THEM 1 - Arc Aklirat ( EN COURS DE RÉÉCRITURE )

CHAPITRE 17

HANNAH

Les couloirs du Temple me paraissent beaucoup plus étroit que d'habitude. La fin de l'automne se fait sentir, l'air est froid et le sol commence à se couvrir de givre. Le marbre est glissant sous mes bottes tandis que je suis Hakira jusqu'à l'endroit de la convocation.

Cadeau.

Lorsque j'ai aperçu ce mot dans les documents officiels Akliratiens, je n'ai pas compris tout de suite. Mais maintenant je sais. Le cadeau, c'est le colis. Le colis qui est au Kiosque. Celui qui alarme Hakira, celui qui alarme Libra, la Reine.

Nous sortons du Temple par une cour arrière que je n'ai jamais emprunté, et cheminons à travers les fleurs. Mes talons claquent sur les pavés du jardin, accentuant les frissons qui me parcourent lorsque le vent me frappe au visage. Malgré la saison que nous traversons et celle qui approche, les fleurs sont de sorties comme au printemps. J'en profite pour respirer leur parfum mêler à l'odeur de la neige, qui tombera très bientôt.

Après quelques minutes de marches, j'aperçois enfin quelque chose. Une chose magnifique qui ne pourra jamais égaler les infrastructures de mon monde : le kiosque. Je n'ai jamais rien vu de pareille. Ce kiosque rond habillé de 6 colonnes de marbres blanches est le seul édifice de ce jardin. Le lierre qui si enroule et les roses qui y pousse donnent l'impression que la nature tente de reprendre ses droits. Malgré l'absence de soleil et l'amas de nuage qui le surplombe, le kiosque reste lumineux comme si les Dieux l'illuminait de leurs pouvoirs.

Une foule se presse autour, certains se poussent, d'autres murmurent ou hurlent à l'indignation.

— Reste près de moi.

C'est la seule et unique chose qu'Hakira me dit avant de s'enfoncer dans ce gouffre sans fin de Quietus. Autour de nous c'est le chaos. Les gens se collent entre eux afin de voir quelques choses. Une chose que je n'arrive pas à voir.

— ECARTEZ-VOUS ! tonne la voix d'un homme à travers la foule en délire.

Les voix se turent instantanément et libère le passage. Nous libère le passage. Au centre du kiosque se tient une caisse en bois poli. Incrustée de joyaux, celle-ci ne passe pas inaperçu aux yeux des habitants. Et ce n'est pas le but.

Les murmures reprennent lorsque Libra arrive, entouré de Jasper et Kennedy. Honor ferme la marche, sa lance à la main, son visage crispé par l'appréhension. Hakira s'incline suivis des villageois qui gardent les yeux rivés sur le sol. Je salue la Reine d'un hochement de tête que j'espère respectueux avant d'effectuer un semblant de révérence. En retour elle m'accorde un regard et s'avance vers le centre du Kiosque en faisant signe à Hakira de la suivre ce que nous fîmes. J'ignore si cette invitation mettait accordé mais je les rejoins.

Au centre du Kiosque, à quelques mètres de nous, se tient un coffre de bois. Il n'a pas d'ornements, pas de poignets ou de serrures, et est d'une simplicité déconcertante. Une boîte, un couvercle, du bois clair et c'est tout. Aucune trace du destinataire n'est visible mais j'ai déjà une idée du donateur.

— Qui est la personne qui a fait entrer ce coffre ici ?; demande Libra, les sourcils froncés, une expression indéchiffrable sur le visage.

— C'est moi.

Une jeune fille aux cheveux verts émerge de la foule d'un pas feutré, les bras couvrants son ventre, ce qui témoigne de son malaise. Elle n'a pas l'air d'avoir confiance en elle à voir son corps se balancer de gauche à droite frénétiquement. Elle est de petite taille, à l'air fragile comme du verre, et ses oreilles pointus lui donne un aspect enfantin.

Les traits de la Reine se firent plus sévère mais elle ne dit rien de plus et reporte son attention sur la boite tandis que Benedicth nous rejoins discrètement. Il me salue et me demande se qu'il se passe.