Introduction

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Introduction

Bonjour, je me présente, moi c'est Tahra Diallo, oui Tahra (on prononce bien le "h"). J'ai 18 ans et je suis d'origine mauritanienne, mais mon autre origine, je n'en ai aucune idée !

Je suis de taille normale pour mon âge, j'ai les cheveux mi-longs, je suis de corpulence plutôt normale, je dirais, et je suis métisse aux yeux verts !

Ne connaissant pas les origines de mon père, c'est tout ce que je peux dire !

J'ai grandi qu'avec ma mère et, pour tout vous dire, je suis une fille qui n'a manqué de rien malgré l'absence de mon père.

Je n'ai pas la meilleure mère au monde, mais en ce qui concerne mon éducation et tout le reste, elle s'est toujours investie à 100 %.

J'ai eu la chance d'aller dans de bonnes écoles, de n'avoir jamais eu de soucis pour avoir un toit, partir en vacances, être toujours très bien habillée et coiffée. En résumé, je n'étais pas une enfant négligée matériellement parlant.

Mais oui, il y a un "mais".

Je n'ai jamais vraiment vécu tous ces moments avec ma mère, comment vous dire ?

C'est une mère qui a énormément investi sur sa fille, si on peut dire ça, mais elle n'était pas souvent présente, non pas parce qu'elle travaillait non loin de là, mais parce qu'elle courait toujours derrière les hommes les plus riches pour nous offrir une vie de luxe !

À vrai dire, pour elle, le luxe, c'est toute sa vie, ça résume tout : l'argent, le pouvoir. Ce sont les choses les plus importantes pour elle, c'est pour ça que j'ai été gâtée de toutes ces choses : école privée, des tenues à des prix exorbitants, etc.

Mais à quel prix ? Elle a brisé le cœur de plusieurs hommes, femmes et familles, mais tant qu'elle avait son ce qu'elle voulait, le reste lui importait peu.

Je ne l'ai jamais jugée pour tout ce qu'elle a fait, je ne l'ai jamais détestée, pas une seule fois.

Comment le pourrais-je ? J'avais une petite part de culpabilité me disant qu'elle faisait tout ça à cause de moi.

Et puis la vie que je menais et que je mène m'a toujours plus, donc voilà ma triste conclusion.

Comme je vous l'ai dit, elle a eu beaucoup d'hommes dans sa vie, et tous les hommes qu'elle a connus étaient ses porte-monnaie, si on peut dire ça. On n'a jamais vécu plus de deux ans dans la même maison. Je ne pourrais même pas vous dire combien de fois on a déménagé entre la France, l'Angleterre, Monaco, et j'en passe, et tout ça depuis que je suis toute petite !

Je pourrais même pas vous dire le nombre d'écoles que j'ai fréquentées. Ça a duré comme ça jusqu'à mes 9 ans, quand on s'est enfin installées définitivement en France et qu'elle a rencontré mon beau-père.

Mon beau-père, un riche homme d'affaires ghanéen, un homme tellement bon au grand cœur et tellement attentionné.

Tariq Nshia.

Avec lui, le feeling est directement passé.

Il m'a directement aimée, il était fan de ma petite vie, de mon petit parcours, etc.

Je ne me jette pas des fleurs, mais dès l'âge de 7 ans, j'étais déjà très mature et assez intelligente. J'avais déjà sauté deux classes et je me débrouillais très bien en anglais !

Il aimait beaucoup ça chez moi, et moi j'aimais le fait qu'il prenne du temps avec moi, qu'il joue avec moi et qu'il ne me prenne pas pour une adulte comme ma mère.

Mais !

Mon beau-père avait déjà une femme avant ma mère, et avec cette femme, il a eu un fils. Mais cela n'a pas empêché ma mère de lui voler, si on peut dire ça.

Malgré qu'il était déjà marié, il a pris ma mère comme deuxième épouse et ils nous ont installées dans sa gigantesque maison.

Une immense maison, quand je vous dis qu'il est riche, il est vraiment très, très riche, le plus riche que ma mère ait pu connaître !

