CHAPITRE 18

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HANNAH

La foule en colère se presse hors des jardins en se poussant, et tout le monde se demande qui arrivera en premier.

Emportée par le flot de corps je ne peux que crier le nom de Benedicth en espérant qu'il m'entende. Malgré la réprimande de leur Reine, les Quietus à proximité me dévisage.

Je me sens poussé et tiré de tous les côtés. Peut-être est-ce fait exprès pour me punir d'être humaine.

Tout est une question de race. Et si ce n'est pas cette question qui revient alors c'est celle de la classe sociale. Personne n'est à sa place t'en qu'il n'est pas au sommet. Tu n'es pas de la cour ? Tu n'es bon qu'à payer les riches. Tu n'as pas de don ? Tu es un être inférieur qui mérite asservissement et esclavage car tel est ton rôle. Dans tous les cas nous sommes oppressé. Et même si nous parvenons à arriver au sommet, il y aura toujours des gens pour nous critiquer. La vie ne nous appartient pas, elle appartient au système, aux Grands qui nous dirige : les Rois et les Reines. Les monarchies ne font qu'accentuer l'idée d'un Dieu. Il n'y a que seul et unique puissant, un seul et unique souverain. Pourtant c'est les Dieux qui ont créé la Terre, les océans, les animaux et ... les êtres égoïstes que nous sommes. Car il n'y a rien de mieux pour les humains que de servir leurs propres intérêts. A quoi bon penser aux autres tant que l'on est là ? On se tire les uns les autres au plus bas pour monter plus haut et plus vite. Tout est une question d'échelle, plus on est bas et plus on ne compte pas, plus on est haut et plus on nous porte de l'intérêt. Alors il faut s'élever, s'élever le plus haut possible ... au risque de tomber encore plus brutalement.

Mais parfois certaines personnes nous tirent, pas vers le bas mais vers le haut pour gravir les échelons ensembles. Ce type de personne est rare et n'est pas classer comme une race contrairement aux autres. Malheureusement je n'ai pas eu l'occasion d'en rencontrer une, alors on manipule, on triche et on blesse sans parfois éviter de faire couler du sang. Car le sang est précieux, encore plus que l'esprit.

L'esprit nous fait penser à des choses, des choses qui n'ont parfois pas de sens. Des pensées intrusives dont on ne peut pas forcément se sortir seul.

C'est Hazel qui me sort de mes pensées en me tirant de la foule en délire. Ma bulle protectrice s'éclate pour laisser le mouvement et le bruit reprendre leur droit.

Elle me conduit dans une petite ruelle de la ville à l'écart du bruit, haletante.

— Qu'est-ce qu'il t'a pris de rester là dedans ! s'écrit-elle en me plaquant violemment contre le mur. T'es folle ou quoi ?

— Tu m'as suivi ? je demande incrédule en m'éloignant du mur de pierre sur lequel j'étais plaqué.

— Non j'ai suivi la foule et quand je vois un lapin au milieu du horde de renard je prend le risque de l'aider.

— Merci.

— Oui tu peux me remercier ma jolie. C'est la guerre tu m'entends. C'est la guerre. Plus personne n'est en sécurité.

— Tu crois vraiment que la guerre va être déclaré ?

— Je ne crois pas, j'en suis sûre. Flovert vient de mutiler un Quietus, un enfant qui plus est ! On ne va pas se laisser faire.

Elle tourne la tête et fait signe à quelqu'un dans la foule de nous rejoindre.

Deux personnes émergent du groupe. Plus ils se rapprochent, plus leurs traits sont reconnaissables.

Emon et Arze.

— C'est la merde les gars, on est foutu ! s'exclame t'il avant de se tourner vers moi. T'es toujours là toi ?

THEM 1 - Arc Aklirat ( EN COURS DE RÉÉCRITURE )Where stories live. Discover now