérison.

Au cours de la soirée, mon cousin a partagé quelques conseils avisés sur la gestion du stress et de l'anxiété, mettant en avant l'importance de prendre soin de soi et d'accepter le soutien de ceux qui nous entourent. Ces mots résonnaient profondément, renforçant ma détermination à surmonter les épreuves qui se dressaient sur mon chemin.

Pendant la nuit, alors que je me trouvais dans une atmosphère sécurisante et familière.

Au réveil chez mon cousin, je me suis immédiatement rendu compte que quelque chose n'allait pas. Les sensations désagréables et douloureuses semblaient remonter à la surface, m'envahissant comme une vague soudaine. Les douleurs physiques et l'oppression émotionnelle me donnaient l'impression d'avoir revécu l'agression.

Je me suis levée lentement, essayant de faire face à ces sentiments dérangeants.

La révélation choquante de Riyad a provoqué une avalanche d'émotions dévastatrices. Les larmes coulaient librement alors que je me sentais submergée par la trahison et la douleur. L'idée que quelqu'un en qui j'avais confiance puisse reproduire de telles situations m'a laissée bouleversée.

Riyad : Je t'ai refait subir ce que tu avais déjà subi, qu'est-ce que tu es bonne ils ont eu raison de te violée.

Chaque mot prononcé résonnait comme un coup dans ma poitrine, amplifiant la détresse qui me submergeait. Dans un état de choc, je me suis empressée de contacter ma mère pour partager cette terrible expérience.

Moi (au téléphone) : Maman, je ne peux pas rester ici. Puis-je aller dormir chez Inaya ?

Maman, inquiète, m'a immédiatement donné son accord et m'a assurée qu'elle viendrait me chercher dès que possible. En attendant, Riyad s'était éclipsé de la pièce, me laissant seule dans un mélange de confusion, de tristesse et de colère.

Quand ma mère est arrivée, elle a été choquée par ce que j'avais vécu

Inaya, dès qu'elle a eu vent de la situation, a immédiatement ouvert ses portes pour m'accueillir. En retrouvant la sécurité de son foyer, j'ai trouvé le réconfort dont j'avais désespérément besoin.

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