THEM 1 - Arc Aklirat ( EN COURS DE RÉÉCRITURE )

CHAPITRE 21

HANNAH

Assis en tailleur sur mon lit, Hakira me regarde prendre des vêtements dans ma penderie et les fourrer dans mon sac en toile. Il scrute chaque parcelle de la pièce avec attention, détaillant les moindres fissures dans le mur, la moindre toile d'araignée au plafond. La différence entre le luxe de sa demeure et la pauvreté de la mienne n'a pas l'air de le perturber plus que ça. Il se contente juste d'observer en silence, attendant que je finisse de plier bagage. Je dépose le dernier habit dans le sac et cours à la salle de bain récupérer ma brosse à dent et le peu de produit d'hygiène que j'ai. Je termine de fermer mon sac, après avoir ranger le poignard que m'a confié Libra, et le balance sur mon épaule, prête à partir.

— Je suis prête.

Hakira hoche la tête dans un éternel silence et saisis à son tour le sac qu'il avait posé sur mon lit en arrivant. Je m'engage dans le couloir et descend les escaliers lentement dans l'espoir de retarder le moment où nous serons à la Capitale.

Je ne suis jamais sorti du Sud du royaume, encore moins que mon village. Je sais à quoi elle ressemble uniquement par le biais de la presse écrite. Mais les images ne valent rien à côté de ce que l'on peut voir en vrai. Nous sommes mardi, part conséquent ils nous restent 3 jours avant le diner avec le Roi.

Quand nous arrivons au rez-de-chaussée, ma mère me sourit à travers la cuisine. Je la rejoins en souriant et l'aide à mettre les derniers légumes dans la boite que nous allons emporter pour le voyage. La pièce sent la soupe, le pain et la viande fraichement cuite.

En la regardant agir comme si de rien n'était je ne peux pas m'empêcher d'être envahie de tristesse. Je l'ai laissé pendant des semaines, des mois en prétendant travailler. Mais je ne lui verse pas d'argent, elle doit me prendre pour une égoïste.

Tu ne penses qu'à toi.

C'est faux, je fais ça pour elle.

Tu es sûre que tu ne le fais pas plutôt pour toi ?

— Bon, tout est prêt ! s'exclame ma mère en mettant les vivres dans un sac vide qu'elle me tend. Fais bien attention sur la route ma chérie.

— Promis.

Elle se tourne vers Hakira et lui lance un sourire tendre qui a l'air de le mettre mal à l'aise.

— Prends soin de ma fille, jeune homme.

Le quietus regarde un peu partout sans répondre, espérant que ma mère le lâche mais celle-ci revient à la charge.

— Venez vous asseoir tous les deux. nous dit elle en s'assaillant elle-même sur une chaise.

Je m'assoie et lance un regard à Hakira qui n'a pas bouger d'un millimètre.

— Ça ira. dit-il en restant à l'écart.

— Je ne crois pas t'avoir demandé ton avis.

Le visage d'Hakira se ferme, les traits tendus par l'irritation.

— Je ne reçois d'ordre que d'une personne.

— Ce n'est pas un ordre mais une invitation mon grand.

— Mon grand ? s'indigne t'il.

Je me lève d'un coup en renversant la chaise.

— Maman désolée mais on doit vraiment partir. La route va être longue.

— Oui c'est vrai tu as raison. dit-elle tandis que je ramasse ma chaise et la replace sous la table. N'oublie pas, profite du voyage.

— J'y vais pour le travail, maman.