CHAPITRE 20

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HANNAH

Arrivée dans ma chambre, je jette la lettre sur le bureau qui m'est destiné et m'écroule sur le matelas avec un soupir de désespoir.

J'ai toujours voulu me faire remarquer par la cour, qui plus est par le Roi, comme toute bonne citoyenne qui se respecte. Mais pas dans ces conditions. Je veux que l'on me reconnaisse pour ma valeur, ma personne et mon travail et non pas pour une chose convoitée de tous.

Comment puis-je me retrouver devant le Roi sans rien dire en sachant qu'il a tué ?

En rentrant dans ce monde que j'ai déjà confronté la mort trop de fois: l'homme du bar, l'enfant, l'elfe et toutes les personnes cristallisées dans la Salle Lumière.

La mort.

J'ai été confronté à la mort.

Je me redresse vivement, l'esprit en alerte.

Si les quietus sont immortels, alors comment se fait-il que certains soient morts ?

Je quitte ma chambre en trombe et parcours la zone guerrière à la recherche de la chambre de Benedicth. N'ayant aucune idée de laquelle il s'agit, j'ouvre toutes les portes du couloirs quitte à violer l'intimité de ses propriétaires.

— Non mais je rêve ! C'est une blague ? s'exclame une femme tandis que je pénètre dans sa chambre sans me soucier de l'homme à moitié nu au-dessus d'elle.

Je referme la porte dans un claquement sourd sans m'excuser et poursuis mais recherche, me prenant une vague de colère et d'incompréhension.

La plupart des chambres sont fermées à clef, la journée n'étant pas terminée, ce qui ne m'empêche pas de tambouriner sur celle-ci et d'abaisser la poignet plusieurs fois avec rage. Ne voyant pas Benedicth a cet étage, je descends les escaliers en manquant de tomber. Je me rattrape brutalement à la barrière en me tordant le poignet. Cela ne m'empêche pas de continuer ma recherche pour autant, bien que je sois désormais obliger de maintenir mon poignet douloureux avec force. J'emprunte un nouveau couloir mais cette fois j'ignore les portes autour de moi et fonce sur celle d'en face, la seule entrouverte. Je ralentis vers celle-ci pour être sur que Benedicth soit bien là.

Dans l'entrebâillement je peux l'apercevoir debout en train de discuter avec la Reine. Je n'entends que quelques brides de conversation, mais c'est suffisant pour faire émerger la colère que je tentais de refouler.

" Les pertes risquent d'être importante si nous ne prenons pas des mesures de sécurité. Si l'armée - "

" Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. "

" - battre en retraite.

" Les combats - ... plus de morts que nécessaire."

C'est toujours la même chose, peu importe ce que je fais, peu importe ce que je souhaite, je passe toujours au second plan. A aucun moment on ne m'accorde l'attention que je mérite. Personne ne me fait passer en priorité excepté ma mère. Elle est la seule à se soucier de mes sentiments. Benedicth avait promis de toujours être à mes côtés mais aujourd'hui où est-il ?

Je ravale les larmes de colère qui menacent de couler encore plus et passe une main rageuse dans mes cheveux.

J'ai pris une décision et la Reine en sera témoin.

Je recule de quelques pas et enfonce mon pied dans la porte. Le bruit du choque surprend Benedicth qui sursaute pendant que j'arrive en trombe devant lui. La porte claque contre le mur laissant un trou derrière elle et se referme avec une lenteur déconcertante.

THEM 1 - Arc Aklirat ( EN COURS DE RÉÉCRITURE )Where stories live. Discover now