Bref, malgré qu'il était déjà marié et père, il était fou de ma mère et l'a prise comme deuxième femme, et on s'est installés dans leur immense propriété.

Ma mère, la première femme, son fils, mon beau-père et moi, on vivait tous dans cette maison et c'est là que les choses se compliquent.

La première femme de mon beau-père détestait ma mère, ce qui est tout à fait compréhensible, elle lui a volé son homme.

Il aimait les deux malgré que ma belle-mère et ma mère ne s'aimaient pas, mais ma belle-mère n'a jamais supporté leur mariage. Au début, elle était en colère, puis elle a commencé à être triste.

Puis elle a déménagé dans une partie de la propriété avec son fils pour ne plus nous croiser, et j'ai appris par les ragots des servantes qu'elle a sombré dans une grosse dépression.

Je ne la voyais plus, ni elle ni son fils, pendant plus d'une année après notre arrivée, et au bout d'un an et demi, elle s'est suicidée.

Comment vous dire !

J'étais tellement, mais tellement choquée et désolée pour cette femme. Je n'avais que 8 ans et demi, mais je n'oublierai jamais ce jour où on nous l'a annoncé.

Mon beau-père l'a très mal vécu, mais il s'en est remis. Quant à ma mère, elle était indifférente.

Après son suicide, son fils est revenu vivre dans la partie de la propriété avec nous, mais il ne se montrait jamais, mais vraiment jamais !

Il nous regardait avec mépris, les rares fois où on le voyait ma mère et moi. Je ne lui en voulais pas, bien au contraire. Ma mère et moi avions détruit sa famille et il avait perdu sa mère !

J'avais de la peine pour lui, je voulais me rapprocher de lui, surtout après la mort de sa mère, mais il s'en allait à chaque fois que je me pointais devant lui. Il ne me regardait même pas, puis il a fini par vivre dans l'autre partie de la propriété avec les servantes.

Avec le temps, les problèmes se sont aggravés pour les employés de la maison et le fils de mon beau-père. Ma mère est devenue la maîtresse de maison, puis elle est tombée enceinte à mes 10 ans !

Elle eut mon petit frère, Mustapha, et on vivait une belle vie, mais je pensais toujours au fils de mon beau-père, que je ne voyais vraiment jamais.

Puis le temps passa jusqu'à atteindre l'âge de mes 16 ans, et c'est là que le cauchemar commença !

À mes 16 ans, ma mère voulait absolument que je sois l'héritière de mon beau-père !

J'étais flattée et tout le tralala, mais mon beau-père ne voyait pas les choses de cette manière, à cause de son fils, ce qui est complètement normal !

Du coup, ma mère a fait en sorte qu'Ashan, oui j'oubliais, il s'appelait Ashan Umar, revienne vivre avec nous dans la même partie de la maison. Je ne sais pas comment, mais ma mère a réussi à convaincre mon beau-père pour qu'il vive avec nous, et c'est là que le cauchemar a commencé.

Elle a commencé à lui faire la misère, à le battre et j'en passe. Comment vous dire, toute chose était une excuse pour le frapper.

Il est devenu un enfant battu.

Il cachait son corps à son père, ma mère lui faisait subir toutes sortes de méchancetés possibles, et se servait de moi ou de mon frère pour justifier les coups qu'elle donnait à Ashan.

Il ne m'a jamais adressé la parole, et je pouvais voir dans son regard qu'il me méprisait de tout son être. Son regard était tellement intense et rempli de haine envers mon frère et moi que je n'osais même pas le regarder.

Il nous méprisait du regard, mais moi, on dirait que ça venait de ses tripes.

À chaque fois que je trébuchais ou me faisais mal, ma mère disait que c'était lui et en profitait pour le frapper.

Donc, son mépris à mon égard était complètement normal. À force, il a dû se dire que je faisais exprès pour que ma mère s'en prenne à lui, et étrangement, il encaissait tout ce qu'elle lui faisait en silence !

Et moi, je suis témoin de ces atrocités et je n'ai jamais agi de mon côté !

Voilà comment nous vivions chez les Nshia.

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Tahra (L'ombre de l'héritier)  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant