Poisonous snow {Hunger Games}

Chapitre 5

C'était l'heure. L'heure pour les tributs de se diriger vers leur destin. Belladona porte un pantalon cargo, un débardeur ainsi que des chaussures de randonnée. Elle est aux côtés d'Orion, dans l'ascenseur qui doit les conduire sur le tarmac. Elle sent la main du jeune homme s'entrelacer avec la sienne et respire profondément.

- Tu trouveras plein de choses sur ton chemin, surtout dans la Corne d'abondance mais n'y va pas.

- Pourquoi ?

- C'est un artifice pour le bain de sang qu'ils préparent. Ne descends pas de ton piédestal avant la sonnerie ou ils t'exploseront. Mais dès que le signal retentit, cour, ne reste pas sur place. Et cherche de l'eau, l'eau est ta nouvelle meilleure amie. Je ne sais pas quel sera le genre de l'arène mais je sais que tu y arriveras, j'ai confiance en toi.

Elle acquiesce alors que les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Orion l'entraîne dans ses bras pour une dernière étreinte, posant sa tête sur la sienne. Belladona se recule mais avant de partir, se met sur la pointe des pieds pour sceller leurs bouches ensembles. Elle aurait pensé qu'il l'aurait repoussé mais il a approfondi le baiser en posant ses mains sur ses joues.

- Bonne chance, murmure-t-il.

La jeune fille se détourne et marche jusqu'à l'avion, montant à l'intérieur. Elle et une partie des tributs vont être emmenés sur les lieux de l'arène. À l'intérieur, une femme leur injecte des puces dans les bras pour qu'ils apparaissent sur les tableaux de contrôle des créateurs de jeux.
Le véhicule prend son envol et le trajet n'est pas si long jusqu'à l'arène. Ils sont emmenés individuellement dans des pièces séparées et Belladona est heureuse d'y trouver Meryl.

- Meryl.

- Bonjour, ma petite.

La brune enlace la femme qui tapote son dos puis s'écarte.

- Enfile ça.

La styliste lui passe plusieurs vêtements qu'elle met. Une chemise, un pull puis une veste imperméable.

- Vu les couches que tu as, ce sera sans doute une arène d'hiver. N'oublie pas de toujours garder tes extrémités à l'abri du froid, et de ne pas rester immobile trop longtemps.

- 30 secondes, résonne une voix.

- Je sais que tu vas y arriver. Tu auras été ma préférée, ma petite.

- 20 secondes.

Belladona retient ses larmes, prenant une lente inspiration avant d'entrer dans le tube au fond de la pièce. La surface en verre se referme derrière elle et elle commence à monter. Elle voit le sourire rassurant de Meryl pour la dernière fois avant de disparaître.
Elle est d'abord éblouie par la forte luminosité de l'extérieur. Ses yeux s'adaptent petit à petit et elle découvre une plaine blanche, l'herbe couverte d'une fine couche de neige. Au soleil, il ne fait pas si froid mais levant la tête pour découvrir un sommet au loin, elle se doute qu'il doit y faire bien plus froid. Au centre de cette clairière, se tient la Corne d'abondance où elle peut discerner des armes, des provisions éparpillées un peu partout.
Un compte à rebours de cinquante a commencé et Belladona s'est préparée à bondir. Elle va écouter Orion et ne pas foncer dans le tas comme d'autre. Au pire, elle reviendra plus tard pendant la nuit.

- 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2... 1.

Un cor a résonné et ce fut le début du massacre. Le sang giclait partout et l'herbe s'est tachée de rouge. Du coin de l'œil, elle a vu Cole s'enfoncer dans les bois et l'a imité. Apercevant un sac à dos sur son chemin, elle l'a attrapé au vol en courant loin de l'attaque.
Belladona ne sait pas combien de temps elle a couru dans la forêt enneigée mais a fini par glisser le long d'une pente verglacée. Elle n'a pas perdu de temps pour se relever et a repris sa route avant de se stopper une fois sûre d'être à bonne distance.
Reprenant son souffle, elle s'est assise sur un rocher et a posé le sac à ses côtés, l'ouvrant. Elle en a sorti une couverture de survie, des gants, une cagoule, une gourde mais vide malheureusement, un kit d'alpinisme, du fil de fer et des allumettes.
Un coup de canon l'a fait sursauter, suivit de bien d'autres.

- Douze ? Le nombre de morts ?

Elle range son matériel dans son sac, enfilant ses gants ainsi que sa cagoule pour se protéger du froid. Elle rentre son débardeur dans son pantalon, fermant chemise, pull et manteau puis rabattant ses gants par-dessus. Elle devait avoir une dégaine d'enfer.
La première chose à faire est de trouver de l'eau. Belladona se met en marche et écoute la neige craquer sous ses pas. En plus de devoir échapper aux autres tributs, elle va aussi devoir survivre face aux conditions météo.
Après une heure de marche, la jeune fille arrive devant une rivière d'une dizaine de mètres de large qui semble profonde au milieu. Elle s'accroupit au bord, enlève sa cagoule et forme un puits avec ses mains pour boire. Bien que l'eau soit fraîche, cela la désaltère. La brune remplie sa gourde et relève les yeux pour apercevoir un tribut sur l'autre rive, buvant aussi. Belladona ramasse sa bouteille ainsi que sa cagoule pour se renfoncer dans la forêt.
La rivière sera le coin le plus exposé puisque c'est là qu'on peut trouver de l'eau potable. Elle devra s'y rendre le moins possible. Belladona a repris sa route, cherchant un abri pour la nuit. Elle ne pourra pas faire de feu pour ne pas être repérée alors il vaut mieux ne pas être dehors pour éviter le froid.
Elle arrive devant une masse rocheuse et la longe en essayant de chercher un passage. Elle en trouve un de la taille d'un humain et se faufile en rentrant le ventre, arrivant dans une petite grotte inhabitée. Ce sera parfait pour une nuit.
La jeune fille ressort et se met en quête de nourriture. Vu qu'elle n'a pas d'arme, elle ne peut pas chasser mais des baies feront l'affaire. Chose peu aisée vu qu'il y a de la neige mais certains fruits sont d'hiver donc elle réussit à trouver quelque chose à se mettre sous la dent.
À la nuit tombée, elle retourne à la grotte et s'enroule dans sa couverture de survie. Elle picore les baies et se met à somnoler. Elle ne peut s'empêcher de frissonner par moment mais au moins, elle est à l'abri du vent et de la neige. Belladona se réveille en sursaut en entendant la neige crisser et des voix.

- Là, il y a des traces de pas.

- Quelqu'un a pu entrer là-dedans ?

La brune appuie sa main sur sa bouche pour ne pas faire de bruit, priant pour qu'ils partent.

- Trop petit. Elle a dû escalader.

- On y va ! Je me caille le cul, là.

Les pas s'éloignent et elle reprend sa respiration. Elle l'a échappé belle cette fois-ci. Elle se rendort mais pas sur ses deux oreilles.