𝐌𝐘 𝐒𝐄𝐂𝐑𝐄𝐓𝐀𝐑𝐘 - ᵀᵃᵉᵏᵒᵒᵏ

CHAPITRE 16

Je retrouve Chaewon au travail, et immédiatement, une vague de soulagement m'envahit en la voyant. Après lui avoir brièvement raconté les événements de la veille, sans trop entrer dans les détails, je sens qu'elle est surprise de tout ce qui s'est passé pendant son absence. Son expression d'étonnement me confirme qu'elle ne s'attendait pas à ce que tant de choses se passent en si peu de temps. Puis, je lui annonce mon déjeuner avec le patron, ce qui ajoute une touche de surprise supplémentaire à son visage. Ses sourcils se froncent légèrement, comme si elle avait du mal à saisir la portée de cet événement.

La matinée s'écoule rapidement, et lorsque je me dirige vers la cafétéria, je remarque Taehyung qui m'attend près d'une table, son expression décontractée contraste avec la tension que je ressens à l'idée de partager ce repas avec lui. Nous examinons ensemble le menu, discutant brièvement des différentes options avant de faire nos choix.

Une fois installés à une table libre, je ne peux m'empêcher de ressentir une légère appréhension. C'est une occasion rare que de partager un repas avec Taehyung, et cette pensée me rend quelque peu nerveux. Je m'efforce de rester calme, de ne pas montrer mon trouble, mais je sens que chaque mouvement est scruté par mon patron.

Nous amorçons la conversation en évoquant nos responsabilités professionnelles, mais rapidement, nous laissons place à des échanges plus personnels, bien que nous restions prudents quant aux détails que nous partageons. Je me confie à Taehyung sur mes origines modestes, évoquant ma petite ville près de Daegu, alors qu'il me révèle avec un sourire en coin son passé à Busan.

"Et du côté de la vie amoureuse ?" demande-t-il soudainement, me prenant légèrement au dépourvu.

Je retiens une brève hésitation avant de répondre, choisissant mes mots avec précaution. "Oh, je suis célibataire", dis-je, dissimulant habilement mon attirance pour les hommes.

Un léger sourire de satisfaction étire les lèvres de Taehyung, et je me sens soulagé de ne pas avoir à divulguer davantage. "Ah, je vois", répond-il simplement, avant de changer de sujet.

Je saisis l'opportunité pour détourner la conversation vers des sujets plus légers, évoquant ma boule de poils qui me tient compagnie, et Taehyung semble intéressé, écoutant avec attention mes anecdotes sur mon fidèle compagnon à quatre pattes.

***

J'ai achevé mes tâches habituelles, déposant soigneusement les dossiers dans le bureau de Taehyung avant de lui souhaiter une agréable soirée.

Alors que je chemine dans les rues animées de New York, baignées de lumières et d'activité, une sensation de sécurité apparente m'envahit. Mais cette illusion est rapidement brisée lorsque je suis soudainement pris au piège de l'obscurité oppressante d'une ruelle sombre. Deux silhouettes surgissent de l'ombre, leurs traits dissimulés sous des cagoules, évoquant une menace imminente.

Leurs mouvements sont rapides et coordonnés, agrippant mes bras avec une force brutale, me projetant au sol sans ménagement. Je ressens la dureté du pavé contre mon corps alors qu'ils continuent à me frapper impitoyablement, leurs coups pleuvant sur moi comme des lames acérées dans l'obscurité.

La violence de l'attaque m'engourdit, mais chaque coup est une sensation brûlante qui ravive ma conscience, m'empêchant de sombrer dans l'inconscience malgré la douleur lancinante. Je tente vainement de me protéger, de riposter, mais leur force et leur détermination semblent insurmontables dans l'obscurité de la ruelle.

Au milieu du tumulte et de la douleur qui m'étreignent, un son strident et familier perce l'obscurité de la ruelle : le hurlement des sirènes de la police. C'est comme une lueur d'espoir dans ma noirceur, un signal d'alarme pour mes agresseurs. Leur fuite précipitée est soudainement déclenchée par cette note stridente, comme des ombres disparaissant dans les ténèbres de la nuit.

Je les entends s'éloigner en hâte, leurs pas résonnant dans la ruelle désormais silencieuse. Le calme qui suit leur départ est presque assourdissant, contrastant avec le chaos de l'agression qui vient de se dérouler. Je reste allongé sur le sol froid et dur, mes sens engourdis par la douleur et la confusion, tandis que les ténèbres de la nuit m'enveloppent comme un manteau sombre et étouffant.

Dans mon état de douleur et de confusion, je sens une présence se rapprocher de moi dans l'obscurité de la ruelle. C'est un passant, alerté par la scène brutale qui vient de se dérouler. Ses pas résonnent sur le sol alors qu'il s'approche, une lueur d'inquiétude dans ses yeux.

Il s'agenouille près de moi, son visage empreint de sollicitude. Malgré sa tentative de me relever, je reste avachi au sol, impuissant face à la douleur qui me tenaille. Dans un geste empreint d'urgence, il sort son téléphone et compose les numéros d'urgence, appelant à l'aide dans l'espoir que des secours arrivent rapidement.

Le temps semble s'étirer dans une attente angoissée, chaque seconde semblant durer une éternité. Enfin, j'entends au loin le son familier des sirènes qui se rapprochent, annonçant l'arrivée des secours. Le soulagement m'envahit alors que les urgences prennent en charge ma situation critique, me transportant vers un lieu de sécurité et de soins.

Je me réveille lentement, mes paupières s'ouvrent avec peine, et je me retrouve face à Jin, son regard empreint de préoccupation scrutant le mien avec inquiétude. Ses traits sont tirés par l'anxiété, et je sens une bouffée de gratitude envers lui pour sa présence réconfortante.

"Jungkook, ça va ?" demande-t-il d'une voix douce mais empreinte d'inquiétude.

Je tente de rassembler mes pensées alors que la douleur m'assaille à nouveau. "Pas vraiment. J'ai mal partout", réponds-je avec effort, ma voix faible.

Jin pose une main compatissante sur mon épaule, ses yeux exprimant un mélange de compassion et de détermination. "Tu as été attaqué, tu te souviens de ce qu'il s'est passé ?"

Je fronce les sourcils, essayant de rassembler mes souvenirs éparpillés. "Deux hommes... ils m'ont attaqué dans une ruelle sombre", articulé-je avec difficulté, sentant le poids de l'événement peser sur moi.

Son expression se durcit légèrement, ses sourcils se fronçant dans une expression de consternation. "C'est lié à ton travail, cette bagarre ?"

Je détourne le regard, hésitant à partager mes pensées les plus sombres. "Je ne sais pas", réponds-je finalement, ma voix à peine audible.